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L'integration des batwa au Kivu comme moyen de lutter contre la discrimination et la pauvreté. Cas des batwa babuluko de Walikale.

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par Dieudonné AKILIMALI
Institut Supérieur Technique Commercial et Économique "ISCTE" Bukavu - Licencié en développement communautaire et rural  2012
  

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2.4.6. Le système foncier du Kivu et son impact sur la vie des Batwa.

Le système foncier du Kivu a retenu notre attention dans cette étude. Il s'y observe un paradoxe selon lequel : « il y a trop des paysans sans terre à cultiver et trop de terre sans paysans »19(*). Dans le Kivu montagneux surpeuplé (380h/km2), la terre est une propriété collective sous la responsabilité du mwami qui décide de son affectation. Par contre dans le Kivu de basses altitudes ; la terre appartient à un clan. Ce sont les membres du clan qui décident de l'affectation de celle-ci. Tout ceci en dépit de l'article 53 de la loi du 20 juillet 1973 modifiée et complétée par la loi du 18 juillet 1980, selon laquelle : « le sol est la propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de l'Etat ».

Les Batwa dans le Kivu montagneux, n'ayant pas la possibilité de payer le Kalinzi chez le mwami, sont pour la majorité, obligés de pratiquer le métayage dans les champs de leurs voisins. Les uns payent une poule par saison culturalepour une superficie de 50ares.

Pour ceux des basses altitudes, dès lors que ces coins sont à faible densité (10 à 30habitants/km2), il est reconnu à chaque clan sa colline. Mais aussi, les terres arables ne sont pas encore problématiques dans ces contrées. L'accès y est encore facile moyennant un foufous « Bugali » d'une à deux chèvres à donner au chef de clan ou à ses membres. Dans cette partie du territoire, le champ appartient à celui qui aurait abattu le premier, les arbres de la forêt primaire, après autorisation des membres du clan. Autrement dit, il appartient à celui qui aurait effectué en premier les travaux d'ouverture.

2.4.7. Les communautés tribales en contact avec les Batwa au Kivu.

Pour le ministère des colonies (1957)  les populations qui occupaient à l'époque la province du Kivu n'y arrivèrent qu'au xvè siècle, ou plus tard. Elles s'y heurtèrent probablement aux aborigènes pygmées. C'est de cette époque que data l'arrivée des Warega, originaires semble- t-il du soudan et du Haut Nil. Ils vinrent de l'Est par la région du Rwenzori. A peu près au même moment, immigrèrent les groupes de l'ethnie Mongo. Les Balanga, Bagengele, Wasongola et Bakusu qui occupèrent l'Ouest et le centre du Maniema. Ces quatre groupes vinrent de l'occident, le premier en ligne droite et les trois autres, après avoir fait un crochet vers le Sud.

Ce n'est qu'au XVIIe siècle qu'arrivèrent du Sud, les Wagenia, Basonge, Wazimba (famille Baluba), ainsi que plus tard, le '' Balubaïsés'' (Nonda, Mamba, Kasenga, Bakwange) et les Bahemba  qui occupèrent le centre Sud du pays. Les dernières migrations amenèrent le Babuye, Bango-bango et Bahombo dans le Sud Est du pays, tous, groupes d'influence Baluba.

Les Bakumu, qui occupent le Nord du Maniema, seraient arrivés aux XVI Siècle venant de l'Est en même temps que les Warega.

Avant l'arrivée des Européens, les invasions de Bantous avaient abouti à la constitution des royaumes : des Bakongo, des Bakuba, des Bashi du territoire de Kabare, des Bahunde du territoire de Masisi, des Bahavu du territoire de Kalehe et celle des empires des Baluba, des Alunda et des Bayeka.

Actuellement, la RDC compte plus de 450 tribus, dont plus ou moins 40 tribus sont répertoriées au Kivu. Les plus importantes par province sont :

Ø Au Nord Kivu : les Nande, les Hunde, les Tutsi, les Hutu, les Batwa, les Kumu, les Nyanga, les Kusu, les Tembo, et les Kano (Rega)

Ø Au Sud Kivu : les Bashi, les Havu, les Rega, les Tembo, les Bembe, les Barongeronge, les Buyu, les Bwari, les Vira, les Nyindu, les Batwa, les Barundi, les Nyamulenge et les Fuliru.

Ø Au Maniema : Les Mongo, les Balanga, les Bangengele, les Wasongola, les Bakusu, les Rega, les Balubaïses (Nonda, Mamba, Kasenga, Bakwange), les Wagenia, les Bahemba, les Tetela, les Batwa, les Bangubangu, les Binja, les Wazaliwa, les Komo, les Songye, les Buyu, les Kwange, les Mituku, les Zura et les Lengola.20(*)

* 19 Wenga K. et Salomon K, le rôle des organisations non gouvernementales dans la résolution des conflits fonciers au Nord Kivu. Cas du « SYDIP » de Lubero, in cahier du CERPRU N°17 série B, 2008, p3.

* 20J. OMASOMBO et alii, Maniema, Espace et vies, CRI-Belgique 2011, p 75.

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