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Coup d'Å“il sur l'évolution du droit à  l'éducation des enfants dans la chaà®ne des cahos en Haà¯ti de 1983 à  2010


par Maréus TOUSSÉLIAT
Université d'État d'Haïti (UEH) - Licence 2010
  

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Les matériels et infrastructures scolaires

Au moment où on peut considérer que la réussite des élèves est tributaire de l'existence d'au moins d'un manuel scolaire par élève, la majorité de ceux du primaire, surtout du milieu rural, en est dépourvu. Si l'on considère l'ensemble des enfants scolarisés, l'État ne parvient à assurer la scolarisation que d'un quart environ de ceux-ci. Ce sont donc les nombreuses écoles privées, religieuses ou laïques, payantes pour la très grande majorité, qui reçoivent le plus grand nombre d'enfants en âge scolaire. Dans les zones rurales, certaines familles habitent trop loin de toute école pour pouvoir y envoyer leurs enfants. Ou s'y prennent trop tard pour les inscriptions, et bien des enfants ne trouvent place ni dans les écoles de l'Éducation nationale ni dans les écoles privées proches de leur domicile, tant ces établissements sont déjà surchargés. Il arrive souvent que les classes des écoles accessibles à d'autres qu'aux enfants des riches comptent jusqu'à cent élèves, dans un espace prévu pour trente, et avec du matériel scolaire à peine suffisant pour vingt. Dans ces «pépinières», un malheureux enseignant s'épuise à donner l'illusion d'une école faisant bégayer et répéter par coeur à ses élèves des notions qui restent totalement hermétiques au plus grand nombre, et parfois à l'enseignant lui-même. Les enseignants mal formés, accablés par un trop grand nombre d'élèves, se contentent souvent d'utiliser des manuels désuets jusqu'à l'absurdité, qu'ils ont eux-mêmes quand ils étaient élèves, ce qui les incite aussi à pratiquer des méthodes pédagogiques dépassées, répétitives et décourageantes.

En Haïti, l'un des problèmes les plus persistants des écoles publiques ou privées, particulièrement en zone rurale, est celui du matériel scolaire. Il n'est pas rare de voir une classe de plus de cinquante élèves, dont une dizaine seulement ont en main le livre de lecture, ou de géographie, ou d'histoire... nécessaire pour suivre le programme. Certains élèves n'ont même ni plume ni cahier. Scolariser un enfant représente pour les parents une très lourde charge. Il faut d'abord payer un écolage mensuel ou annuel (même dans les écoles nationales, il faut payer un frais d'inscription). Ensuite, le port de l'uniforme est nécessaire. Et la tradition, ainsi que la fierté familiale et surtout celle de l'enfant exigent que les petits écoliers et écolières se présentent convenablement chaussés à l'école.

En fait, dans la grande majorité des écoles, aucun matériel scolaire n'est vendu à des conditions avantageuses ni prêté gratuitement aux élèves. Dans le milieu rural, l'argent est rare. Sur le plan alimentaire, on consomme d'abord ce qu'on y produit. Le peu d'argent disponible est d'abord utilisé pour les besoins essentiels. Étant donné son prix, le matériel scolaire n'a pas la priorité pour l'écolier. Les parents ne perçoivent pas la nécessité d'en procurer aux élèves, car eux-mêmes n'ont jamais fréquenté l'école. Le peu de parents qui savent lire et écrire ont été dans le système de répétition de phrases ou de mots dont le sens demeurait bien souvent énigmatique. Les parents doivent donc faire face, à chaque rentrée scolaire, à des dépenses considérables pour chacun de leurs enfants. Dès lors, on comprend qu'ils choisissent de n'envoyer que certains de leurs enfants à l'école et qu'ils fassent l'économie des matériels scolaires. En ville comme en campagne, la dégradation de la situation économique des familles entraîne chaque année le retrait de l'école de bon nombre d'enfants qui avaient entamé une scolarité primaire normale. Non seulement les familles ne se trouvent plus en mesure d'assumer les frais de scolarité, mais la performance de l'enfant à l'école est requise pour encourager sa famille... Cette complication pour la scolarisation des enfants en Haïti peut être définie comme un fléau national.

L'éducation des écoliers haïtiens n'est pas toujours assurée dans de bonnes conditions d'infrastructures physiques et environnementales. L'espace insuffisant dans les salles de classes pour accueillir tous les enfants inscrits au cours d'une année scolaire surtout dans les écoles publiques, la quantité de mobiliers disponibles sont autant de facteurs qui provoquent les échecs scolaires souvent enregistrés chez les enfants.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault