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Autonomisation de la femme malienne face à  la tradition: mythe ou espoir ? Etude de cas en commune IV du district de Bamako

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par Issa DOUMBIA
Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux - Diplome Supérieur en Travail Social 2016
  

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CHAPITRE V : LE POIDS DE LA TRADITION SUR LA FEMME MALIENNE

La société malienne se compose de différents groupes ethniques répartis sur l'ensemble du territoire national dont les principaux sont : les Bambaras, les Malinkés, les Soninkés, les Sénoufos, les Dogons, les Sonrhaïs, les Bozos, les Tamasheqs, les Peuls et les Maures. Ils sont nomades ou sédentaires et de fait, évoluent dans trois systèmes de production dominants à savoir l'agriculture, la pêche et l'élevage sur lesquels viennent se greffer l'artisanat et le commerce.

Ces groupes ethniques se caractérisent traditionnellement par une forte hiérarchie sociale introduisant des clivages entre d'une part les « nobles »; et d'autre part les personnes de « castes » et les « captifs ». Les valeurs socialement acquises sont véhiculées en leur sein à travers une socialisation dont les contenus et canaux d'apprentissage (rites et cérémonies, interdits, pratiques comportementales, contes, adages et proverbes) se transmettent entre les générations principalement à travers l'oralité. Du fait de cette catégorisation sociale, la femme malienne connaît une diversité de situation mettant en jeu son niveau d'accès aux ressources, à la prise de parole et à la décision ou encore d'opportunités économiques et sociales, bref, à ses possibilités d'autonomisation qui lui sont tant nécessaires pour son épanouissement. Cet état de fait est favorisé par les pesanteurs sociales qui résultent de nos us et coutumes, notre tradition.

I- LES OBSTACLES À L'AUTONOMIE SOCIALE DE LA FEMME MALIENNE

La famille se présente comme l'institution de base à partir de laquelle s'organise principalement la vie sociale et économique. Malgré la diversité de leurs croyances et pratiques, les ethnies partagent la spécificité de la différenciation des rôles masculin et féminin, même si celle-ci peut varier en intensité selon le milieu géographique d'appartenance la catégorie socioprofessionnelle et l'âge.

Dans ces systèmes sociaux de type patriarcal, la vie des ménages s'érige selon une culture valorisée de subordination des femmes et de domination de l'homme.

Traditionnellement l'homme qui incarne l'autorité au sein du ménage, instaure les règles, assure le contrôle et la gestion des biens familiaux, décide de la répartition du patrimoine foncier familial et en planifie l'utilisation, prend les décisions capitales, assure la fourniture des moyens de subsistance notamment la distribution des céréales aux membres du ménage. La femme lui doit respect et obéissance, voire pour certaines cultures un témoignage quotidien de gratitude.

La femme, mère et épouse a la charge sociale du fonctionnement de la vie domestique, elle réalise les travaux ménagers, prend soin des enfants, entretient la reproduction sociale de la main d'oeuvre. Il lui revient, par ailleurs, de soutenir l'homme dans sa mission sociale au niveau de la famille, en prenant en charge tout ce qui concourt à organiser les conditions favorables à l'accomplissement de cette mission et aussi, dans les conditions d'incapacité (absence, maladie). Elle se substitue alors à l'homme dans la réalisation pratique de ses prérogatives.

Les rôles sociaux sont ainsi confortés par des stéréotypes qui en font les portraits imagés facilement intériorisés comme étant dévolus aux hommes et aux femmes en fonction de capacités féminines/masculines considérées comme normales. Les stéréotypes, richesse culturelle fièrement affichée, sont souvent confondus à dessein ou inconsciemment avec les sources religieuses (cas de l'excision). Ils gardent une force et un poids moral et psychologique à travers les générations.

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