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Coup d'Å“il sur l'évolution du droit à  l'éducation des enfants dans la chaà®ne des cahos en Haà¯ti de 1983 à  2010


par Maréus TOUSSÉLIAT
Université d'État d'Haïti (UEH) - Licence 2010
  

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CHAPITRE III

LA RÉALITE DU DROIT À L'ÉDUCATION PRIMAIRE DE L'ENFANT EN HAÏTI

ÉVOLUTION DU SYSTEME ÉDUCATIF EN HAÏTI

a) Le système éducatif haïtien après l'indépendance

Les Colons Français établis à Saint Domingue dans le but de se faire une fortune, se souciaient très peu d'établir dans la colonie des écoles et des centres éducatifs qui dispenseraient d'un enseignement allant au-delà du stade primaire. Ceux-ci jugés incompatibles avec le système esclavagiste sur lequel reposait la production de la colonie. Dans la majorité des cas, ils se contentaient d'envoyer leurs progénitures dans la mère-patrie, à savoir la France pour les éduquer dans le but de les éloigner de l'ambiance de libertinage et de promiscuité qui régnait dans cette colonie française. Il n'était donc pas question pour la masse d'esclaves noirs, considérés comme des choses dont on pouvait se disposer à volonté, de recevoir une instruction. Des chanceux, comme Toussaint Louverture ont reçu des rudiments d'éducation. Il était parmi ceux qui ont été amenés en France pour être éduqués. D'autres, comme le reconnaît Jean Fouchard, débarquaient des bateaux négriers avec un bagage éducatif assez solide. Ils sont appelés des marrons du syllabaire.

Il est intéressant de noter ici, comment certains colons, dans leur souci d'avoir une main d'oeuvre gratuite et compétente, se donnaient pour tâche de doter certains de leurs esclaves d'un métier, et devenaient les premiers bénéficiaires des produits de leur art, se passant ainsi des artisans européens qui coûtaient trop chers.

Après l'indépendance d'Haïti, à part quelques rares exceptions, l'éducation ne fut pas l'une des priorités des différents gouvernements qui se sont succédés, quoique tous, dans leurs discours ou à travers des documents légaux soulèvent la problématique de l'éducation. Dessalines fit inscrire dans la Constitution impériale, c'est-à-dire celle de 1805 une école populaire pour chacune des six divisions militaires de son empire (article 19) sans toutefois réaliser ce projet. Christophe érigea des écoles dans certaines villes de son royaume, fonda des académies royales servant d'écoles secondaires et s'intéressa même à l'éducation des jeunes demoiselles du royaume en fondant deux écoles privées de filles au Cap-Haïtien. Pour superviser ces écoles, il fonda la Chambre Royale d'Instruction Publique et fit appel à des enseignants anglais. Pétion commença à manifester presqu'à la fin de sa présidence un certain souci pour l'instruction de ses concitoyens en établissant quelques écoles et en fondant le premier lycée national et en créant un pensionnat pour les demoiselles à Port-au-Prince. Dans la constitution de 1816, il affirma aussi le principe de l'éducation primaire et celui de l'enseignement gratuit pour tous. Sous Boyer, l'éducation fut reléguée aux champs des bonnes intentions à travers la préconisation des établissements destinés aux enfants de ceux qui auraient rendu des services à la patrie. Boyer passa également dans l'histoire comme celui qui, après avoir réalisé l'unité de l'île, ferma l'Université de Santo Domingo.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci