WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Storytelling et identité de marque : la place du storytelling dans la construction de l’identité de marque, apport théorique.


par Christelle Lecomte
IAE Bordeaux - Master Recherche en Gestion des Organisations  2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Partie 1 : L'identité de marque dans la littérature

Cette partie est consacrée aux apports théoriques autour de l'identité de marque. Deux approches majeures se font face dans la littérature, celle de la marque émettrice portée par Aaker (1996) et Kapferer (1997) et celle liée à l'interaction entre la marque et les consommateurs, soutenue principalement par Marie-Claude Sicard (2001).

1.1. L'identité de marque définie par les auteurs

Dans la stratégie de l'entreprise, la marque joue un rôle prépondérant pour affirmer une présence sur un marché. Face à la multiplication de l'offre, la marque est devenue plus qu'un nom et un logo, elle représente aujourd'hui un « outil puissant au service de l'entreprise, elle est un repère pour le consommateur » (Lewi & Lacoeuilhe, 2012). Prenons l'exemple récent de la marque Uber. Au-delà de l'approche disruptive que l'entreprise propose sur le marché des transports de la personne, la marque a vu sa notoriété s'envoler avec le néologisme « Ubérisation » proposé par le publicitaire Maurice Lévy, en parlant d'économie dans un entretien au Financial Times en décembre 2014. Aujourd'hui la marque occupe dans l'esprit des francophones, un territoire de conquérant qui grâce à l'utilisation des nouvelles technologies va mettre en contact direct de manière quasi-instantanée des professionnels et des clients. L'identité de la marque est ainsi un concept qui traduit à la fois un découplage entre le produit (ou le service) et la construction à travers le temps d'un ensemble durable de signes, de valeurs et de mémoire du passé de la marque (Michon, 2000).

A la lecture des différentes approches dans la littérature, des premières contributions sur l'identité de marque la placent comme la résultante d'une marque émettrice. L'identité de marque représente un ensemble de caractéristiques déterminées par l'entreprise qui permettent de fonder l'unicité de la marque et ce à long terme. G. Lewi et J. Lacoeuilhe, dans leur ouvrage Branding Management (2012) propose une définition large « L'identité de marque est l'ensemble des attributs proposés qui font que cette marque est bien la marque recherchée par la cible visée » et précisent que la difficulté résulte dans la définition des attributs. Kapferer (1997) fait une distinction entre la façon dont une marque est perçue et celle dont elle voudrait être perçue. L'identité selon l'auteur est un concept d'émission qui cherche à déterminer le sens, le projet de la marque, alors que l'image en est le résultat, c'est-à-dire une interprétation des signes reçus. Ces signes sont issus de l'identité formée autour de six facettes : le physique, la personnalité, l'univers culturel, la relation, le reflet et la

11

mentalisation. Plus loin dans cette partie (cf. 1.3.2.), nous étudierons plus en détails la position de Kapferer au travers du prisme d'identité.

Aaker (1996) envisage la marque comme un émetteur de signes mais aussi en tant qu'objet de consommation. Pour l'auteur, la construction de l'identité de marque va déterminer la place que la marque souhaite occuper dans l'esprit de ses clients ; développer une marque forte est une volonté stratégique. Le système d'identité de marque de Aaker (1996) est abordé plus loin (cf. 1.3.1).

D'autres auteurs parlent de territoire, c'est-à-dire un cadre délimité par des frontières. L'identité de la marque est le territoire occupé par la marque dans l'esprit des consommateurs et des prospects (Lewi & Lacoeuilhe, 2012). Quel que soit ce cadre, le lien avec le consommateur est omniprésent. L'identité nourrit la relation avec le consommateur en tissant des liens, notamment en lui servant de repère sur un marché encombré.

Sicard (2001) a réfuté la conception de Kapferer (1996) qui fait de l'identité de marque un concept d'émission. Pour elle, l'identité de marque doit définir « l'interaction complexe entre les entreprises et les consommateurs ». Elle préconise le développement d'un « système-marque », appelé « rosace de la marque ».

Dans le cadre de cette recherche sur la place du storytelling dans la construction de l'identité de marque, nous privilégierons le concept de marque émettrice proposé par Aaker (1996) et Kapferer (1997), du fait de son rôle aussi de marque émettrice lorsqu'elle choisit les histoires qu'elle souhaite raconter à ses différents publics.

Dans le cadre de ses travaux sur la personnalité de marque, Vernette (2008) rappelle les différences entre des notions voisines que sont la personnalité, l'identité et l'image de marque. Il nous semble utile des les rappeler ici en y ajoutant également une mise en perspective avec l'expérience de marque, une notion développée dans la littérature ainsi que le capital de marque.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon