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La coopération franco-gabonaise en matière d'armement et d'équipements des forces de défense du Gabon 1960-2017.


par Davy Ndouve Nguema
Université Omar Bongo de Libreville (Gabon) - Master  2018
  

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B- Le statut des personnels

La deuxième partie du traité de partenariat est consacré au statut des membres au personnel engagé dans le partenariat de défense. Dans cette partie on relève aussi une totale réciprocité dans les dispositions concernant le personnel français au Gabon et les éléments militaires gabonais en France. C'est une grande et forte marque d'esprit. L'article 7 stipule que les personnels militaires concernés dans le partenariat sollicitent un visa et un titre de séjour. A ce titre, l'étude de l'impact du traité de partenariat de défense faite par le ministre des affaires étrangère précise que « Les stipulations du présent traité relatives aux conditions d'entrée et de séjour des membres du personnel ne dérogent aux dispositions de la convention bilatérale relative à la circulation et au séjour des personnels du 2/12/1992, publié le 10/10 2003 (décret n°2003-963 du 3/10/2003)29. L'article 8 maintien, les coopérants militaires le port de l'uniforme gabonais. En revanche, l'accord s'écarte du modèle initialement établi l'utilisation des armes de dotation dans le cadre des fonctions s'effectue conformément à la législation de l'Etat d'origine. Cela signifie donc, qu'au Gabon, les personnels français se verront appliquer la législation française.

Il faut préciser que l'utilisation d'armes par les membres du personnel gabonais en France « Dans le cadre des fonctions officielles », ne concerne que les actions énumérées à l'article 4, alinéa b), entraînement des forces, formation des militaires gabonais de l'accord : action de coopération nécessairement réalisées sous commandement français et en présence de personnels militaires français. L'article 11 établi le principe d'une compétence exclusive de l'Etat d'origine en matière de discipline de ses personnels.

L'article 14 sur les dispositions fiscales, combiné à l'article 1er sur la définition des membres techniques les mêmes règles que celles applicables aux autres personnels, en maintenant la domiciliation fiscale de ces derniers dans leur Etat d'origine. Les dispositions relatives aux règles de priorité de juridiction en cas d'infraction par les membres du personnel ou des personnes en charge des parties respectives prévoient des garanties relatives à un

29 Etude de l'impact du traité de partenariat, p. 2.

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jugement équitable en vertu des règles de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950. La troisième partie, est consacrée aux dispositions finales, prévoit notamment à l'article 21, l'abrogation de tous les accords et arrangements conclus antérieurement et en matière de défense entre les deux pays. En effet, cette formule vise à marquer le nouveau départ de la relation de défense en toute transparence sur la base du seul texte soumis à l'approbation des parlements.

Enfin, il est indiqué à l'article 22 que l'accord est conclu pour une durée de cinq ans, renouvelable non par tacite reconduction mais par un nouvel accord. Il s'agit là d'une formule qui vise à rappeler que la relation de défense entre la République française et la République Gabonaise évolue naturellement au fur et à mesure que le système de sécurité collective africaine se renforce et de l'appréciation qu'en feraient les deux partenaires. L'accord n'apporte pas de changements en matière de répartition de la charge financière entre les partenaires.

Dans ce chapitre, il était question pour nous d'aborder les grandes orientations du traité de partenariat de défense entre la République Française et la République Gabonaise signé en février 2010. Ainsi, pour mieux cerner les enjeux et la dynamique de ce traité, nous nous sommes posé la question de savoir quelles étaient les dispositions juridiques du nouveau partenariat de défense entre les deux Etats ? Il est à retenir que dans sa nouvelle politique, la France souhaitait engager des discussions avec tous les Etats africains concernés pour adapter les accords existants aux réalités du temps présent et en tenant compte de leur volonté. La Revue des forces de défense gabonaises de 2010 (p. 9) a souligné que dans son discours en l'endroit des Africains, Nicolas Sarkozy estimait que, juridiquement, la France se proposait de « refonder les relations sur le principe de la transparence ». Sur le pla pratique, on a noté que lors de sa visite au Gabon, l'ingénieur français en armement, venu inspecter le matériel d'armement en dotation au sein des forces de défense du Gabon, a laissé transparaître un besoin réel de renouvellement du matériel nouvelle génération au profil notamment de l'armée de terre et de l'air.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon