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La réception des réseaux sociaux dans la presse écrite au cameroun: essai d'analyse de la fréquentation de facebook et twitter par les journalistes camerounais de six (06) quotidiens (cameroon tribune, la nouvelle exppression, le messager, le jour, mutations)


par Philippe Kléber Biboum
Université Protestante d'Afrique Centrale - UPAC - Master 2 Recherche, Journalisme de paix 2011
  

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CHAPITRE 2 : DISCUSSION THEORIQUE:

Dans l'optique d'évaluer la validité de nos hypothèses de recherche, il importe de rappeler notre question principale de recherche : Est-ce que la fréquentation de Facebook et Twitter participe à rendre plus intelligente la manière de travailler du journaliste de quotidien au Cameroun ? Cette interrogation va nous nous permettre de déterminer plus facilement les notions qui feront l'objet de ce chapitre.

D'après Galtung (1970), une théorie est un ensemble d'hypothèses structurées par une relation d'implication ou de déduction.

Jacob Levy Moreno (1933) est le premier à avoir représenté un réseau social vers le début de la décennie 1930 - 1940. Son objectif étant de visualiser graphiquement un réseau social, il a représenté les personnes par des points et une relation entre deux personnes par une flèche.

Figure 2 : le réseau social chez Moreno

A B

Relation (AB, BA)

Personnes A et B

Source : nos recherches.

Au milieu du vingtième siècle, Cartwright et Harary ont appliqué la théorie des graphes à l'analyse des réseaux sociaux dont l'évolution et la représentation seront passées en revu par Scott (2000). Plus tard, Newman (2003) et Mika (2007) vont rappeler quant à eux, les caractéristiques relatives à la structure des réseaux sociaux. La principale caractéristique est l'effet de petit monde issu de la célèbre expérience de Milgram (1967). Ce

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dernier essaie de montrer dans un réseau social la connexion est établie entre deux ou plusieurs personnes (ayant habituellement une affinité) par un chemin de courte distance. Il parviendra à être plus convainquant en expliquant que le plus court chemin entre deux sommets dans un réseau social de taille « n » est de l'ordre de log(n). Autrement dit, lorsque la taille du réseau augmente, la communication devient plus directe.

Wellman (2001) argumente que les relations en ligne forment des réseaux sociaux virtuels représentatifs des réseaux sociaux réels. En effet ces réseaux virtuels sont créés à partir d'interactions initiées par des personnes physiques. Cet argument est confirmé par Mika (2007), mais il souligne le caractère incomplet de ces réseaux sociaux, en raison de l'absence, online, de certaines composantes, de la réalité. Hendler et Al(2008) montrent que le web amplifie littéralement la connectivité des utilisateurs en rapprochant qualitativement les réseaux virtuels des réseaux réels.

Pour mieux expliquer le courant théorique de l'ethnométhodologie interactionniste évoquée plus haut, il convient tout d'abord de le définir avant d'aborder le débat dans le détail. Nous parlerons tour à tour de la notion de réception dans les médias, de la sociologie des usages, et enfin de l'analyse des contenus.

De manière littérale, l'ethnométhodologie est un courant qui étudie les groupes à travers des procédés ingénieux que les sujets du groupe connaissent ou fréquentent pour l'accomplissement continu des activités concertées de la vie quotidienne.

Outre l'interactionnisme, l'ethnométhodologie de Harold Garfinkel va puiser dans une autre source, celle de la sociologie phénoménologique d'Alfred Schütz (1899-1959).

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Section 1 : La réception dans les médias

1.1. Balle et la fonction réception dans les nouveaux médias :

Balle sera l'un des pionniers de la communication médiatisée dans une perspective interactionniste. A travers cette notion, il essaye de traduire un partage d'information dans lequel les usagers des médias, qu'ils soient émetteurs ou récepteurs, se confondent désormais et agissent en fonction non seulement des objectifs qu'ils se fixent (cf. la figure 3 plus bas). Il considère également que ces usagers des médias se font une représentation des moyens dont ils disposent et des contraintes qu'ils subissent pour s'exercer ; il ne fait plus de doute aujourd'hui qu'un grand nombre de contenus médiatiques (images violentes, publicité, actualités, idéologies sous-jacentes aux émissions...) forment, renforcent ou modifient les représentations, les idéologies et les actions sociales72. A en croire Balle, le web est favorable au fait que tout le monde puisse devenir du jour au lendemain usager des médias (journaliste), et de la même manière, que ce dernier devienne consommateur d'une information provenant d'un simple usager (un simple journaliste, un journaliste témoin,ou un journaliste citoyen).

Avec les réseaux sociaux, nouveaux médias d'après Balle, la communication n'est plus n'est plus verticale et unidirectionnelle. La réception de l'information n'est plus seulement réservée au consommateur traditionnel, elle l'est aussi pour l'émetteur traditionnel.

72Pascal MARCHAND (Dir.) (2004), Psychologie sociale des médias, Presses Universitaires de Rennes, 2004. Didier COURBET, Marie Pierre FOURQUET-COURBET (Dir.) (2003), La Télévision et ses influences, Bruxelles, De Boeck Université/INA.

Figure 3 : La réception de l'information avec les médias classiques (sans la technologie Web 2.0)

Emetteur (porteur de
l'information)

Information

Récepteur

Sens de la hiérarchie

A

B

Source : nos recherches.

Figure 4 : La réception de l'information dans les nouveaux médias (avec la technologie Web 2.0)

Récepteur/
Emetteur

B

Récepteur/
Emetteur

A

Internet

A Sens de la B

hiérarchie

Information

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Source : nos recherches.

De ce qui précède, la relation qui existe entre les interlocuteurs et le message est étroite et jette les bases de la dépendance de Marshall McLuhan.

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1.2. McLuhan mise sur l'importance des contenus :

Dans son livre « pour comprendre les médias », publié en 1964, en affirmant que « le message, c'est le médium », Marshall McLuhan essaie de mettre au sein d'une même sphère le contenu et le contenant. Selon lui, ce qui importe ce n'est pas le contenu des messages, mais la façon dont ceux-ci sont transmis, et, ajouterions-nous, reçus. L'important c'est le « message » exercé par les médias sur les modes d'appréhension et de perception du monde et de ses réalités. Il affirme que le média est toute extension de la faculté humaine..., la roue est une extension du pied et le livre une extension de l'oeil73.C'est pour cette raison que certains réseaux sociaux pourraient être comparés à l'image même des contenus qu'ils portent et des utilisateurs qui s'y trouvent. Mais des contenus qui malgré une certaine illégitimité se reconstruisent régulièrement dans un environnement que McLuhan qualifie d'électronique, où tout va vite, où tout change, et dont une des conséquences est que nous en sommes tous ou presque devenus dépendants : tous, nous dépendons de tout74.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille