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évaluation des impacts de mouvements migratoires sur la conservation de la biodiversité de zones humides en période de conflits. Cas du paysage epulu-ituri-aru-garamba-uélés.


par NABINTU NTUGULO
Ecole Régionale Post Universitaire d'aménagement et de Gestion Intégrée de Forets et Territoires Tropicaux (ERAIFT/UNESCO) - Master II professionnel en Gestion des Aires protégées 2018
  

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2.2. Les conventions et les instruments juridiques

En R.D. Congo, les questions liées à la diversité biologique sont abordées dans le cadre global du secteur de l'environnement qui inclue des volets aussi variés que sont notamment les forêts, l'eau, la conservation de la nature, l'assainissement biophysique, la prévention et la gestion des catastrophes naturelles, la prévention des risques biotechnologiques et le tourisme (bien que le plus souvent, ce dernier soit considéré comme un secteur à part entier évoluant institutionnellement de façon autonome). Pour ces différents volets de l'environnement, il est prévu des lois/codes spécifiques de gestion. Les principales conventions internationales relatives à l'environnement signées ou ratifiées par la RDC sont : la convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, signée en 1969 ; la convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel, signée en 1975 et la convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone, signée en 1994(Gemenne François et al, 2013).

Par ailleurs, il faut noter l'existence des plans et programmes stratégiques spécifiques de gestion qui concernent notamment la diversité biologique, la prévention des risques biotechnologiques, la gestion des aires protégées, les changements climatiques, la lutte contre la désertification et la dégradation des terres, la communication au travers le centre d'échanges sur les questions liées à la diversité biologiques, le renforcement des capacités de mise en oeuvre, etc.

29Rapport du ministère du Genre,RDC, 2019. « L'implication de femmes dans la prévention et la gestion des conflits est un gage de développement, longtemps reconnu mais non encore exploité ».

35L'égalité des genres, ou l'égalité entre hommes et femmes, recouvre la notion selon laquelle tous les êtres humains, hommes et femmes, sont libres de développer leurs aptitudes personnelles et de faire leurs propres choix, sans qu'ils ne soient bridés par les stéréotypes, la division rigide des rôles et les préjugés.

31La parité signifie que chaque sexe est représenté à égalité. C'est un instrument au service de l'égalité. La parité est souvent une condition nécessaire de l'égalité, mais non suffisante

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Loi n° 14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature :

La République Démocratique du Congo regorge d'importantes ressources naturelles et biologiques. Au regard de l'importance de celles-ci dans la croissance, le développement, la lutte contre la pauvreté des populations et la régulation du climat, il est indispensable de mettre en place des stratégies et des règles efficaces de conservation de ces ressources.

La conservation de la nature est régie à ce jour par l'ordonnance-loi n° 69-041 du 22 août 1969 dont l'exécution s'est avérée difficile, faute d'avoir prévu des mesures d'application.

La présente loi apporte plusieurs innovations majeures, notamment : i) l'obligation des études d'impact environnemental et social préalable à tout projet de création des aires protégées et la nécessité de l'implication des communautés locales dans ce processus ; ii) l'implication de la province et de l'entité territoriale décentralisée dans la conservation de la diversité biologique ; etc.

La présente loi 32s'articule autour de six titres suivants repartis en chapitres dont le titre II concernant des mesures de conservation de la biodiversité sur le quel cette étude s'est focalisée. En outre, en application des dispositions de l'article 36 de la loi n°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement, elle clarifie certaines règles relatives à la conservation et à la gestion durable des ressources naturelles, de la diversité biologique, des écosystèmes, des sites et monuments situés sur le territoire national.

La Stratégie Nationale de Conservation de la Biodiversité dans les aires protégées in et ex situ de la ROC (2012) :

La présente stratégie est une version révisée de celle élaborée en 2004 par la direction générale de l'ICCN en collaboration avec ses partenaires pour une période de 10 ans ; et qui consiste en un processus de planification stratégique, participatif et récurrent destiné à atteindre, de manière équilibré et intégrée à tous les niveaux, des objectifs de conservation de la biodiversité, dans une perspective d'équité intra et intergénérationnelle . Elle constitue une contribution qui traduit la détermination du Gouvernement de la RDC à jouer un rôle majeur dans la préservation et l'utilisation rationnelle et durable de ses ressources naturelles et culturelles en faveur des générations présentes, futures et de l'humanité toute entière.

La première conférence sur la biodiversité dans le bassin du Congo s'est tenu en RDC en 2014 comme une occasion unique pour les communautés africaines et internationales scientifiques et autres parties prenantes de se rencontrer, d'échanger des informations, comparer et analyser conjointement les données pour faciliter la conservation durable de la biodiversité et les ressources naturelles du bassin du Congo.

Au niveau international, lors de la dernière Conférence des Parties (COP 10) tenue en octobre 2010 à Nagoya/Japon, la communauté internationale a décidé de se fixer 20 objectifs-cibles dits d'Aichi à atteindre d'ici 2020 dans une vision 2050. Ces objectifs ont pour mission : Prendre

32Elle s'inscrit dans la volonté exprimée par l'article 202, point 36 de la Constitution. Elle intègre par ailleurs les dispositions des articles 203, point 18, et 204, point 23, relatives aux compétences reconnues au pouvoir central et à la province.

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des mesures efficaces et urgentes en vue de mettre un terme à l'appauvrissement de la diversité biologique, afin de s'assurer que, d'ici à 2020, les écosystèmes soient résilients et continuent de fournir des services essentiels, préservant ainsi la diversité de la vie sur Terre, et contribuant au bien- être humain et à l'élimination de la pauvreté.

Après l'adoption par la République Démocratique du Congo du document de stratégie nationale et plan d'action de la diversité biologique, ainsi que de celui de stratégie de conservation des aires protégées, il a été important de doter le pays d'un cadre juridique adapté aux principes modernes de gestion des ressources biologiques et génétiques, des savoirs traditionnels et des aires protégées ainsi qu'aux exigences de mise en oeuvre des traités et conventions internationales qu'il a ratifiés. Il s'agit notamment de :

- Traité relatif à la conservation et à la gestion durable des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale, - La convention sur la diversité biologique, de la convention sur la protection du patrimoine mondial

culturel et naturel, de la convention de Ramsar relative aux zones humides d'importance

internationale ;

- La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.

Convention de RAMSAR sur les zones humides (RAMSAR)

La Convention relative aux zones humides d'importance internationale, signée à Ramsar (Iran) en 1971, est un traité intergouvernemental qui sert de cadre à l'action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Elle vise à assurer l'utilisation rationnelle et durable des ressources en zones humides et à garantir leur conservation. La Convention a, actuellement, 150 Parties contractantes qui ont inscrit 1590 zones humides, pour une superficie totale de 134 millions d'hectares, sur la Liste de Ramsar des zones humides d'importance internationale.

La République Démocratique du Congo, qui a adhéré à la Convention Ramsar en 1996, est soutenu par le Fond Mondiale pour la nature (WWF) pour la conservation et la gestion durables de ses zones humides ainsi que la mise en oeuvre des objectifs de la Convention de Ramsar33, y compris en entreprenant une nouvelle série de désignation de Zones humides d'importance internationale telles que : Le secteur Upemba-Kundelungu-Lufira, la région du lac Mukamba, le fleuve Congo entre Matadi et son estuaire, le lac Tanganyika etc., en plus de 3 sites retenus.

Convention sur la diversité biologique :

« Conscients de la valeur intrinsèque de la diversité biologique sur les plans: environnemental, génétique, social, économique, scientifique, éducatif, culturel, récréatif et esthétique, la convention sur la diversité biologique constitue un pacte pour les pays signataires pour la protection, la conservation et la préservation des écosystèmes qui entretiennent notre biosphère, ainsi que l'utilisation durable des espèces génétiques ». Elle est le gage que l'humanité

33Le thème retenu en 2019 pour la Journée mondiale des zones humide est « les zones humides pour la prévention des risques de catastrophe » ; et pour cette année 2020, c'est « la bio diversité des zones humides ».

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tient pour son existence et un équilibre parfait entre les différents écosystèmes existants. La même convention de l'UICN classe Sept catégories d'aires naturelles protégées et dont le nombre de ces aires a augmenté plus rapidement, suite à la reconnaissance par la communauté internationale des menaces qui pèsent sur la biodiversité (P.M.Lukombola, 2009).

La dixième réunion de la Conférence des Parties, tenue du 18 au 29 octobre 2010 à Nagoya, dans la préfecture d'Aichi, au Japon, a adopté un Plan stratégique révisé et actualisé pour la biodiversité, comprenant les objectifs d'Aichi pour la biodiversité, pour la Période 2011-2020, avec 5 buts stratégiques34.Ce plan fournit un cadre global pour la biodiversité, non seulement pour les conventions relatives à la biodiversité, mais pour tout le système des Nations Unies et tous les autres partenaires engagés dans la gestion de la biodiversité et l'élaboration de politiques.

Protocole de Nagoya sur l'Accès et le Partage des Avantages (APA) signé par la RD Congo en 2011 et son Protocole Additionnel sur la responsabilité et la réparation relatif au Protocole de Cartagena sur prévention des risques biotechnologiques que la RD Congo a signé en 2011 .

Convention Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques

La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptée en 1992 lors du Sommet de Rio de Janeiro et entrée en vigueur en 1994, est un traité qui « met en place un cadre global de l'effort intergouvernemental pour faire face au défi posé par les changements climatiques »(1). Selon la Convention-cadre, les gouvernements doivent rassembler et diffuser des informations sur les gaz à effet de serre (GES) et sur les meilleures politiques à adopter dans le but de coopérer pour faire face au défi posé et faciliter l'adaptation aux changements climatiques.

L'Accord de Paris, ambitieux, évolutif, universel et monumental, fait suite aux négociations qui se sont tenues lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP21, la 11e conférence des parties participant au Protocole de Kyoto (CMP11) posant une limite aux grandes économies mondiales sur le rejet total des émissions de gaz à effet de serre), de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, signé par 175 pays le 22 avril 2016 (184 Etats actuels) au Siège de l'Organisation des Nations Unies, à New York pour consolider la coopération internationale en matière de lutte contre les changements climatiques. Les états se sont engagés à prendre des mesures ambitieuses pour maintenir l'élévation de la température mondiale en dessous de 2 °C d'ici à la fin du siècle.

Lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23 de la CCNUCC) à Bonn, en Allemagne, l'UICN a partagé ses plans pour intensifier les efforts visant à accroître les contributions déterminées par les pays (NDC) en se basant sur le Défi de Bonn

34Objectifs d'Aichi pour la biodiversité, 2011-2020.But stratégique A : S'attaquer aux causes sous-jacentes de l'appauvrissement de la diversité biologique en intégrant la diversité biologique au gouvernement et à la société. ; But stratégique B : Réduire les pressions directes exercées sur la diversité biologique et promouvoir l'utilisation durable ; But stratégique C : Améliorer l'état de la biodiversité en sauvegardant les écosystèmes, les espèces et la diversité génétique ; But stratégique D : Accroître les avantages pour tous de la biodiversité et des services éco systémiques ; But stratégique E : Améliorer la mise en oeuvre grâce à la planification participative, à la gestion des connaissances et au renforcement des capacités.

(restaurer 350 millions d'hectares d'ici 2030) et les engagements existants en matière de restauration du paysage forestier (UICN, 2017).

Les conventions de Nations unies sur la migration humaine :

Convention de 28 Juillet 1951 relative au statut des réfugiés, ratifiée par plus de 140 Etats (ou son Protocole de 1967), prévoit un régime qu'on pourrait appeler de « protection par subrogation », en vertu duquel les Etats parties sont tenus de protéger les personnes qui sont forcées de quitter leur pays d'origine et qui ne peuvent compter sur celui-ci pour sauvegarder leurs droits et intérêts fondamentaux. Les Etats sont tenus d'accorder aux réfugiés reconnus comme tels une série d'avantages et de possibilités dont jouissent les immigrants et les citoyens du pays d'entrée (surtout, l'article 33 et le principe du non refoulement, soutenue comme une norme du droit international coutumier (Voir Statuts de réfugiés) qui interdit le retour des personnes dans les Etats où elles risquent d'être persécutées).35Dans le cas des déplacés internes, on a les instruments juridiques tels que les « Principes directeurs relatifs au déplacement de personnes à l'intérieur de leur propre ».

À la suite de la Déclaration de New York (201636) reconnaissant la contribution positive des migrants au développement durable et inclusif , les États Membres des Nations Unies ont accepté de coopérer à l'élaboration d'un Pacte mondial pour des migrations sûres ordonnées et régulières, adopté lors d'une conférence intergouvernementale sur les migrations internationales, en décembre 2018 au Maroc (ONU, 2017).Les motifs de sécurité nationale 37interviennent parfois dans le droit international comme une exception aux droits garantis par les conventions relatives aux droits de l'homme ou à d'autres sujets, que ces exceptions aient pour effet de limiter certains droits pour des raisons d'ordre public ou de déroger au droit conventionnel.

La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille : son adoption est commémorée lors de la Journée des migrants, proclamée par l'Assemblée générale le 4 décembre 2000 (résolution A/RES/55/93).

La Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale38 organisée ; et le Protocole additionnel 39à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants : dénommé ci-après «Protocole contre la traite».

35Portail des données migratoires mondiales. Les femmes constituent 48% du total des migrants dans le monde), y compris les réfugiés et les personnes déplacées à l'intérieur.

36Dans un rapport intitulé « Sûreté et dignité : gérer les déplacements massifs de réfugiés et de migrants ». La mise en oeuvre du Pacte

37Sécurité nationale :Il est certain que le droit international donne aux Etats le pouvoir de limiter et de contrôler les migrations pour des raisons de sécurité nationale et que, de même, l'exclusion ou l'expulsion des individus considérés comme constituant une menace pour la sécurité nationale est un moyen d'action qui a une place indiscutée dans la pratique des Etats. Le pouvoir qu'a l'Etat de protéger sa sécurité est un attribut essentiel de sa souveraineté, bien qu'il n'existe pas d'instrument juridique complet et précis sur la migration et la sécurité.

38 9 janvier 2001, GAOR 55e session, UNDoc.A/Res/55/25, 40I.L.M. 335 (2001) ; signée par 143 Etats, ratifiée par 24 et entrée en vigueur après sa quarantième ratification (voir idem, art. 38).

39art.8, 15 novembre 2000, UNDoc.A/55/383p. 53, 40 I.L.M. 335.

Le Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer, additionnel à la Convention contre la criminalité transnationale (dénommé ci-après «Protocole contre le trafic illicite40 »).

Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies : les femmes, actrices de la paix et de la sécurité

Adoptée le 31 Octobre 2000, concerne le droit des femmes, la paix et la sécurité sur les femmes(SCR 1325) et se situe dans la continuité des résolutions 1261, 1296 et 1314 , abordant le thème de la condition féminine durant le rapatriement et le déplacement de populations, ainsi que celui de la rééducation et de la réinsertion des femmes et jeunes filles consécutives à un conflit armé.

En l'an 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies reconnaissait non seulement l'impact particulier des conflits sur les femmes, mais aussi le besoin de considérer celles-ci comme parties prenantes à la prévention et à la résolution des conflits. C'est le premier document formel et légal issu du Conseil de sécurité qui impose aux différentes parties d'un conflit de respecter le droit des femmes et de soutenir leur participation aux négociations de paix et à la reconstruction post-conflit.

Ce sont autant d'avis antérieurs sur les questions qui nous ont éclairés sur les orientations à donner à notre travail de recherche à l'échelle de ce paysage.

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40art.18, 15 novembre2000, ch. II, UN Doc. A/55/383 (2000), 40 I.L.M. 335 (2001) ;

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry