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La coopération franco-gabonaise en matière d'armement et d'équipements des forces de défense du Gabon 1960-2017.


par Davy Ndouve Nguema
Université Omar Bongo de Libreville (Gabon) - Master  2018
  

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II- Kaléidoscope du matériel militaire reçu de la France et répartition des armements commandés

Les relations militaires qui ont été établies entre la France et son ancienne colonie le Gabon en 1960, dès son accession à la souveraineté internationale, étaient fondées sur la base de la bilatéralité ; c'est-à-dire qu'elles ne concernaient que la France et le Gabon. A cet effet, la coopération franco-gabonaise dans le domaine militaire s'est renforcée ses dernières années par la signature d'un protocole d'accord portant essentiellement sur les conditions d'achats par le gouvernement gabonais de matériel et d'équipements militaires français destinés aux forces de défense selon (L'union du jeudi, 2 mai 1985)

L'armée gabonaise utilise essentiellement l'armement français, dont des avions de chasses, mirages. Ne dit-on pas souvent : « Qui veut la paix, prépare la guerre ». La réalité est que la guerre coûte cher, très cher. C'est à ce propos que la général de Gaulle disait « L'aviation est par excellence l'arme dont les effets foudroyants se combinent les mieux avec

les unités mécaniques ». Quels types de matériels la France fourni aux forces de défense gabonaise depuis son indépendance ? Cette question mérite une bonne analyse car celle-ci, nous permettra de faire un bilan de tous ce qui a été achetés ou acquis gratuitement.

A- Les armes lourdes et légères

Selon la définition du Grand Robert, une arme lourde, par opposition à une arme légère, est une arme à grande capacité destructive éventuellement transportable par des combattants tel que la mitrailleuse légère, canon sans recul, mortier et autres, mais dont l'usage implique le déploiement d'un support (trépied, socle) et emploi de plusieurs soldats. Cependant, on parle aussi d'arme collective.

Une arme à feu est une arme visant originellement à donner la mort à grande distance des projectiles, au moyen de gaz produit par une déflagration rapide et confinée d'un composé chimique détonnant. Depuis quelques siècles déjà, les armes sont devenues les armes prépondérantes de l'humanité. Utilisées pour des crimes et des guerres ; elles ont été sources de nouveaux types de blessures et séquelles dans la doctrine militaire. Ainsi R. Aron dit à ce titre « La possession des armes ne garantis pas la paix, toutefois, elles pourraient changer l'essence des relations entre les Etats ». A ce propos, après les accords de coopération militaire entre la France et le Gabon signé le 17 août 1960, la France a équipé le Gabon en armement lui permettant de faire face aux menaces auxquelles elle pourra être confrontée afin de mieux se défendre. De cette coopération aboutirent très rapidement une série d'armes. De façon simplifiée on distingue deux types d'armes. Les armes légères individuelles/collectives et les armes lourdes collectives pour le combat.

S'agissant des armes légères individuelles, on retient que ce sont des calibres réduits souvent en dessous de quinze millimètres, que l'on pointe à la main vers une cible visée. A cet effet, les FAG possèdent à ce jour près de 3438 armes individuelles soit 34 % de militaires, donc un déficit de 66 % (soit 6017 armes individuelles à pourvoir.

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Tableau n°6 : Quantité d'armes à poing et légères des FAG (2017)

Source : EMGFA

Ce tableau illustre parfaitement le type d'armes que possèdent les FAG, la quantité et les difficultés auxquelles ils font face. A cet effet, effet, nous comprenons parfaitement que les armes individuelles que les FAG utilisent de nos jours sont obsolètes et ne conviennent plus du tout à l'environnement militaire actuel. Si non, comment comprendre qu'au XXIe une armée digne de ce nom puisse encore utiliser les armes individuelles de la colonisation ? Toutes ces armes sont vieilles et ne sont plus utilisées par l'armée française même le FAMAS qui est aujourd'hui l'arme individuelle la plus performante de nouvelle génération est en train d'être abandonné par l'armée française. Peut-on dire aussi que l'armée gabonaise est bien équipée ? La quantité d'armes est-elle suffisante pour une armée qui se veut en Or et opérationnelle ? Ces questions méritent une bonne réflexion car une analyse des armes individuelles fait l'objet de notre analyse.

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Image 1 : Manufacture d'armes de Saint-Etienne (MAS 36 modèle 1936)

Source : EMGFA

Le Mas 36, est adopté dans l'armée française pour remplacer le Label modèle 1886/93 ainsi que les armes du système Berthier modèle 07/15/M16 et 1892/M16.

Il était, cependant fabriqué par la Manufacture de Saint-Etienne. L'arme utilisée pendant près de 4 décennies, est appelé simplement Mas 36 par ses utilisateurs militaires. En revanche, l'arme se présente comme une logique simplifiée. Elle comporte deux tensions de verrouillage dans sa partie arrière et ne se compose que de cinq éléments démontables :

Une des autres caractéristiques de cette arme est de ne pas posséder de sureté. Les derniers avatars du Mas 36, sont des armes de précision militaires dont le lien de parenté est indéniable. A cet effet, le Mas a une capacité suivante :

Historiquement, cette arme a été utilisée depuis la seconde guerre mondiale, plus tard en Indochine et en Algérie puis au cours du XXe siècle, il sera récupéré en Asie, au Liban et encore aujourd'hui en Afrique. L'avantage de cette arme se trouve dans sa simplicité car elle possède encore de pièces de rechange, avec une capacité de cinq coups. Aussi, le second Mas à un guidon sous tunnel or le premier ne l'avait pas. Enfin, c'est une excellente arme de

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carabine de combat à cause de sa taille, qui est très simple à manier, à utiliser et à entretenir et en plus de ça, elle a une bonne réputation en termes de tir et de sa précision. En plus de la France, les 1200000 fusils Mas 36, furent réglementaire dans les armées de nombreuses anciennes colonies françaises comme le Gabon en 1960 une fois devenu indépendant.

Image 2 : Fusil Semi-Automatique (FSA modèle 1949-1956)

Source : EMGFA

Le fusil FSA 49, utilisait le dispositif de lancement de grenade hérité du FR MAS 36 LG 48 dont la grenade fusil était spécifique, aussi afin de pouvoir utiliser les grenades à fusils ou à standard OTAN il fut décidé de le modifier en partie. Ainsi modifié, le Mas 49 est adopté en 1956 sous l'appellation de Fusil Semi-Automatique de 7,5 mm Mas modèle 1949-56. Comme le Mas 49 il peut être équipé d'une lunette de tir. Une version de compétition, le FSA-Mas 49-56 MSE, a vu le jour, elle comportait une nouvelle crosse et une poignée pistolet et utilisait la même lunette de visée et les mêmes accessoires que la version de tireur d'élite. Dans sa version de base, le 49-56 équipera les forces de défense du Gabon avec le Mas 36-51 et ile Mas 49 puis les remplacera petit à petit. Il a `ailleurs été remplacé depuis par le FAMAS au sein de des forces de défense mais il est toujours en service dans la Gendarmerie par exemple et la Marine Nationale. Le FSA 49-56 diffère du FSA 49 principalement de la partie avant de l'arme, le reste de l'arme est identique.

L'ensemble canon-boite de culasse est composé du canon sur lequel vient se viser à sa partie postérieure la boite de culasse. La pièce de manoeuvre contient également un bouton d'arment qui peut être noire ou blanche.

Image 3 : la boite de culasse.

Source : Gendarmerie nationale

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Elle a une capacité de portée maximale de 120 m, une portée pratique de 400 m, une vitesse initiale de 850 m/s, une capacité variante de 10 cartouches. Par ailleurs, elle a une longueur de 1 100 mm, une longueur du canon de 580 mm et une masse chargée de 4,330 kg. Il remplace le Mas 36 avant de laisser sa place au FAMAS.

Image 4 : (Fusil d'Assaut de la Manufacture de Saint-Etienne Première génération FAMAS)

Source : EMGFA

Le FAMAS ou FA-MAS, désigne comme fusil d'assaut de 5,56 mm modèle F1 au sein de l'armée française est un fusil d'assaut français de calibre 5,56 x 45 mm de type initialement fabriqué par la manufacture d'armes de Saint-Etienne. A ce titre, il a été mis en service dans

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les années 1970 par l'armée française, le FAMAS répondait au désir d'une arme de tactique puissant. La version F1 est vendue à plus de 400.000 exemplaires en France et dans quelques pays comme le Gabon et parfois donnée comme cadeau à des pays alliés.

En effet, conçue pour être la plus moderne de son temps, mais d'entretien complexe, cette arme ne fut jamais achetées massivement par aucun autre pays, du fit de son coût élevé près du double du fusil américain M16. Entre 1980 et 2015 le FAMS a été utilisés par les militaires français et gabonais dans les opérations suivantes :

Tableau 7 : caractéristiques du type de matériel militaire français au Gabon

Type d'arme

Caractéristiques

FAMAS

-1983-1984 : opération Manta au Tchad

-1986-2014 : opération Epervier remplacé en 2002 par opération Barkhane au Tchad

-1996 : opération Almandin en République centrafricaine

Source : Wikipédia

Aujourd'hui il est encore fortement utilisé par les forces de défense du Gabon pour le maintien de l'ordre pour des opérations nationales ou extérieure mais ne se trouve pas réparti dans l'ensemble des forces armées à cause de sa disparité. Un fusil puissant et de précision, qui non seulement tir en rafale mais aussi le coup par coup. Le FAMAS est aussi capable de tirer en grenade mixte anti personnel et anti véhicule (AP AV 40) ou anti char le (AC 58).

Image 5 : Pistolet Mitrailleur de la Manufacture de Toulouse (PM MAT 49 modèle 1949)

Le MAT 49 est le pistolet mitrailleur de l'armée française depuis le début des années 1950 jusqu'au milieu des années 1980. De construction simple et robuste, il a servi lors de la guerre

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d'Indochine, de l'Algérie et enfin de la guerre froide. Désigné officiellement comme pistolet mitrailleur de 9 mm il arme les sous-officiers gabonais. Le PA MAT était encore utilisé par le 15e régiment du génie de l'air (15e RGA) lors de sa dissolution le 6 mai 1998. Le MAT 49 se structure comme il suit

Tableau n° 8 : caractéristiques du type du matériel militaire français au Gabon

Type d'arme

Caractéristiques

 

-Munition 9 mm

 

-Longueur crosse 46 cm/72

 

-Masse de l'arme chargée 4,175 kg

PM MAT 49

-Canon 23 cm

 

-Chargeur 20 ou 23 coups

 

-Cadence de tir 600 coups/ minutes

 

-Portée pratique 50 à 100 m

Source : Wikipédia

En plus de la France, le PA MAT 49 a équipé plusieurs armées africaines francophones. Et a eu une durée de 50 ans de service et une production de 700.000 en 1960.

Image 6 : Pistolet Automatique de la manufacture de Châtellerault (PA MAC 50 modèle 1950)

Source : EMGFA

 

Le MAC 50 est un pistolet semi- automatique développé à partir de 1946 dans le cadre de programme du 30 octobre 1946 relatif au remplacement de nombreux modèles d'armes de poing en dotation. En effet, le PA MAC 50 répond aux critères de fiabilité, précision, maniabilité, puissance d'arrêt et facilité d'entretien par un démontage simple que le rapport

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final du 11 mai de la commission. Le 16 août 1950, la note ministérielle 11579 baptise officiellement l'arme « pistolet automatique de 9 mm modèle 1950 » tandis que la Direction des matériels confia la fabrication à la manufacture nationale de Châtellerault, la capacité de la production à cette époque était complètement élevée. Avec une masse de 800g, une longueur de 195 mm et une longueur de canon de 111mm. Le MAC 50 se caractérise par une portée de 100 m, une portée maximale de 1900 m (balle perdue), une portée pratique de 50 m, une cadence de tir de 18 coups par minute, vitesse initiale de 315 m/s, capacité viseur variante 9 coups (+ 1 dans la chambre), en quelque sorte, c'est une arme de guerre. Aussi, faut-il rappeler qu'après le tir, il y a d'abord un court recul du canon par action directe des gaz permettant le mouvement vers l'arrière de la culasse, éjectant l'étui vide du coup parti. Une sureté est assurée par un levier situé en face gauche qui empêche, une fois relevé, le marteau d'atteindre le percuteur, tandis qu'une sécurité de chargeur empêche toute si un chargeur n'est pas engagé dans la poignée du pistolet.

Image 7 : Armes légère collectives

Source : EMGFA

L'arme automatique transformable (AAT52, 75 mm) modèles 1952, est une mitrailleuse multi-usager développé en France à partir de 1952. En effet, elle remplace le MAC 24/29 et diverses mitrailleuses étrangères, alors en service dans l'armée de terre française à la fin des années cinquante. Le terme transformable indique qu'elle peut être employée comme mitrailleuse légère, ou lourde, par simple changement du canon. Elle tirait à l'origine du 7,5 mm 1929 C avant d'adopter le 7,62. L'AAT-52, fait exception parmi les mitrailleuses

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modernes par son fonctionnement interne basé sur le recul libre, la culasse n'étant pas verrouillé lors du tir. La force appliquée sur la cartouche au moment du tir pour envoyer la culasse en position arrière, où le ressort récupérateur la renvoie vers l'avant et lui fait introduire une nouvelle cartouche. Ce système fonctionne parfaitement bien avec des cartouches de pistolet sur des pistolets mitrailleurs, mais l'utilisation de cartouches de fusil dans les fusils mitrailleurs demande quelque chose de plis rigoureux si on veut conserver une certaine sécurité. Par ailleurs, elle possède des dimensions suivantes.

Concernant les armes lourdes collectives, Les armes lourdes collectives, elles nécessitent l'utilisation d'un support pour être mises en batterie. Elles peuvent cependant peser plusieurs tonnes et avoir une portée de plusieurs dizaines de kilomètre ; leur pointage se fait souvent de façon indirecte grâce à des observateurs. Ce sont des mortiers qui peuvent être de 60 mm, 89 mm ou de 120 mm de canons.

Image 8 : Force terrestre Blindé de combat (Nombres 24 AML-60 pour les Forces de défense du Gabon)

Source : EMGFA

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L'armement principal de l'AML-60 est un mortier de 60 mm chargeant de la culasse, disposant de 53 obus, associé à une mitrailleuse ANF 1 de 7,62. Le mortier d'origine est rapidement remplacé par le Brandt Mle CM60A1 toujours en service aujourd'hui dans les opérations de Bangui ou il y a des soldats gabonais. Aujourd'hui ses munitions sont les suivantes.

Tableau n°9 : caractéristiques du matériel militaire français au Gabon

Type de matériel

Caractéristiques

 

-Obus M 61 explosif à une portée maximale de 2 240 mètres

 

-Obus M 63 éclairant d'une puissance de 180 000 candelas pendant 30 secondes à 2 200 m

 

-Obus M 72 explosif à 26 50 m

 

-Obus anti blindé à charge creuse (tir direct) à 500 m

 

-Canister d'autodéfense à 50 m

AML

-Equipage : 3

 

-Longueur : 4,15 m

 

-Largeur : 1,97 m

 

-Hauteur : 2,07 m

 

-Moteur : Panhard modèle 4 HD 4-cylindres refroidi par air

 

-Puissance : 90 ch à 4700tr/ min (66,2 kW)

Source : Wikipédia

A ce titre, le pointeur dispose d'une lunette APX M112 de grossissement optique 5, de champ 230 millimètres, d'amplitude de pointage de -22° à 47°, avec micromètre éclairé pour le tir de nuit. Il est utilisé par la Garde Républicaine et il se caractérise de la manière suivante :

Image 9 : ERC90F4 (Nombres 6 pour les forces de défense du Gabon)

Source : EMGFA

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L'engin Roue à Canon (ERC 90 mm) dit « sagaie », est un blindé français léger à six roues motrices. Il a été conçu par Panhard sur ses fonds propres en profitant des travails réalisés en vue du concours lancé en 1970 par l'armée française pour la conception d'un véhicule de l'avant blindé remporté par Renault. Aujourd'hui l'armée gabonaise en possède 4 ERC90 équipé de deux canons de 20 mm, six sagaies bimoteur et l'utilise dans le cadre des opérations à Bangui. Le véhicule blindé de reconnaissance est en service dans l'armée française entre 1956-1985. Historiquement, l'engin est conçu pour résister aux mines. La caisse est profilée et les garde-boue et trains de roulement se détachent en cas d'explosion, pour préserver le blindage. Les sièges sont attachés aux parois du véhicule, l'absence de liaison avec le plancher évite la transmission de l'onde de choc à l'équipage. Sur un total de vingt-huit attaques par mine en Algérie, aucun décès n'est observé. Ces engins ne sont pas seulement destinés à la découverte et l'investigation (mission que peuvent remplir des véhicules plus légers et moins armés), mais aussi à des missions de sureté de reconnaissance offensive, protection, ce qui requiert une importante puissance de feu non seulement pour détruire les éléments avancés des adverses, mais aussi pour s'opposer à une incursion blindée des actions de freinage ou de jalonnement. En terme d'armement, le ERC 90 possède un canon de 75 mm, obus perforant de 75 m-vo= 1 000 m/ selon L. Touchard (2016-2017).

Tableau n° 10 : caractéristiques du matériel militaire français au Gabon

Type de matériel

Caractéristiques

ERC90F4

-Vitesse sur roue : 90 km/h (essence)

-Puissance massique 16, 3 ch/t (9,5t) à 18,7 ch/t (8,3t)

-Réservoir autonomie : 730 km (essence), 800 km
(diésel)

Source : Wikipédia

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Image 10 : Reconnaissance : VBL (véhicule blindé léger au nombre de 14 dans les forces de défense)

Source : EMGFA

En service depuis 1980 dans l'armée de terre, et acquis par l'armée gabonaise à la même année le premier véhicule sort en 1977. Il est équipé d'une tourelle saviem F3 de 90 mm, il s'agit en effet de développer à partir de du véhicule de combat à rousse (VCR). Les commandes sont passées par l'Argentine, en décembre 1980, l'Irak, la coté ivoire, le Nigeria, le Mexique, le Tchad et le Gabon. L'opération comprend le moteur diesel, de marque MTU accouplé à une boite de vitesses automatique renk ainsi que la valorisation de la tourelle, afin d'améliorer l'observation, la conduite de tir et le commandement. Pour ce qui est du Gabon, la sagaie 2 est un ERC `'allongé» équipé de 2 moteurs, 4 cylindres Peugeot diesel de 98 chevaux chacun, il s'agit du moteur monté sur le VBL.

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Image 11 : Mistral (lance-roquette)

Source : EMGFA

Le mistral transporteur anti-aérien léger « Mistral » est un missile sol-airtrès courte portée (SATCP) de conception « tir et oublie », infrarouge passif. Il est utilisé dans une grande variété de systèmes d'armes ayant pour objet la défense antiaérienne à basse et très basse attitude. Entre 1988 et 2012, plus de 16 000 missiles ont été venues ou commandés. Ils sont utilisés à cette date par 24 pays dans le monde. Le Gabon qui a fait une commande depuis 1985 en possède 60 depuis 1988 date de livraison.

Tableau n° 12 : caractéristiques du matériel militaire français au Gabon

Type de matériel

Caractéristiques

 

-Moteur : moteur à poudre étage

 

-Masse au lancement : 18,7 kg

 

-Diamètre : 90 mm

MISTRAL LANCE- ROQUETTE)

-Envergure : 180 mm

 

-Vitesse : supérieur à 2, 7

 

-Portée : plus de 6 km

 

-Attitude de croisière : 3 000 m

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Armement d'infanterie

Image 13 : Antichar Milan (Nombre de 4 pour les forces de défense du Gabon)

Source : Armée de terre

Le Milan (Missile d'Infanterie Léger Antichar) est directement issu du traité de l'Elysée du 22 janvier 1963, signé entre l'Allemagne et la France, qui poussa les Etats-Majors à se rapprocher dans l'expression de certains besoins. Parmi ceux-ci, celui d'un missile antichar d'une portée de 2000 mètres et un autre d'une portée de 4 000 mètres. Dès son apparition, il s'imposa comme un véritable canon d'infanterie à vocation antichar mais aussi anti retranchement et, dans certaines conditions favorables, anti hélicoptère. De plus, même avec les soldats appelés n'ayant qu'une courte formation, son taux de probabilité d'atteinte au premier coup était de 90% alors que ce taux n'était que de 50 à 60% pour les missiles antichars précédents mis en oeuvre par un tireur professionnel. A cet effet, le Milan connu une carrière internationale considérable et fut employé avec succès lors de nombreux conflit. L'installation d'une caméra thermique Mira très légère mais capable de détecter un objectif à 4000 mètres donna au Milan une capacité de combat tout temps et jour /nuit. Son lanceur devint alors l'un des moyens d'observation du terrain privilégiés des unités de l'avant.

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Image 14 : Lance-Roquette Antichar (LRAC)

Source : Armée de terre

Le LRAC F1, officiellement appelé lance-roquette antichar de 89 mm modèle F1, est un lance-roquettes réutilisable qui a servi dans l'armée française. Il a été mise au point par la société Luchaire Défense SA, chargée de la production des différentes munitions, et construit en coopération avec la manufacture d'armes de Saint-Etienne, qui fabrique les lanceurs. Mais dans le passé plus précisément dans les années 1970, deux armes ont été évaluées par l'armée française pour remplacer le M20A1. Ainsi, il caractérise de la manière suivante.

Image 15 : Mortier de 120 mm

Source : Armée de terre

Le mortier de 120 mm, est connu également sous le nom de son fabricant d'origine Brandt Thomson MO-120-RT-61, est une arme française de calibre 120 mm construit actuellement par TDA, entré en service en 1973.

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Tableau n° 13 : caractéristiques du matériel militaire français au Gabon

Type d'armes

Caractéristiques

MORTIER DE 120 mm

-Equipage : 6 hommes -Longueur : 3,10 m

-Largeur 1,94 m

-Hauteur : 3,70 m

-Masse au combat : 530 à 600 kg -Armement : canon de 120 mm

Source : Wikipédia

Image 16 : Forces aériennes

Chasseurs-bombardier (8 Mirages F1AZ pour l'armée de l'air)

Source : ALA

Au lendemain de la création de l'armée de l'air Gabonaise, les autorités politiques du pays ont décidé de doter la jeune armée d'un outil de dissuasion performant et fiable, avec l'acquisition en octobre 1980, de cinq mirages V stationnés à la base aérienne 02 de Mvengué. La France a vendu à Libreville 6 bombardiers du type Mirage25. Dans le souci de faire du Gabon un pays respecté dans la sous-région, et ce, malgré l'ancien aérien du 05 Août 1981 ou deux avions furent détruits, l'armée de l'air se voit ainsi doter de six autres avions de types Mirage V en mai 1984 et en février 1985. En effet, la politique Gabonaise a permis que en juillet 1991 un gabonais accède au commandement de la base aérienne 02 de Mvengué, longtemps commandé par un officier français. En novembre 1991, Dassault aviation décide de l'arrêt de livraison des pièces d'avions qui entraina l'interruption des activités aériennes de

25 Information d'outre-mer n°1050/1051-14/5/1984

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l'aviation de chasse en novembre 1993. Le Mirage F1AZ est un avion de chasse bombardier multi rôles, avec une capacité d'emports de 3 à 6000 km (basse distance de 1000 km (haut-bas- haut) et 600 km (basse altitude). Il emporte deux canons DEFA de 30 mm avec 135 obus chacun et aussi des missiles Magic II ou SideWinder. Enfin, ces Mirages ont été livrés deux par deux au Gabon en 2006, 2007 puis en 2010, par la société Aerosud. Paris et Libreville s'offrent en outre, mutuellement des facilités militaires. Des avions de transports « Transail » d'après l'union du samedi 5-dimanche 6 mai (1984), et d'appui tactique au sol « Jaguar » de l'armée de l'air français.

Image 17 : Gazelle Hélicoptères (transport et assaut)

Source : ALA

L'Eurocopter EC 135, est un hélicoptère bimoteur léger polyvalent produit par Airbus hélicoptère, depuis le changement d dénomination sociale opéré par le groupe Airbus en 2014, il a été renommé H135. Lors de la création d'ERC 135 en 1990, on entrevoyait déjà à l'époque de bonnes chances de succès sur le marché pour le BO108. Le premier vol eut lieu à Otto Brünn en Allemagne près de Munich. Un soutien important de la coopération française (conseiller ALA et Attaché de défense) qui, persuadée de l'importance que représente l'hélicoptère pour un pays comme le Gabon, à faciliter le redémarrage des activités opérationnelles de l'ALA.

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Image 18 : Alouette III

Source : ALA

Mis en service en 1960 dans l'ALA, cet hélicoptère a été utilisé par les trois armes et divers organismes d'état dans ses deux motorisations. Vingt-cinq sont disponibles dans les forces armées françaises fin 2013 avec un âge moyen de 41 ans et un taux de disponibilité de 38%. Dans les années 1970, cinq alouettes III ont été livrés par la France aux forces de défense gabonaise

Image 19 : Puma

Source : ALA

Le puma est un hélicoptère de transport moyen civil et militaire français. Conçu par Sud-Aviation et développer par l'Aérospatiale dans les années 1960, il a été construit en

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collaboration avec Westland helicopters. En sa création en 1990, Eurocopter en a poursuivi le développement. A cet effet, il a été mis en service dans l'armée française notamment par l'armée de l'Air le 2 mai 1974 seulement le SA.330B. Il a été livré au Gabon entre 1971 et 1980 et est utilisé par la Grade présidentielle qui dispose d'un AS.332L

Image 20 : Gazelle

Source : ALA

La gazelle est un hélicoptère léger polyvalent de construction métallique conçu dans la deuxième moitié des années 1960 Sud-Aviation et produit en série à partir du début des années 1970 par la société internationale industrielle aérospatiale (SNIAS ou Aérospatiale) en collaboration avec Westland hélicoptères. Le Gabon en possède un SA342 utilitaire léger et un SA330 de transport et enfin un Aérospatiale AS332 de transport VIP.

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Image 21 : Général Ba 'Oumar (P400)

Source : Marine Nationale

Les P400 sont une classe de patrouilleurs de la marine nationale française, construits aux constructions mécaniques de Normandie et commissionnés de 1986 à 1988. Leur mission est d'accomplir des opérations de police au large de la zone économique exclusif (ZEE) française. Au Gabon il en existe deux, Ba'Oumar (P07) et Djoué Dabany (P08). Au cours de leur vie opérationnelle, les P400 ont été légèrement modifiés pour des raisons techniques (notamment par l'ajout de deux cheminées), conduisant à l'alourdissement de ces navires, leur tonnage avoisinant plus les 500 tonnes à pleine charge que les 400 de leur nom. En delà de l'armement, comment le Gabon s'équipe-t-il en matériel roulant ?

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard