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Le rapport des enseignants aux langues nationales, en tant que médiums et matières d’enseignement, dans l’éducation bilingue au Burkina Faso.


par Bouinemwende Wenceslas ZOUNGRANA
Université sciences humaines et sociales /Lille 3 - Master 2 Recherche 2014
  

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1.1.2 Le contexte démographique

Le dernier recensement général de la population et de l'habitation de 2006 (RGPH) a permis d'estimer la population du Burkina Faso à 14 017 262 habitants dont 51,7% de femmes et 48,3% d'hommes. La majorité de la population (77,3%) vit en milieu rural.

Le taux de croissance annuelle moyen de la population est de 3,1% entre 1996 et 2006 contre 2,38% entre 1985 et 1996 et 3,5%. Cette forte croissance de la population est due à la

2 La colonne Voulet-Chanoine est une expédition française de conquête coloniale menée par le capitaine Paul Voulet et le lieutenant Julien Chanoine de 1896 à 1899.

3 Le Moogho Naaba est le chef suprême des « moosse », l'ethnie majoritaire au Burkina Faso.

baisse du taux de mortalité et à une fécondité toujours élevée (le nombre moyen d'enfants par femme étant de 6,2).

1.1.3 Un pays multiethniques

Le dictionnaire Larousse définit l'ethnie comme étant un : « groupement humain qui possède une structure familiale, économique et sociale homogène, et dont l'unité repose sur une communauté de langue, de culture et de conscience de groupe ». cette définition qui laisse entendre que les ethnies se déterminent par des critères familiaux, linguistiques et socio-économiques est bien caractéristique de la situation de la population du Burkina Faso qui est composée d'une soixantaine d'ethnies. Les Mossis constituent l'ethnie majoritaire (environ 53 %) et vivent dans le centre du pays. Les autres groupes importants sont : à l'est, les Gourmantchés (7 % de la population) ; au nord, les Peuls (7,8 %) ; au sud, les Bissas (3%) et les Gourounsis (6 %) ; au sud-ouest les Samos (2 %), les Markas (1,7 %), les Bobos (1,6 %), les Sénoufos (2,2 %) et les Lobis (2,5 %).

Carte n°2 : Répartition traditionnelle des principales communautés du Burkina Faso

Cette répartition de la population n'est cependant pas figée. On assiste à un fort brassage entre ethnies ; en outre, toutes ces ethnies, malgré leur diversité vivent en symbiose,

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partagent un fond culturel commun et sont généralement réparties en quatre grands groupes que sont :

· les communautés les plus anciennement installées composées des bobos, des bwas, des kurumbas, des gourounsis, des pougoulis, des sénoufos, des turkas, des gouins, des lobis, des gans, des doroyes et des vigués;

· les populations néo soudaniennes composées des mossis, des gourmantchés, des sonraïs et des yarsés ;

· les populations Mandé regroupant les markas, les samos, les bissas ;

· les populations du Sahel qui comptent les peulhs, les touaregs ; (Sources : Office National du Tourisme Burkinabè : ONTB)

En rapport avec cette caractéristique de la population burkinabè, un certain nombre d'études ont montré qu'il existait un lien assez étroit entre origine ethnique et comportement vis-à-vis de l'école. Ainsi, dans son étude sur la déscolarisation des filles au Burkina Faso, les recherches de Guison (2004) avaient révélé que les filles issues des familles senoufo, gourounsi, bobo ou samo avaient moins de risque d'abandonner l'école que celles issues des familles mossi. De même, elle avait trouvé que les filles peules et dioulas étaient beaucoup plus sujettes à l'abandon que les fillettes Gourmantchés.

De son côté, les études de Jean-François Kobiane et Marc Pilon (2008) sur les facteurs socioculturels ont très clairement montré qu'au Burkina trois ethnies étaient faiblement scolarisées par rapport aux autres ; il s'agit des Peuls, des Lobis et des Gourmantchés. Les auteurs expliquent cet état de fait par des paramètres historiques, politiques, économiques et religieux. Allant dans le même sens, Sanou (1995), pour sa part, en appelle, pour une meilleure compréhension des déterminants ethniques, à un examen plus approfondi afin de se rendre compte des interactions socioculturelles, car dit-il : « on a l'impression d'avoir affaire à un « trou noir » par lequel les populations passent pour adopter des comportements « bizarres », en tout cas non cartésiens » Sanou (1995), cité par Kobiane et Pilon (2008 :1002).

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway