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Contribution des groupements féminins au développement de la commune rurale de Tounouga/ Gaya au Niger

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par Mahamadou HALIROU
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maà®trise en sociologie 2009
  

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I.2.2 Problématique de l'étude et hypothèses

A. problématique

« La situation sociale du Niger est caractérisée par un état de pauvreté qui constitue la plus grande menace pour la stabilité politique, la cohésion sociale et l'équilibre des écosystèmes du pays. Selon les données disponibles, 63 % de la population vivent en deçà du seuil de pauvreté monétaire (75 000 et 50 000 F CFA par an respectivement par les zones urbaines et rurales), et 34 % dans l'extrême pauvreté (50 000 F CFA en milieu urbain et 35 000 F CFA en milieu rural). La pauvreté est principalement rurale et féminine. Près de 2 nigériens sur 3 sont pauvres, plus de 4 pauvres sur 5 vivent en milieu rural et 3 pauvres sur 4 sont des femmes au foyer et inactifs »3(*).

C'est dans ce contexte socio-économique difficile qu'interviennent les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et associations qui oeuvrent en vu de mieux assurer le bien être des populations dont notamment celui des femmes.

Comme dans des nombreux pays du sud de Sahara, les activités socio-économiques reposent largement sur la division sexuelle du travail. Cet état de fait serait la résultante de nombreuses pesanteurs socioculturelles faisant ainsi de la femme non pas un partenaire à part entière mais un objet qu'on peut manipuler à sa guise.

Pour Charbit4(*) « les discriminations sont profondément ancrées dans les consciences. Les hommes y voient un moyen d'affirmer leur pouvoir, de protéger leurs épouses souvent perçues comme inférieures. Les femmes ont au fil des générations, intériorisé leur prétendue infériorité. Les pratiques religieuses et culturelles favorisent presque toujours cette soumission. Les systèmes d'éducation eux-mêmes participent à cette discrimination en reconnaissant implicitement ou ouvertement, un moindre statut et un moindre pouvoir pour les femmes, en reproduisant, de génération en génération, une division sexuelle des taches qui protège l'homme et sa virilité. Certes des améliorations sont enregistrées en raison notamment de la mobilisation croissante des femmes, premières actrices de leur libération. Mais la montée de l'intégrisme dans quelques Etats génère, au contraire, une dégradation de la condition féminine ».

Ainsi en confinant la femme d'avantage dans des activités domestiques, la division par sexe du travail a en même temps créé une dépendance structurelle de la femme par rapport à l'homme.

Plusieurs conférences ont été organisé à travers le monde afin d'impliquer d'avantage la femme dans le processus de développement.

La première conférence régionale pour l'Afrique a eu lieu à Nouakchott en 1977 et s'est penchée entre autre sur les priorités de la femme rurale et la position de la femme africaine dans le nouvel ordre économique mondial. Elle a créé le comité de coordination régional africain pour l'intégration de la femme au développement (ARCC) et a décidé que la conférence régionale sur la femme deviendra une conférence régulière qui se tiendra tous les trois ans.

La deuxième conférence régionale pour l'Afrique s'est réunie à Lusaka en 1979 pour évaluer les progrès accomplis depuis Nouakchott et identifier les obstacles dans l'application du plan mondial en ce qui concerne la partie africaine c'est-à-dire le plan d'action régional africaine pour l'intégration de la femme au développement. Elle décida des stratégies pour les années 1980-1995 en vue de promouvoir l'égalité, le développement et la paix.

Arusha en Tanzanie accueillit en 1984 la troisième conférence régionale qui servit de réunion préparatoire pour la conférence de Nairobi en 1985. Elle adopta les stratégies d'Arusha pour l'avancement des femmes après la décennie des Nations unies pour la femme. Les stratégies d'Arusha concernent les recommandations sur le plan économique et social qui visent surtout à encourager la participation active des femmes dans les actions entreprises en leur faveur, l'égalité avec les hommes et l'amélioration de leurs conditions de travail.

La conférence d'Abuja en République Fédérale du Nigeria, quatrième conférence sur la femme, s'est tenue en 1989. Elle a dessiné les grandes lignes de la politique africaine pour la promotion de la femme, c'est-à-dire un plan d'action définissant les objectifs nationaux, régionaux et internationaux pour l'Afrique. Elle comprend des propositions concrètes pour l'action dans des domaines tels que l'éducation, les sciences et la technologie, l'agriculture et la production alimentaire, l'emploi et l'ajustement structurel et la prise de décision, la planification, la culture, le droit et l'environnement.

Enfin la conférence de Dakar sera la cinquième conférence régionale pour l'Afrique tout en formant la conférence préparatoire Africaine pour Beijing 1995. Elle devra aboutir à l'adoption d'une plate forme d'action qui sera présentée à Beijing.

Dans la poursuite de la création d'un environnement socio-économique et culturel de la femme, le Niger a adopté le 9 septembre 1996 la politique nationale de promotion de la femme(PNPF) qui est assortie d'un plan d'action avec treize objectifs. Par ailleurs, en dehors des différentes conférences auxquelles le Niger a participé, il est aussi souscripteur de plusieurs engagements internationaux pour la promotion de la femme dont, la convention pour l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF).

Ainsi à travers toutes ces conférences auxquelles notre pays a participé et les politiques adoptées, il faut noter que c'est la promotion de la femme en vue d'un développement durable qui est visée. Par ricochet le but ultime est l'intégration socio-économique de cette dernière mais aussi la lutte contre la pauvreté. Ceci se traduit par la création d'un Ministère de la promotion de la femme et qui est soutenu par divers partenaires de promotion de genre (coopération suisse, coopération belge...). Leurs efforts ont aboutis au processus de l'implication des femmes dans les instances de décisions à travers un quota réservé aux femmes. Cette stratégie est adoptée jusqu'au niveau local ou presque toutes les structures et organisations de base tentent en leur façon de respecter les principes de quota des femmes pour un meilleur développement.

Cependant le complexe d'infériorité de la femme à l'égard de l'homme, permet-il à cette dernière de s'affirmer pleinement en montrant de quoi elle est capable dans ces organisations ? Cette problématique ne laisse pas indifférentes les femmes. C'est pourquoi elles ont commencé à s'organiser en association et groupement socio économiques et culturels afin de défendre leurs intérêts. Ces organisations féminines viennent grossir l'arène associative du pays en général et de la commune rurale de Tounouga en particulier.

Elles ont principalement pour domaines d'activités l'agriculture, l'embouche, le petit commerce...

Les pouvoirs publics nigériens, les organisations non gouvernementales, la société civile et les bailleurs de fonds se mobilisent pour les appuyer en vu de réduire leur dépendance économique vis-à-vis de l'homme.

Notre thème s'intéresse à ces organisations qui militent pour le développement local. Pour apprécier leur contribution au processus de développement, nous avons conduit une étude approfondie des groupements féminins de la commune rurale de Tounouga. Nos questions sont les suivantes:

En quoi les GF améliorent les conditions de vie de la femme ?

L'amélioration des conditions de condition de vie de la femme, influence t-il les relations homme femme  dans la commune de Tounouga?

* 3 www.mpfef.gov.ml/situation_actuelle_femme.html

* 4 Yves Charbit (dir) coll.les études de la documentation française : « le monde en développement,

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard