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La réception des réseaux sociaux dans la presse écrite au cameroun: essai d'analyse de la fréquentation de facebook et twitter par les journalistes camerounais de six (06) quotidiens (cameroon tribune, la nouvelle exppression, le messager, le jour, mutations)


par Philippe Kléber Biboum
Université Protestante d'Afrique Centrale - UPAC - Master 2 Recherche, Journalisme de paix 2011
  

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Section 2 : La sociologie des usages

Pierre Chambat (1994), précise que la sociologie des usages n'est pas une sous-discipline reconnue de la sociologie mais qu'elle est une préoccupation qui traverse trois disciplines : la sociologie de la technique, la sociologie de la communication et la sociologie des modes de vie75.

Ces trois (03) disciplines se reconnaissent dans le pouvoir de l'information chez Taylor, la sociologie cognitive de Cicourel, et les nouveaux paradigmes du langage chez Mercklé.

73 Marshall McLUHAN et Quentin FIORE (1967), The medium is the message, an inventory of effects, Torronto, New York, Bantam books Inc.

74Voir entretien accordé par Marshall McLUHAN (1969), "Je n'explique rien, j'explore". In: Communication et langages, n°2, pp. 89-100.

75Voir Josiane JOUET (2000), Retour critique sur la sociologie des usages, article de la Revue réseaux n°100, p.2.

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2.1. L'information, une arme redoutable chez Robert S. Taylor :

Parlant de toile de fond, Taylor conclut en 1991 dans un de ses ouvrages76, qu'on peut utiliser l'information pour plusieurs raisons parmi lesquelles : comprendre une situation, faire et savoir comment faire quelque chose, prévoir des événements, développer ses rapports avec l'autre en favorisant sa situation sociale ou son épanouissement ... L'information devient à ce titre une arme redoutable pour s'affirmer dans l'ère du numérique. A en croire finalement Taylor, il faut la chercher où qu'elle se trouve, même dans les réseaux sociaux. Mais tout dépendra de la finalité de son porteur et de ce qu'elle (l'information) porte.

2.2. Cicourel mise pour la sociologie cognitive :

Aaron Cicourel s'appuie sur le langage et la signification, en tant qu'éléments essentiels de la manière dont l'interaction sociale quotidienne est coordonnée et représentée. Il supplante un peu Garfinkel du fait qu'il essaie de consolider son intérêt à la fois pour la cognition et la technique. Il cherche à montrer comment les individus appartenant à différents groupes essaient de développer, de représenter et d'évaluer leurs méthodes de communication : comment ils créent ce que nous appelons le langage ? Comment cette représentation saisit et altère nos expériences ? Et enfin, comment nous utilisons le langage pour décrire notre procès de connaissance. Pour tenter de répondre à ces trois préoccupations de Cicourel, Levy (1990) recommande l'innovation. Il affirme que les technologies de l'intelligence nous présentent les innovations technologiques depuis l'écriture jusqu'à l'informatique comme une nouvelle potentialité pour la pensée humaine. L'homme va donc toujours s'adapter en conséquence face à l'innovation.

76Robert S. TAYLOR (1991), Information use environment, in Progress in communication science, eds., Brenda DERVIN and Melvin J. VOIGT, Norwood, p.105.

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En outre, avec Cicourel, le problème de la médiation ou de conciliation des outils et techniques est posé tant en termes d'outils intellectuels (au sens de Vygotski) qu'en termes concrets. La rencontre entre ethnométhodologie et informatique se consolide, en passant par la confrontation avec l'intelligence artificielle, et l'on commence à sortir peu à peu du modèle d'interaction physique ou de relation face à face qui était le référent Schutz.

2.2. Mercklé recommande un journalisme plus créatif !

Avoir une fenêtre sur un réseau social peut répondre au besoin d'appartenance d'un individu à une communauté qui partage ses intérêts, voire son langage, avec laquelle il a des affinités. On parle de tribu. Cela répond aussi au besoin d'être reconnu par les membres de sa communauté. Selon le sociologue Pierre Mercklé, les réseaux sociaux pourraient constituer un nouveau paradigme sociologique, une «troisième voie» théorique entre le holisme et l'individualisme sociologique dans la mesure où d'une part, on assiste à une montée de l'individualisme et d'autre part, à une résurgence de l'interactionnisme grâce ou à cause d'un fort besoin d'appartenance à une ou plusieurs communautés qui se frottent régulièrement et se complaisent à plus de créativité de la part de leurs acteurs respectifs.

En effet, parlant de créativité, l'utilisation de la technique est indispensable. Elle nécessite d'acquérir un certain nombre de savoir-faire et d'habiletés. Josiane Jouët précise que les valeurs de la rationalité et de la performance de la technique imprègnent les usages fonctionnels mais aussi ludiques du Web. Elle affirme que les travaux en sociologie de l'innovation ou en ethnométhodologie mettent en évidence les va-et-vient entre usager et concepteur77 ou encore la solidarité entre l'homme, en général, et la machine.

77Voir Josiane JOUET (2000), Retour critique sur la sociologie des usages, article de la Revue réseaux n°100, p.3.

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En s'appuyant par exemple sur la pyramide des besoins de Maslow, les réseaux sociaux permettent aux utilisateurs de satisfaire les besoins d'appartenance (faire partie d'un groupe, d'un club) et de reconnaissance (par ses amis, le fait d'avoir le plus d'amis possible).

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus