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La gestion des risques de taux d'intérêt et de change par l'approche ALM: Le cas de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD)


par Arouna Soro
CESAG - Master en Banque et Finance 2006
  

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3.1.4.2/- La sensibilité des fonds propres aux taux d'intérêt

Pour mesurer la sensibilité des fonds propres aux changements de taux d'intérêt, le gestionnaire de risque utilise comme instrument la duration. La duration d'un actif permet de calculer l'exposition au risque de la valeur de cet actif (Value-at-Risk ou VAR), c'est-à-dire la perte maximale attendue sur cet actif pour un seuil de confiance donné 77(*). On démontre que cette sensibilité à la variation des taux d'intérêt, toutes choses égales par ailleurs, est donnée par la formule :

Sensibilité des Fonds Propres = -(A/FP).[(DuA - DuD.D/A)/(1 + t)].Ät

Où FP = Fonds Propres, A = actifs, D = dépôts ou dette, DuA = duration des actifs et DuB=duration des dettes et t = taux d'intérêt. Il ressort de cette formule, après quelques manipulations algébriques, que :

Sensibilité des Fonds Propres = -Levier.Gap de duration.Ät

La sensibilité des fonds propres aux taux d'intérêt est alors le produit de trois termes : le levier, le gap de duration entre les actifs et les dettes et enfin la variation des taux d'intérêt. Si la sensibilité est négative, alors les fonds propres se détérioreront avec une hausse des taux d'intérêt. Ils s'amélioreront avec une baisse des taux car la sensibilité devient positive dans ce cas.

3.1.5/- Limites des impasses en taux

A l'instar des impasses en liquidité, si la mesure du risque de taux par le biais des impasses ou gaps de taux est simple dans sa conception et dans son utilisation, elle présente au demeurant des limites du fait de sa nature statique et du traitement de certaines lignes du bilan et cela en réduit l'efficacité. C'est pourquoi l'on a recourt à des hypothèses ou conventions simplificatrices pour traiter tous les encours à échéance incertaines ou indéterminées : c'est le cas des fonds propres, des immobilisations, des dépôts à vue et du hors-bilan. Outre ces lignes du bilan, il y a la question des flux d'intérêt payés, versés ou réinvestis au fil du temps ou à l'intérieur des périodes. Ces flux d'intérêt ont bien entendu un effet sur la marge. A cela s'ajoute également l'énigme de l'évolution des taux d'intérêt. Aussi bien à l'actif comme au passif, il n'y a pas qu'un seul taux et tous les taux n'évoluent pas tous en même temps, dans le même sens, avec la même amplitude et ne portent pas sur la même échéance : on parle dans ce cas de risque de base (basis risk). Se pose alors le problème de leur indexation à des taux de référence dont la corrélation doit être établie.

Pour contourner ces difficultés on peut, à défaut de calculer des impasses pour chaque taux de référence (solution aussi fastidieuse que posant des problèmes d'interprétation globale), calculer des impasses dites « normalisées » ou bien recourir à des modèles de simulation dont le plus célèbre reste celui de Monté Carlo. « L'objectif d'un exercice de simulation est de mesurer la sensibilité du produit net financier, des profits et des fonds propres aux variations affectant les principales variables78(*) » introduites dans le modèle. Malheureusement la simulation requiert une masse importante d'informations détaillées sans occulter le fait qu'elle est fortement empreinte de subjectivité (car ses résultats dépendent des anticipations subjectives du risk manager) et qu'elle présente aussi des difficultés d'interprétation lorsque les simulations sont nombreuses.

Chacune des mesures du risque de taux d'intérêt ci-dessus présente un objet et des outils spécifiques. Dès lors leurs avantages et inconvénients sont différents. Nous comparons ces mesures dans le paragraphe qui suit.

* 77 ÄPrix de l'actif / Prix de l'actif = - [Duration de l'actif / (1 + t)]* Ät

* 78 Hennie van Greuning et Sonja Brajovic Bratanovic, op. cité, p.256

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand