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La temporalité narrative dans le "crime parfait" d'Adama Amadé Siguire


par Jean Marie OUEDRAOGO
Université Pr Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou - Master 2 2022
  

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III.1. Temps du récit/temps des évènements

Le temps des événements est le temps que dure l'intrigue du point de vue des personnages. Par exemple, si l'histoire se passe pendant deux années de la vie d'un personnage, alors le temps des événements est de deux ans. Le temps du récit correspond au nombre de pages ou de lignes nécessaires pour faire tenir le temps des événements. Par exemple, si les deux années d'histoire sont écrites en 20 pages, alors 20 pages est le temps du récit.

Ces deux éléments sont constamment liés dans le roman. Ils sont répartis selon la configuration suivante :

III.2. Ladurée

Nul récit sans rythme: chez Balzac par exemple, des scènes très dramatiques succèdent à de longues descriptions statiques; parfois aussi, le temps passe à toute vitesse (cinq ans après cette scène...), avant de se déployer à nouveau dans d'autres scènes, dans d'autres descriptions... Le récit isochrone (à rythme constant) n'existe pas plus que le récit synchrone, rigoureusement chronologique.

III.2.1 La vitesse du récit

Un récit n'est pas seulement actions et péripéties, mais également peintures etfresques qui ont pour rôle de moduler le tempo de la narration. En revanche, dans la mesure où raconter c'est toujours faire le choix de mettre en saillance tel fait plutôt que tel autre, cela signifie que, nul récit sans rythme. Dans son oeuvre Poétique des textes, (Nathan Université, 1992, p, 134) Jean Milly déclare:

« La vitesse d'un récit est une notion difficile à cerner. [...] . Dire qu'un récit à une vitesse constante si le rapport entre la longueur des segments du texte, mesurés en pages et en lignes, et la durée des événements de l'histoire, mesurée en temps des horloges, est constant. [...] . À partir de là, on peut parler d'accélération quand il s'écoule davantage de temps de l'action pour un même nombre de pages, et de ralentissement quand moins de temps de l'action s'écoule dans le même espace textuel. »

Pour mesurer ces variations de rythme (ou anisochronies), Genette introduit cette notion de vitesse: « On entend par vitesse le rapport entre une mesure temporelle et une mesure spatiale [...] : la vitesse du récit se définira par le rapport entre une durée, celle de l'histoire, mesurée en secondes, minutes, heures, jours, mois et années, et une longueur : celle du texte, mesurée en lignes et en pages. » (Genette 1972 : 123). Ces rapports peuvent se réduire à quatre formes canoniques : la scène et le sommaire d'une part; la pause et l'ellipse d'autre part.

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