WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Storytelling et identité de marque : la place du storytelling dans la construction de l’identité de marque, apport théorique.


par Christelle Lecomte
IAE Bordeaux - Master Recherche en Gestion des Organisations  2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion

Si « aujourd'hui tout est marque » (Kapferer, 2003), les entreprises doivent s'efforcer de construire des marques fortes pour s'ancrer dans l'esprit des consommateurs et délimiter leur « mental box » (Aaker, 1996). La construction d'une identité de marque est non seulement une volonté stratégique de l'entreprise (Aaker, 1996 ; Kapferer, 1997) mais c'est aussi un moyen efficace pour renforcer la valeur de la marque. L'identité de marque, en temps que marque émettrice, nourrit six objectifs principaux, à savoir créer du sens, communiquer des valeurs, permettre la reconnaissance et la différenciation, rendre la marque unique, créer de l'attachement et de l'engagement et enfin comme évoquée être au service d'une stratégie d'entreprise.

A travers la littérature, nous avons pu observer l'ampleur des recherches autour du storytelling, une technique narrative mais aussi un outil efficace qui nourrit les mêmes objectifs que l'identité de marque, sans toutefois voire émerger de façon évidente et démontrée la place du storytelling dans la littérature. Des recherches comme celle de Lunqvist et al. (2013) ont rapporté l'impact positif du storytelling sur la valeur de la marque mais en se limitant à son intégration dans l'identité visuelle. Or l'identité de marque va au-delà de l'identité visuelle (Kapferer, 1997, 2003). Elle comprend plusieurs facettes, de six (Kapferer, 1997) à douze dimensions (Aaker, 1996) selon les chercheurs. L'histoire de la marque étant la clé pour construire une marque iconique (Holt, 2004), nous avançons la proposition qu'en tant que marque émettrice, le storytelling nourrit l'identité de la marque, il est antérieur à la construction de l'identité de marque et va servir à enrichir le capital de la marque. Afin de générer des hypothèses autour de cette proposition, il conviendrait de mener une étude qualitative avec des entretiens en profondeur auprès de deux échantillons de consommateurs pour comprendre l'impact de l'histoire dans la construction de l'identité de marque. Un premier groupe serait exposé à une identité construite sans histoire à sa base, le second groupe serait face à la même marque dont l'identité aurait été construite à partir d'une histoire.

Aussi l'identité doit-elle être le point de départ de toute construction de marque (Kapferer, 1997 ; Aaker et Joachimsthaler, 2000). Etant donné qu'ils répondent aux mêmes objectifs, l'intégration du storytelling comme technique narrative dans chaque dimension qui compose l'identité de marque peut amener à la sublimer. Notre proposition est en conséquence que l'identité est le point de départ de la construction

47

de la marque, et le storytelling en tant que technique narrative (« l'art de raconter des histoires », Salmon, 2007) est au service de l'identité pour la renforcer. La méthodologie préconisée pour cette proposition serait de mener une étude qualitative auprès d'experts du marketing afin de comprendre la place du storytelling à chaque étape de la construction d'une identité de marque et suivre dans le temps la construction de l'identité de deux marques distinctes, l'une faisant appel au storytelling dans sa construction et l'autre non.

Force est de souligner ici les limites de ce mémoire qui certes apporte une contribution théorique afin de mieux cerner la place du storytelling dans la construction de l'identité de marque mais qui ne propose pas de recherches empiriques.

D'un point de vue managérial, du fait de « l'état de surconsommation dans lequel nous vivons et du marketing de la ressemblance lié à la multiplication des `me too' » (Kapferer, 2003), définir une identité est une nécessité. La marque peut utiliser le storytelling pour parfaire son identité et mieux la communiquer, pour engager ses publics dans une relation durable, voire même les transformer en ambassadeurs de marque. Des marques de luxe comme Louis Vuitton et son « Invitation au voyage » par exemple se servent déjà du storytelling pour renforcer l'adhésion à la marque. D'autres encore, comme Chanel, construisent au fil du temps toute son identité sur l'histoire de sa créatrice Gabrielle Chanel et augmentent ainsi le capital de la marque.

48

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld