WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Facteurs favorisant l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi par les habitants des quartiers Katwa et Rughenda en ville de butembo


par Héritier Muhindo Mastaki
Université Officielle de Ruwenzori -  Graduat 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE 4ème: DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans cette section du travail, nous interprétons et discutons les résultats de notre étude en tenant compte de nos objectifs, ensuite nous les comparons aux résultats de nos prédécesseurs qui ont travaillé au sujet similaire au nôtre.

Le premier objectif, étant celui de déterminer la proportion des usagers de l'eau de la rivière Kimemi dans les quartiers Katwa et Rughenda dans les cellules traversées par la rivière Kimemi et qui sont approvisionnées en eau potable par FIRBEC et ACEKA, le tableau 12 présente une proportion des usagers de l'eau de la rivière Kimemi qui s'élève à 75,8%.

Une étude menée par MUTSUVA MATOFALI en ville de Butembo sur les conséquences sanitaires de l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi pour les riverains en 2017 a révélé que 90,8% des ménages font usage de l'eau de la rivière Kimemi. Cette proportion est de loin supérieure à la nôtre de 14,2%. Cette différence serait due aux milieux d'études qui ne sont pas les mêmes. Une autre étude menée dans les villages de Maleke et Sudi à Kisangani en 2014 par LIKILO YOWA Winny (2014) sur la problématique de l'eau de boisson et assainissement dans le milieu périurbain, a démontré que 4% de la population enquêtée utilisent l'eau d'un cours d'eau. Cette proportion est 19 fois inférieure à la nôtre. Ces résultats, nous plongent dans l'inquiétude vue le risque que la population des quartiers Katwa et Rughenda court, dans le sens où le contact fréquent avec l'eau de la rivière Kimemi pourrait être une source de contamination.

Considérons le deuxième objectif qui consiste à identifier les facteurs favorisant l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi dans les quartiers Rughenda et Katwa.

Le tableau 17montre que le sexe n'est pas un facteur favorisant l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi (P=, 081). Ce qui nous amène à infirmer notre hypothèse. Dans cette étude, c'est le sexe féminin qui est beaucoup plus représenté avec une proportion de 66, 3%. Une étude menée par LIKILO YOWA Winny (2012) a présenté un pourcentage de 76,5. Cette proportion est supérieure à la nôtre de 10,5%. Cette proportion élevée des femmes serait dû au fait que ce sont elles qui s'occupent de l'approvisionnement et de la gestion de l'eau de boisson dans les ménages.

Par contre, dans le tableau 18 la profession est présentée comme un facteur favorisant l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi (P=,000). Ce qui nous amène à affirmer notre hypothèse. Notre résultat est presque similaire à celui KORE BAH et all (2007) dans une étude menée à Conakry sur l'approvisionnement en eau des ménages, dans laquelle l'activité professionnelle est présentée comme un facteur de recours à l'eau de surface (P=0,036).

Dans le tableau 21, la cellule est présentée comme un facteur favorisant l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi (P=,009). Cela nous amène à affirmer notre hypothèse. Le résultat de l'étude menée par KORE BAH et all (2007) a été presque similaire à la nôtre en considérant le quartier comme un principal facteur explicatif de l'approvisionnement de la population en eau de surface avec une valeur de P de ,000.

De même dans le tableau 23, l'abonnement ou le non abonnement du ménage est considéré parmi les facteurs entrainant l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi (P=,005). Ce qui nous amène à affirmer notre hypothèse. Dans cette étude, nous avons constaté que le fait que le ménage soit abonné à un réseau de de distribution d'eau potable, cela ne l'empêchait pas à recourir à l'eau de la rivière Kimemi. A ce point, nous soutenons les analyses de JULIE GHISLAINE Sackou et all (2010) qui ont mené leur étude sur les conditions d'accès et de stockage de l'eau dans les ménages périurbaine d'Abidjan qui stipulent que si l'approvisionnement en eau potable pour les ménages non branchés à un réseau de distribution d'eau potable est difficile, cette difficulté était répandue dans les ménages branchés au réseau de distribution d'eau en raison des coupures imprévisibles enregistrés presque chaque jour.

La confession religieuse (tableau 19) et le niveau d'instruction (tableau 20), le niveau de connaissance (tableau 26) ne sont pas considérés comme des facteurs favorisant l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi (P pour la confession religieuse=,282 ; P le niveau d'instruction=,243 ; P pour le niveau de connaissance 143). A ce point, nous rejetons ces hypothèses.

En se référant au tableau 24, l'âge est présenté comme un facteur qui favorise l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi (P= ,001). Ces résultats nous poussent à affirmer notre hypothèse.

Dans le tableau 22, l'Etat matrimonial est présenté comme un facteur favorisant l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi avec P=,027. Sur ce, nous affirmons notre hypothèse. Dans cette étude, nous avons constaté que les mariés utilisent beaucoup plus l'eau de la rivière Kimemi et cela pourrait se justifié par les multiples travaux ménagers qu'ils ont comme la lessive des habits pour les enfants, la vaisselle et autres.

Dans le tableau 25, la taille de ménage est considérée comme un facteur favorisant le recours à l'eau de la rivière Kimemi (P=,025). Sur ce, nous affirmons notre hypothèse. Le résultat de cet étude présente une taille moyenne de personne par ménage qui s'élevé à 6,36 (avec un écart type de ,103) environs 6 personnes par ménage ce qui est conforme à la norme de l'OMS de 6 à 7 personnes par ménage cité par FREDDY SHUKURU Salumu (2010) dans son étude sur l'approvisionnement en eau dans la ville de Bukavu.

Dans le tableau 27, l'appréciation de la population par rapport au nombre des jours pour puiser est présenté comme un facteur favorisant le recours à l'eau de la rivière Kimemi (P=,037). A ce point, nous affirmons notre hypothèse. Nous soutenons l'idée LIKILO YOWA Winy (2014) qui estime que les nombres des personnes dans le ménage pourrait avoir un impact sur la fréquence de puisage d'eau et que plus il y a des personnes dans le ménage, plus la demande en eau augmente.

Dans le tableau 28, l'appréciation de la population par rapport aux nombres des bornes fontaines est présentée comme un facteur (P=,000). Notre hypothèse est confirmée. Dans cette étude nous avons constaté que les nombres des bornes fontaines des associations des de distributions d'eau potable sont insuffisants pour satisfaire les besoins en eau de la population des quartiers Katwa et Rughenda. Ce résultat vient soutenir celui de FREDDY SHUKURU Salumu (2010) qui affirma que les nombre des bornes de la REGIDESO ne suffisent pas pour couvrir les besoins en eau de la population que compte la ville de Bukavu.

Dans le tableau 29, l'appréciation de la population par rapport au coût d'abonnement n'est pas considérée comme un facteur favorisant l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi (P=,105). Sur ce nous rejetons cette hypothèse. Ce résultat est contraire aux analyses de l'OMS (2004) dans son ouvrage sur les directives de la qualité pour l'eau de boisson dans lequel l'OMS affirme que le coût élevé de l'eau peut forcer les ménages à recourir aux sources de moindre qualité présentant un plus grand risque pour la santé.

Dans la relation entre l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi et le niveau d'accès à l'eau potable, le tableau 30 présente la distance entre la borne fontaine ou autre source aménagée et le ménage comme un facteur qui est lié à l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi (P=,013). Sur ce, notre hypothèse est affirmée. Selon la norme de l'OMS la distance entre le ménage et la borne fontaine est de 200 mètres. Par contre dans cette étude, la distance moyenne qui sépare la borne est de 380,84 mètres, ce qui n'est pas conforme à la norme de l'OMS.

Dans la relation entre l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi et le niveau d'accès à l'eau potable, le tableau 31 présente le temps qu'il faut pour arriver à la borne fontaine ou autre source aménagé comme un facteur qui n'est pas lié à l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi (P=,553). Cette hypothèse s'explique par le faite que la majorité de nos enquêtés (78,3%) consomme au moins 4 minutes pour arriver à la borne fontaine. Ces résultats sont conforment à la norme de l'OMS qui indique 15 minutes.

En outre, dans la relation entre l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi et le niveau d'accès à l'eau potable dans les quartiers Katwa et Rughenda, le tableau 32 nous montre que le recours à l'eau de la rivière Kimemi ne dépend pas du nombre des bidons puiser par ménage (P=,201). A ce point cette hypothèse est infirmée. A propos de cette hypothèse, nous pensons que malgré le fait qu'elle ne soit pas un facteur, le résultat de cette étude nous montre que chaque ménage puise en moyenne 5,16 bidons de 20 litres par jour ce qui correspond en 17,3 litres par personnes, trouvés à partir d'une moyenne d'environ 6 personnes par ménage. D'après ce calcul la quantité journalière d'eau que reçoive la population des quartiers Katwa et Rughenda est insuffisante par rapport à la norme de l'OMS qui s'établit à 20 litres d'eau par personne jour et par jour.

En outre dans la relation entre l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi et le niveau d'accès à l'eau potable, le tableau 33 présente le niveau économique du ménage comme un facteur favorisant l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi. Ce résultat est similaire celui d'AHMADOU KORE et All (2007) qui a révélé quele niveau économique du ménage favorise le recours à l'eau de surface (valeur de P de ,000).

Enfin, dans le tableau 34, la distance entre le ménage et la rivière Kimemi est considérée comme un facteur favorisant l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi (avec P=,013). Sur ce nous affirmons notre hypothèse. Notre résultat vient soutenir l'idée de MUTSUVA MATOFALI Silvain (2017), qui pense dans son étude sur les conséquences sanitaires de l'utilisation de l'eau de la rivière Kimemi pour les riverains que le fait que la population habite près de la rivière Kimemi le pousserait à l'utiliser pour les activités comme la lessive, le lavage des véhicules, le nettoyage des maisons, la préparation des boissons fortement alcoolisés et autres.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein