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L'effet des amendements organiques sur la structure des communautés de nématodes sur culture de tomate dans la région de Touggourt en Algérie

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par Soumya BELAHAMMOU
Université Saad Dahleb de Blida Algérie - Master académique en sciences de la nature et la vie spécialité : phytopharmacie appliquée 2011
  

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I.6.Action des facteurs abiotiques et biotiques sur les nématodes

Tout organisme est soumis, dans le milieu ou il vit à des actions simultanées des différents agents, physiques, chimiques, édaphiques, climatiques et biotiques contrôlant ses diverses activités.

De par leur statut de parasite, l'abondance des nématodes est dépendante de la présence de la plante hôte, mais si cette condition est nécessaire, elle n'est pas suffisante. Il faut aussi que l'environnement édaphique permette le déroulement de la phase tellurique du cycle biologique des nématodes (Stirling, 1991).

En effet, d'après Norton(1989), Kandji et al. (2001) ; Cadet et al. (2005) les caractéristiques du sol affectent l'abondance, la distribution et la structure des communautés de nématode, indépendamment de l'influence directe de la plante hôte.

I.6.1.Influence des facteurs abiotiques Type du sol

La relation (nématode-type de sol), nommée relation mésologique, est connue depuis longtemps. De nombreux auteurs ont observé que la répartition des nématodes phytoparasites est en relation avec le sol (Seinhorst ,1956 ; Quénéhervé, 1988 ; Blair et al., 1999). En effet une récente étude faite par Zhao et al. (2000), sur 5 types de sols différents limoneux, sableux, argileux, limoneux-sableux, et argileux-limoneux et sur chaque type de sol inoculé (de 2000 à 2500 L2) de Meloidogyne ont remarqué que le taux de développement des nématodes et plus élevé dans les types de sol : Limoneux, sableux et limoneux-sableux. Brown et Swain (1974 cité par Bachelier,1978) ont montré que la structure, par l'instabilité des agrégats du sol peut devenir un facteur limitant dans la distribution des nématodes en déterminant une forte compacité des sols et un manque d'aération.

La présence d'une plante ne déterminant pas obligatoirement celle des espèces de nématodes qui sont capables de la parasiter. Estioko et Reyes (1984) affirment que pour une même plante, les espèces de nématodes présentes dans les sols sableux sont souvent différentes de celles que l'on rencontre dans les sols argileux. L'étude de Cadet et Debouzie (1990) dans les parcelles de la canne à

sucre au nord de la Côte d'Ivoire montrent, que sur les plateaux gravillonnaires les plantes sont surtout attaquées par Meloidogyne, alors que sur celles situées sur les

zones limono-argileuses en bordure des rivières se sont les attaques par
Pratylenchus qui sont observées.

Prot et Van Gundy (1981) ont démontré expérimentalement l'influence de la texture du sol (teneur en argile) sur le déplacement de Meloidogyne. La texture du sol agit également sur la répartition d'une même espèce. Cadet et al. (1994) signalent au sud de la Martinique dans les vertisols (sols à argile de type smectite) la présence espèce d'Helicotylenchus, H. retusus ; par contre celle-ci est absente dans les andosols (sols à minéraux argileux de type allophane) situés à faible distance, mais on y trouve H. erythrinae ou H. dihystera. Or, ces espèces ectoparasites, morphologiquement comparables, sont présentes sur une même plante, par exemple la tomate, cultivée sur toute l'île.

I.6.2.Influence des facteurs biotiques Matière organique

La matière organique dans le sol permet la réduction des nématodes. Lors de sa décomposition, elle libère certains produits toxiques tels que l'acide butyrique (Jones, 1982). D'après Mohammed et Abdoul, (2000), l'amendement organique stimule l'activité des micro-organismes du sol qui sont des antagonistes des nématodes parasites des plantes. Sa décomposition et son accumulation dans le sol, peut être comme un nématicide car ce produit et principalement biologique peut provenir des friches et des déchets agricoles.

L'incorporation de matières organiques (par exemple: fumier) dans le sol, stimule l'activité microbienne et fournit des ressources pour des espèces de nématodes opportunistes ; par conséquence, il ya une diminution rapide de la Indice de Maturité (IM) suivie par une augmentation progressive au cours de succession ultérieure (Ferris, Venette et Lau, 1996). Le IM augmente au cours de la succession et avec la diminution de l'activité microbienne. (Ettema et Bongers, 1993).

Chapitre II. Donnés bibliographiques sur les amendements organiques

II.1. Généralités sur les amendements organiques

Le contrôle biologique des nématodes a été étudié comme une approche alternative ou complémentaire à l'intégrité physique ou aux méthodes chimiques (Weller, 1988).

Parmi ces moyens, les techniques basées sur l'addition de matière organique au sol ont a été exploré comme méthode alternative aux moyens chimiques. Il s'agit de débris de plantes, de cultures, de foin (Mian et Rodriguez Kabana, 1982), de compost de déchets de crevettes (Dia, 1995), les plantes nématicides, les déchets protéiques et les résidus végétaux (Oka, 2010). L'application des amendements organiques est une méthode traditionnelle afin de contrôler les nématodes phytoparasites d'une part (Mankau, 1962; Khan et al., 1974 ; Badra et Oteifa, 1979) et d'autre part améliorer la fertilité et la structure des sols. Les apports en amendements organiques d'origine animale ou végétale s'avèrent favorables pour les cultures. Singh et al. (1966) ont observé que le fumier de vache, le terreau de feuilles et les tourteaux de ricin, de moutarde diminuent les populations de Meloidogyne tout en augmentant la croissance de plants et en diminuant les problèmes de champignons parasitaires. D'après les mêmes auteurs Singh et al. (1983) les tourteaux d'oléagineux semblent particulièrement efficaces contre les nématodes. Ces substances augmentent les phénols et les acides aminés dans la plante ce qui rebute ces nématodes.

II.2. Différents types d'amendements organiques

Le terme amendement organique recouvre une très large gamme d'intrants, ayant des propriétés très variables. Les amendements organiques sont le plus souvent des produits principalement composés de résidus de végétaux, fermentés ou fermentescibles. Mais il existe aussi des amendements organiques avec une moindre proportion de végétaux, notamment ceux à base de déjections animales (Janvier, 2007).

Un premier type d'amendement est composé de déchets organiques. Les fumiers compostés ou non, les lisiers ou les composts de déchets ménagers appartiennent à cette catégorie. Ils sont utilisés depuis très longtemps en agriculture, surtout pour l'entretien du pool de matière organique dans le sol, mais possèdent aussi un effet bénéfique sur la stabilité structurale du sol. A noter que l'amendement organique se distingue de l'engrais organique, qui contient plus d'éléments fertilisants (Villenave et al., 2007).

Les résidus de cultures est un autre type d'amendement organique. Ces résidus, incorporés dans le sol, forment un engrais vert, riche en matière organique fraîche, non préalablement décomposée ou fermentée. Cette matière organique peut être beaucoup plus labile et facilement dégradable que celle des produits compostés, selon la teneur en cellulose et en lignine du matériel de départ. De nombreux composés actifs peuvent être produits lors de la dégradation biologique de ces résidus de culture (Janvier, 2007).

Amendement organique d'origine végétale

En raison de la conjoncture actuelle, les biopesticides d'origine botanique sont appelés à un meilleur avenir. La demande en produits phytosanitaires sans danger, de faible rémanence et qualifiés de produits verts est présentement en hausse (Philogene et al., 2005). D'après Ranasingh (2007), 2121 espèces de plantes possèdent des propriétés de lutte antiparasitaire. De nombreuses plantes ont été utilisées comme amendement pour lutter contre les nématodes dans les expériences à petite échelle, seuls quelques rapports ont identifié le composé nématicide de ces plantes (Oka, 2010).

La production de substances nématicides par les végétaux supérieures est connue depuis très longtemps. Les données acquises sur le terrain, démontrent l'efficacité de certains végétaux introduits traditionnellement dans les assolements, en culture intercalaire ou sous forme broyats pour lutter contre les nématodes phytoparasites.

Diverses espèces peuvent être utilisé tel que (Tagetes spp, Crotalaria spectabilis, Chrysanthemums spp, Allium sativum, Cinnamomum verum « Cannelle » et Azardiracta indica « Neem ») (Duke,1999 ;Kong et al.,2007 ;Lee et al,2001 ;Park et al,2005 ; Satti et al ,2003; Satti et Naser ,2006 ).

Certaines plantes sont utilisées comme engrais vert tel que la Crotalaire, le Radis fourrager. La Crotalaire constitue un engrais vert nématicide intéressant (comme c'est une légumineuse, son enfouissement constitue une fumure azotée non négligeable), Il faut impérativement l'enfouir pour avoir une action nématicide (Bertrand et al., 2001).

Des auteurs affirment que la décomposition des engrais verts, libère dans le sol différent acide gras volatil dont l'effet nématicide pourrait s'ajouter à celui des molécules contenues dans les tissus des plantes enfouies.

L'utilisation des résidus de végétaux comme les grignons d'olive comme biopesticide exprime un décroissement des maladies causées par les nématodes mais les recherches restent toujours en voie d'exploitation (Cayuela et al., 2008).

Les déchets d'olive sont connus pour contenir un certain nombre de substances biologiquement actives. Les propriétés phytotoxiques et antimicrobiennes de ces résidus ont été largement étudié et sont associés à la présence de composés phénoliques et composés des acides gras libres (Obeid et al., 2005). Plusieurs chercheurs ont signalé l'inhibition de la croissance des plantes et des microbes par les phénols à faible poids moléculaire présents dans les déchets d'olive (Della Greca et al, 2001 ; Fiorentino et al, 2003 ; Isidori et al., 2005). Bien que les polyphénols de haut poids moléculaire comme l'oleuropéine ou des polymères de la lignine ont également montré activité toxiques (Aziz et al., 1998 ; Bisignano et al., 1999) ; Hydroxytyrosol a été identifié comme l'un des majeurs composés phénoliques naturelles présents dans les déchets d'olive (Lesage-Meessen et al., 2001; Romero et al., 2002;. Fiorentino et al., 2003). Toutefois, de nombreux composés restent non identifiés et il y'a encore une controverse sur le type et le nombre exactes des composants phytotoxique de grignons d'olive. Cependant, certains chercheurs ont constaté la toxicité des grignons d'olive, même après l'extraction totale des phénols, ce qui suggère que autres produits chimiques contribuent à la toxicité globale (Capasso et al., 1992; Greco et al., 2006).

Les propriétés phytotoxiques et antimicrobiennes des déchets d'olive ont souvent été la cause limitant utilisation de ces matériaux. Ainsi, plusieurs méthodes ont été développées ces dernières années afin de dégrader les phénols dans les résidus liquides et solides des olives (Martirani et al., 1996; Linares et al., 2003; Greco et al., 2006).

Les déchets d'olive pourraient être utilisés comme bio-pesticide vu les composés naturels qu'ils contiennent qui pourraient agir contre divers champignons, mauvaises herbes et les nématodes (Cayuela et al., 2008).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci