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La gestion des risques de taux d'intérêt et de change par l'approche ALM: Le cas de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD)


par Arouna Soro
CESAG - Master en Banque et Finance 2006
  

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2.3.3/- Définitions de quelques risques usuels

Les risques les plus usuels sont le risque de crédit/contrepartie, le risque de liquidité, le risque opérationnel, les risques de solvabilité, de marché, de taux d'intérêt et de change.

2.3.3.1/- Risque de crédit / contrepartie

Cette catégorie comporte le risque de crédit aux particuliers et entreprises, le risque de contrepartie, le risque de règlement, le risque environnemental et le risque pays. Ce type de risque est d'ailleurs le plus ancien, mais il constitue aujourd'hui encore le principal risque pour les établissements de crédit43(*). Il est relatif au non remboursement à l'échéance par un particulier, une entreprise ou un emprunteur institutionnel des intérêts et/ou du principal. Ce risque de défaut de remboursement des prêts, est enregistré dans le bilan. Mais le risque de crédit /contrepartie peut porter également sur l'incapacité d'honorer à terme un engagement de livraison de fonds, de titres, de garantie ou de caution. Il est dans ce cas enregistré au hors-bilan.

Au début des années 1990, la crise majeure qui a secoué l'Asie et particulièrement le Japon trouve son origine dans le risque de crédit du fait des pertes importantes sur crédits bancaires44(*). Découlant des choix des marchés et des clients, le risque de crédit présente un aspect commercial bien qu'il ait un impact financier important. Au sens large, ce risque tient compte de la « dégradation de la situation financière d'un emprunteur, dégradation qui accroît la probabilité de défaut, même si le défaut proprement dit ne survient pas nécessairement »45(*).

Selon Jean DERMINE46(*) (2003), il est nécessaire de faire une nuance entre le risque de crédit et le risque de contrepartie ce dernier étant plutôt relatif à un type particulier de risque de crédit dans lequel l'emprunteur est une institution financière.

Au demeurant, quelle que soit la contrepartie, le risque de crédit ou de contrepartie revêt les trois formes suivantes :

- le risque sur l'emprunteur à travers les crédits accordés ou les placements effectués,

- le risque sur le prêteur eu égard aux lignes stand-by,

- le risque de contrepartie sur instruments dérivés tels que les swaps, FRA, caps, floors et autres options47(*).

2.3.3.2/- Risque de liquidité

On l'aborde, en général, sous trois (3) angles48(*) :

- Très souvent, le risque de liquidité intervient quand la banque ne dispose pas de liquidités suffisantes pour couvrir les besoins inattendus comme par exemple les retraits massifs des dépôts ou de l'épargne des clients. C'est donc l'absence d'un matelas de sécurité qui fait courir à la banque ce risque.

- On peut définir encore le risque de liquidité sous la forme d'un état d'illiquidité extrême pouvant conduire à la faillite d'un établissement bancaire. Des pertes importantes pouvant être à l'origine de cette situation, il peut s'en suivre des retraits massifs de fonds ou la fermeture de lignes de crédits d'autres banques ce qui peut provoquer la crise de liquidité. Il y a dans ce cas une crise de confiance du marché à l'égard de l'établissement concerné.

- La troisième acception du risque de liquidité pour une banque est relative à sa capacité de lever des ressources sur le marché à un coût normal pour couvrir ses besoins. Cette capacité dépend essentiellement de la situation de liquidité du marché et de celle de l'établissement de crédit lui-même. Il y a ici crise de confiance des prêteurs à l'égard de l'établissement considéré.

Une quatrième cause, souvent exogène à l'établissement, peut être à l'origine du risque de liquidité. Il peut s'agir notamment d'une grave crise économique, une réglementation contraignante ou restrictive entraînant des fermetures sur certains segments de marché ou de catastrophe. Par exemple en 2001, la Turquie a connu une grave crise de liquidité lorsque les taux courts s'élevaient à 1000%49(*). Mais la solidarité entre les banques et l'intervention des banques centrales permet d'éviter ces situations extrêmes en raison du risque systémique qu'elles pourraient engendrer50(*).

* 43 Michel Dietsch et Joël Petey : « Mesure et Gestion du Risque de Crédit dans les Institutions Financières », Revue Banque Edition, Paris, 2003, p.10

* 44 Arnaud de Servigny : « Le Risque de Crédit : Nouveaux Enjeux Bancaires », 2 éd., Dunod, Paris, 2003, p.1

* 45 Joël Bessis, op. cité, p.15

* 46 Jean Dermine, INSEAD, Fontainebleau, « ALM in Banking », Juillet 2003 (www.dermine.org)

* 47 Michel Dubernet, op. cité, p.64

* 48 Joël Bessis, op. cité, p.16

* 49 Jean Dermine & Youssef F. Bissada, op. cité, p.78

* 50 Michel Dubernet, op. cité, p.72

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