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Analyse sur le financement des banque au Sénégal. Modélisation des dépôts à  vue.


par Souleymane NDIAYE
Université de Thiès - Master en sciences économiques et de gestion 2015
  

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Partie 2. Cadre pratique

Chapitre 4. Résultats Descriptifs

Section 1. Présentation des résultats d'analyses descriptives

Dans cette section, nous examinerons l'environnement politique de mobilisation de ressources intérieures, l'interrelation banque-client ; et nous allons ensuite, passer en revue, l'environnement institutionnel des banques. Et la dernière sous-section sera consacrée à la description de la situation politico-financière.

I. Politique Economique de Mobilisation des Ressources Intérieures

A. Politique de mobilisation des ressources privées a. Secteur bancaire

La politique de mobilisation de ressources intérieures privées est assurée : sur le plan communautaire par la BCEAO et au niveau national par la Direction de la Monnaie et du Crédit (DMC) du Ministère de l'Economie et des Finances.

La BCEAO a en charge, notamment la définition de la loi bancaire applicable aux banques et aux établissements financiers.

La DMC est chargée : de participer à l'élaboration et de veiller à l'application de la réglementation relative à l'exercice de la profession bancaire et des professions s'y rattachant et d'assurer l'exercice de la tutelle et du contrôle du Ministère de l'Economie et des Finances sur les banques et les établissements financiers.

A ce titre, la DMC accorde les agréments aux banques et établissements financiers visant à exercer leur activité sur le territoire national.

Les produits d'épargne et les types de crédits accordés par les trois plus grandes banques de la place sont résumés ainsi qu'il suit :

Tableau 1 : produits d'épargne proposés par les principales banques en 2011

Il apparaît une multitude de produits d'épargne offerts aux particuliers et aux entreprises. Toutefois, la rémunération semble faible, variant entre 3,5% et 4,5%. Avec l'inflation qui est de 2% en moyenne, les taux d'intérêt réels fluctuent autour de 2%. Ce faible taux de rémunération des dépôts est imputable à la concurrence limitée.

Des produits d'épargne plus attractifs peuvent être établis, notamment les Plans d'Epargne Actions (PEA), prenant la forme d'un compte titre qui permet de gérer un portefeuille d'actions. Les opérations boursières sur le PEA sont exonérées d'impôt s'il est détenu durant une période minimale (5 ans par exemple) ainsi que les dividendes des produits. Tableau 2: Types de crédits accordés par les principales banques en 2011

S'agissant du crédit, les taux sont élevés (au minimum 9% à l'exception du crédit épargne-logement). Pour la plupart des prêts, la durée et le coût sont négociés avec la banque

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dans une fourchette qui reste élevée avec beaucoup de garanties exigées. Globalement, le taux de base moyen ressort à 8,3%.

Au total, la marge des banques est assez importante, même si elle a légèrement baissé au cours des dernières années, passant de 7,1 en 2006 à 6,8 en 2009. En comparaison aux autres pays de l'UEMOA, elle semble tout de même plus faible sauf au Bénin. De 2006 à 2009, elle s'est établie à 7,5 dans l'UEMOA.

La concurrence doit être instaurée, notamment par l'information du public sur les conditions de banque et la sensibilisation des associations de consommateurs.

b. Les difficultés liées au coût du crédit

L'un des goulots d'étranglement du financement des entreprises demeure encore le coût du crédit caractérisé par :

· un niveau élevé des taux de sortie appliqués par les banques qui remet en cause le financement des projets à risque limité et agit négativement sur l'investissement ;

· le nombre limité voire l'inexistence d'interfaces (fonds de garantie, fonds de bonification des taux d'intérêt) qui n'autorise pas le financement de projets à rentabilité moyenne portés par des petites et moyennes entreprises, des acteurs du monde rural et du secteur informel ;

· le poids important de la Taxe sur les Opérations Bancaires (TOB) qui s'élève à 17 %.

c. La faible diversification des institutions et des produits financiers

La banque de crédit à court terme constitue le modèle de banque dominant. Le système bancaire est faiblement diversifié avec l'absence d'institutions de financement spécialisées (banques d'affaires, sociétés de capital-risque). La gamme des produits financiers est également étroite et les instruments de financement tels que le crédit-bail sont peu développés. L'offre de produits financiers n'est pas adaptée aux besoins et aux spécificités des PME - PMI, des acteurs du secteur informel et du monde rural.

d. Les Contraintes légales et réglementaires

Il s'agit :

· des difficultés pour la BCEAO d'infléchir le comportement des banques en faveur du soutien aux investisseurs. En dépit des réformes de politique monétaire mises en oeuvre, le système est toujours « hors banque » et la surliquidité des banques persiste ;

· de l'insuffisance des incitations fiscales à l'épargne et à l'investissement.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault