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Réflexion sur le processus de démocratisation en Afrique. Cas de la république démocratique du Congo.

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par Christophe Zamba Mungongo
Université libre De Kinshasa - Licence en droit public 2012
  

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1.2. La transition en RDC

L'analyse du bilan de la transition ne peut être réaliste, que si elle intègre deux paramètres essentiels que les juristes considèrent comme « circonstances atténuantes» : le contexte et les acteurs politiques de la transition. Autrement dit, si l'on tient compte du contexte et des acteurs, la réussite de la transition relevait du miracle.

En effet, la cause primordiale du chaos congolais est l'absence de l'Etat qui remonte à la décolonisation bâclée. Certes, la chape de plomb du despotisme obscur exercé par le régime Mobutu, avait fait oublier les sécessions du Katanga et du Sud Kasaï (1960), les rebellions Lumumbistes(1964), la peur et la violence politique en tant que méthode de gouvernement.34(*)

Cependant, les guerres de l'Est de 1996 et 1998 ont révélé au monde ce que les observateurs savaient depuis belle lurette déjà : la république démocratique du Congo est un champ de ruines où il n'existe ni gouvernement, ni armée, ni administration, ni économie.

Pis encore, les métastases de ce chaos permanent ont fait éclater la bulle spéculative de « l'entreprise de libération » concoctée par Laurent Désiré Kabila et alliés. Au point que la vulnérabilité humaine a été ajoutée à la vulnérabilité structurelle, car la charge de la transition est confiée aux hommes et aux femmes dont la qualité est, de notoriété publique réputée médiocre, au point de vue probité intellectuelle et morale.

A titre d'illustration, peu des ministres, députés et sénateurs savaient distinguer le projet de loi et la proposition de loi, plusieurs mois après l'exercice de leurs fonctions. De même, la majorité des hauts dirigeants, les ministres y compris, se demande encore à quoi sert un conseil des ministres ou à quoi sert un budget national.

Tout au long de la longue transition, la classe politique congolaise nous a administré la preuve qu'elle n'est généralement d'accord sur rien. L'on a assisté, de la part des hommes politiques, à un phénomène permanent d'auto-neutralisation consécutif à des alliances, des compromis, des consensus et des réconciliations éphémère ou sans lendemain.

C'est dans ce contexte que plusieurs concertations, négociations et autres pourparlers n'ont cessé de s'organiser pendant la transition, souvent sans résultats probants et durables.35(*)

Evoquant la vision de quelques leaders de la transition, un analyste politique congolais note ce qui suit au sujet du président Laurent Désiré Kabila : son plus beau rêve, dit-il, sa brillante utopie fut de proclamer : nous allons chasser la pauvreté de ce pays, je dis bien chasser. Et de conclure, « mais l'homme finira par trahir son rêve en le coupant de l'énergie du peuple ».36(*)

* 34MwayilaTshiyembe, La transition en RDC : bilan, enjeux et perspectives, Paris, L'Harmattan, 2005, p. 11.

* 35F. MukokaNsenda, Etat et gouvernementalité au Congo(RD), Kinshasa, ICREDES, 2012, p. 28.

* 36Kamana, « Penser la politique de notre pays à partir de nos espérances », Le potentiel, n° 3648 du 13/02/2006, p. 13.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault