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La traduction des constructions interrogatives

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par El Mostafa FTOUH
Université Moulay Slimane - Master langues, informatique et traduction 2010
  

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I.1.2 L'interrogation partielle

L'interrogation partielle ou interrogation nucléaire est une demande d'information. M. Grevisse9 détermine sa portée sur l'élément que le locuteur ignore. Dans l'interrogation partielle, le locuteur demande une information qu'elle ne contient pas. « Elle porte sur un élément particulier de la phrase (le sujet, le complément d'objet, le complément circonstanciel, etc.), qui est représenté par un morphème interrogatif « qui », « que », « quand », etc. et on ne peut pas y répondre par (oui) ou par (non) » 10.

L'interrogation partielle comme l'interrogation totale se termine par un point d'interrogation. Mais contrairement à l'interrogation totale qui peut se contenter d'un point d'interrogation sans mot interrogatif introducteur, l'interrogation partielle use de mot interrogatif souvent en tête de la phrase. Ce mot interrogatif peut être11 :

9 M. Grevisse, 1986, Le bon usage, Paris, Duculot.

10 Florence Mercier-Leca., 2000, 30 questions de grammaire française, P. 176.

11 M. Grevisse., 1986, le bon usage, Paris, Duculot, P. 632.

17

Un pronom : qui, que, quoi, lequel, combien

Un déterminant : quel, combien de

Un adverbe : comment, où, pourquoi, quand

(26)- A quel moment avait-il basculé de la témérité à la démence ? (Samarcande)

L'interrogation partielle porte sur une partie de la phrase ou sur un de ses constituants, ce constituant peut être marqué [+/-animé]. Elle peut porter aussi sur la qualité d'un constituant ou sur la modalité de l'action.

Lorsque l'interrogation porte sur l'identité d'un constituant qui a le trait [+animé], ce constituant peut être formulée comme suit :

a- Attribut :

(27)-a. Qui est-ce? / Qui est cet homme?

-b. C'est Pierre

(28)-a. Qui sont ces hommes?

-b. Ce sont mes voisins

Dans la forme familière le pronom interrogatif est souvent mis en fin de la

phrase (cf. (29)).

(29)- C'est qui ?

b- Sujet ou Complément d'objet direct :

Sujet : (30).a. Qui est-ce qui pleure?

b. C'est mon fils qui pleure.

Complément d'objet direct : (31).a. Qui est-ce qu'il a fait
pleurer?

-b. Il a fait pleurer mon fils.

- Complément d'objet direct : (32) Qui a-t-il fait pleurer?

18

Si le sujet n'est ni un pronom personnel ni ·onT, l'inversion complexe est d'usage (cf. (33)).

(33) Qui Pierre a-t-il fait pleurer ?

c- Complément prépositionnel :

(34). a. Avec qui est-ce qu'il est parti?

b. Il est parti avec mon fils.

c. Avec qui est-il parti ?

Si le sujet n'est ni un pronom personnel ni ?on?, l'interrogation se construit avec une inversion complexe (cf. (35)). Et si le sujet est un nom, il est placé après le verbe ou le participe selon le temps employé simple ou composé (cf. (36)).

(35)- Avec qui Pierre est-il parti ?

(36)- Avec qui part Pierre ? / Avec qui est parti Pierre ? Par contre si l'élément sur lequel porte l'interrogation a le trait [- animé], les questions peuvent être formulées comme suit :

a. Attribut

(37)-a. Qu'est-ce que c'est? / Qu'est-ce ?

b. C'est un livre.

(38)-a. Qu'est-ce que ce livre? / Qu'est-ce que c'est que ce livre ?/

b. Qu'est ce livre?

c. Ce sont des cassettes.

b. Sujet ou complément d'objet direct

(39) a. Qui fait ce bruit?

b. C'est la pluie battante qui fait ce bruit.

(40) a. Qu'est-ce qu'il a ramassé? b. Il a ramassé des champignons.

19

Lorsque le sujet n'est ni un pronom personnel ni ?on?, il se place après le verbe (cf. (40)) si le temps est simple, ou après le participe passé si le temps est composé (cf. (41)).

(40) Que ramasse Pierre ?

(41) Qu'a ramassé Pierre?

Si le verbe est à l'infinitif, l'introducteur interrogatif précède le verbe (cf. (42)).

(42) Que faire ? Quoi faire ?

Pour s'interroger sur un constituant inanimé, d'autres constructions avec des formes impersonnelles sont possibles (cf. (43.a,b,c)).

(43)a. Que faut-il ? / Qu' est-ce qu'il faut ?

b. Qu' y a-t-il ? / Qu' est-ce qu'il y a ?

c. Que manque-t-il ? / Qu' est-ce qu'il manque ? On dit aussi:

d. Que se passe-t-il? mais Qu'est-ce qui se passe? (Qu'est-ce qu'il se passe? est moins commun.)

e. Que m'arrive-t-il? mais Qu'est-ce qui m'arrive? (Qu'est-ce qu'il m'arrive? est moins commun.)

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