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Contribution de la planification familiale à  la survie infantile au Rwanda.


par Munezero Désiré
IFORD - Master en Démographie 2008
  

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CHAPITRE III : PLANIFICATION FAMILIALE DES FEMMES RWANDAISES ET SURVIE INFANTILE : ANALYSES DESCRIPTIVES (BIVARIEE)

L'objet de ce chapitre est de détecter une éventuelle relation susceptible d'exister entre la variable indépendante qu'est la contraception et la survie infantile. Cependant, l'effet de la contraception sur la survie infantile étant médiatisé par les variables des comportements procréateurs, nous sommes conduit à rechercher, à ce niveau, les relations que ces dernières entretiennent avec la survie infantile. Notons en passant qu'à ce niveau d'analyse, aucune conclusion sur ces associations ne peut être faite vu que l'analyse bivariée se fait sans tenir compte des effets des autres variables en présence. Ainsi, les relations observées à ce niveau pourront être infirmées ou confirmées par l'analyse « toute chose égale par ailleurs », c'est - à- dire l'analyse multivariée explicative.

7. 3.1 Relation entre pratique contraceptive moderne et survie infantile

Le graphique 3.1 et le Tableau 3 montrent globalement une corrélation positive entre la pratique contraceptive moderne des mères Rwandaises et les chances de survie de leurs enfants au moins jusqu'à leur premier anniversaire.

En effet, les enfants issus des femmes pratiquant la contraception moderne ont environ 96% (soit exactement 95,7%) de chances d'atteindre leur premier anniversaire contre 91% seulement pour leurs homologues issus des femmes ne recourant pas à la contraception moderne, soit 5% de différence. Une interprétation des quotients de mortalité est plus parlante et montre que ces derniers passent du simple au double lorsque la mère ne pratique pas contraception moderne, soit exactement 43 %o chez les premières contre 90 0/00 chez les secondes. Ainsi, un enfant issu d'une mère n'utilisant pas la contraception court environ deux fois plus de risques (2,09 fois exactement) de mourir avant son premier anniversaire que celui issu d'une mère qui y recourt. Inversement, le rapport entre leurs chances de survie infantile est d'environ 105 % en faveur du dernier. Cette différence de chances de survie infantile est significative au seuil de 1% et permet d'envisager une relation réelle entre la survie infantile et la pratique de la contraception moderne.

Cette relation n'était pas une surprise du fait que la pratique contraception moderne permet à la femme de planifier ces naissances dans la période la plus favorable, d'en empêcher la conception dans les périodes jugées défavorables à ces dernières ou à sa vie et d'éviter ainsi les grossesses à haut risques ou non désirées. Cependant, les mécanismes d'actions et le contexte dans lequel la pratique contraceptive agit sur la survie infantile nous imposent prudence qu'à l'existence de relation directe bien qu'elle soit significative à 1% à ce niveau d'analyse.

Graphique 3.1 : Relation entre pratique contraceptive moderne et survie infantile

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