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Facteurs favorisant l'abandon de la vaccination chez les enfants àgés de 12-23 mois dans le district de santé de Bandja (ouest Cameroun).


par Souley Njoya Ngapout
Université de Douala (Cameroun) - Master en santé publique 2018
  

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Chapitre 1 :PROBLEMATIQUE

I.1.Énonce du problème.

La vaccination consiste à immuniser une personne contre une maladie infectieuse, généralement en luiadministrant un vaccin [1].Les vaccins qui stimulent le système immunitaire, prémunissentLa personne d'une infection ou d'une maladie. Il est établi que la vaccination permet d'éliminer des maladies infectieuses potentiellement mortelles et on estime qu'ainsi plus de 2à 3 millions de décès par an sont évités [1].

Les directives de l'OMS visent à éradiquer la poliomyélite , éliminer la rougeole, contrôler le tétanos néonatal[2].

L'OMS et l'Unicef ont mis sur pieds «  la vaccination dans le monde : vision et stratégie 2006-2016 » qui visait à abaisser la morbidité et la mortalité dues auxmaladies évitables par la vaccination . L'un des objectifs de cette stratégie était que tous les pays parviennent à une couverture nationale du 90% au DTC3 et la maintiennent de même , l'un des objectifs du Millénaire pour le développement était l'éradication de la rougeole en 2015, mais, pour une éradication de la rougeole , la couverture vaccinale doit être supérieure à 95% [1,2].

Les tendances mondiales de la couverture vaccinale sont certes en nette progression depuis 2000 dans la plus part des pays. Dans les régions d'Amérique, d'Europe et du Pacifique Occidentale par exemple, la couverture vaccinale en 2012 reste supérieure à 99%. [3] Malgré cette performance , selon l'OMS , la rougeole reste l'une des premières cause de mortalité infantile dans le monde. En 2013, 145 700 décèspar la rougeole dans le monde, soit près de 400 décès par jours ou 16 par heure [4].

En Afrique , les couvertures vaccinales ont également connu une nette progression depuis 2001 dans la plus part des pays, suite aux efforts déployés par les Etats et les partenaires nationaux et internationaux.

En effet , selon les estimations de l'OMS et de l'Unicef, la couverture par la première dose du VAR est passée de 73% en 2008 à 80% en 2015 [5] . Selon l'OMS, on estime en 2015 que 86% (116 millions) de nourrissons dans le monde ont eu les trois doses de Penta les protégeant contre les maladies infectieuses pouvant être grave voir mortelles et entrainer des incapacités. De même 126 pays avaient atteint une couverture de penta 3 d'au moins 90%. Plus de 60% de ces enfants vivent en Afrique et en Asie[5 ,2].Le plan d'action mondial pour les vaccins mis sur pieds est une feuille de route pour éviter des millions de morts grâce à un accès plus équitable de la vaccination. Les pays visent à atteindre d'ici 2020 une couverture d'au moins 90% à l'échelon national et d'au moins 80% dans tous les districts [6].

Au Cameroun , la couverture vaccinale moyenne en 2010 était de 79% pour le penta3 et 68% pour le VAR [7].Une enquête menée par l'Institut national de la statistique (INS) a montré que les enfants sous la tutelle des mères ou de nourrices analphabètes et ceux de familles pauvres avaient moins de chance de se faire vacciner par rapport à ceux de mères instruites et de familles aisées [8].Orok, dans son étude sur les causes de non utilisation des services de vaccination dans le District de Santé de Kumba en 2008 a trouvé une association entre l'utilisation des services de vaccination et la perception de l'accueil par les mères.La perception du temps d'attente, la distance entre le lieu de vaccination et les domiciles, les frais de transport requis pour arriver au lieu de vaccination, la connaissance des maladies du PEV par les mères, la disponibilité des vaccins et la présence des vaccinateurs [9].

L'enquête nationale de couverture vaccinale de 2005 a ressorti onze principales raisons de non vaccination au Cameroun dont l'attente trop longue, l'ignorance de la nécessité de la vaccination, le lieu de vaccination trop éloigné, la mère trop occupée, le vaccin non disponible, un problème familial comme la maladie de la mère, l'enfant malade mais non amené, l'enfant malade amené mais non vacciné, l'ignorance du lieu où l'heure de la vaccination, le report de la date de vaccination et l'absence du vaccinateur au poste [10].

Selon l'EDS 2011 [11], la couverture vaccinale passe de 32% selon que la mère est sans instruction à 74% selon qu'elle a un niveau d'étude supérieur. Ces proportions étaient de 32% et 60% selon les résultats de l'EDS 2004 [12] et de 43% et 72 % selon EDS 1998 [13].

L'EDS 2011 a mis en évidence une association entre le niveau de richesse du ménage et la couverture vaccinale. La couverture vaccinale passe de 36% pour les enfants des ménages du quantile le plus pauvre à 60% pour les enfants des ménages du quantile le plus riche [11].

En 2015, 88 District de santé sur 179 étaient en épidémie de rougeole [4,14].

Au niveau du district de Bandja, les taux de couverture vaccinale ont évolué globalement de manière positive avec une couverture vaccinale moyenne de 98% pour le penta1 et de 83% pour le VAR [15].

Toutefois , le taux d'abandon général était de 15% en 2015 ce qui est supérieur à la norme de 10% toléré par l'OMS . Ce même taux d'abandon était de 16% en 2014 ; de 18% en 2013. Cependant la couverture vaccinale en penta 1(taux de recrutement spécifique) est très élevée. Soit 103% en 2016 Ce qui indique une bonne accessibilité alors que le taux d'abandon Dtcoqhephib1-VAR est élevé (14%) [15] signifiant une mauvaise utilisation des services. Ce taux d'abandon élevé peut être lié aux caractéristiques socio démographiques des mères, à leurs connaissances sur la vaccination à la qualité de l'offre des services et à l'accessibilité financière. Le phénomène d'abandon de la vaccination demeure préoccupant cette situation engendrerait comme conséquences la baisse de la couverture vaccinale adéquate, l'augmentation de l'incidence des maladies évitables par la vaccination , l'augmentation de la mortalité infanto juvénile.

La présente étude est donc entreprise pour explorer lesfacteurs favorisants l'abandon de la vaccination.

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