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La communication politique dans les élections au Sénégal: l'exemple du PS(Parti Socialiste) et de l'AFP(Alliance des Forces de Progrès) en l'an 2000

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par Hamad Jean Stanislas Ndiaye
Université Gaston Berger de Saint-Louis (Senegal) - Maitrise de Sciences Politiques 2004
  

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LE DISCOURS POLITIQUE A L'EPREUVE DE LA CAMPAGNE:

UN DISCOURS SANS CONTESTE ANTAGONIQUE.

Tenter de voir la construction du discours politique des deux partis que sont l'AFP et le PS, ne peut se concevoir que dans le cadre de la campagne électorale, tant au premier qu'au second tour. La campagne électorale se définit comme les activités que les candidats et leurs partis sont autorisés à entreprendre dans le but de solliciter des votes. En effet, la campagne électorale, c'est la lutte pas seulement pour l'électeur mais aussi la lutte contre l'influence des adversaires

sur l'électeur.

Il demeure aussi que le problème des stratégies de communication des partis politiques est celui

de faire parvenir leurs idées, leurs messages aux électeurs. Ce problème est résolu par la voie

de la publicité extérieure : affiches, grands écrans publicitaires, tracs, plaquettes, moyens d'information de masse. Voilà pourquoi les grandes directions du travail sur les moyens d'information de masse sont devenues la création d'évènements capables d'attirer l'intérêt du public et la recherche de liens accrus avec les journalistes.

Les approches de communication habituellement choisies ont été les discours politiques, les rencontres avec la population, les meetings. Etant donné que ce genre d'actions deviennent rapidement routinières et banales durant la campagne électorale, les partis politiques et leurs consultants ont été amenés à imaginer, en plus de ces approches traditionnelles, des évènements plus inattendus : visites inopinées, déclarations fracassantes ou scandaleuses. Ce sont particulièrement les politiques peu connus qui ont tendance à recourir à des déclarations scandaleuses afin d'acquérir un peu plus de notoriété. Logiquement, les hommes politiques du

gouvernement n'ont pas besoin de mettre en oeuvre de telles stratégies puisqu'ils font l'objet d'une attention permanente de la part des journalistes.

La présidentielle de l'an 2000 aura été, à bien des égards, un scrutin à enjeu majeur, de par ses particularités qui lui conféreront un caractère singulier. Ainsi que nous le notions plus haut, la singularité de cette élection tient à plus ou moins trois facteurs :

l'essoufflement du régime socialiste, au regard de l'implosion et des querelles fratricides qui vont apparaître et diviser le PS. Pour la première fois, l'héritage politique senghorien ne fait plus l'unanimité au sein même de ses propres rangs. Vérité confirmée par le départ de Djibo KA et de Moustapha NIASSE.

le regroupement des forces de l'opposition que l'on va assimiler à un `bloc historique'... rarement dans les annales politiques du pays, pareille coalition n'aura été notée, surtout, avec autant d'idéologies que tout sépare .Ce regroupement des principaux opposants sous la même bannière, qui n'aura pas été facile à mettre sur pied, constitue donc un signal fort et un signe plus ou moins avéré de la maturité politique d'une opposition dont le but avoué reste le même : mettre fin au long règne du PS !

la forte aspiration au changement des populations au point même que le « SOPI », slogan du candidat WADE l'opposant le plus connu pour avoir été de tous les scrutins depuis 1974, contre SENGHOR et son successeur Abdou DIOUF , n'aura jamais suscité autant d'intérêt et d'appropriation totale des citoyens. L'heure n'était plus désormais, au fatalisme et à l'abandon entre les mains d'un régime en crise et en proie à toutes sortes de critiques.

Ces enjeux du scrutin présidentiel de l'an 2000, vont donc créer le cadre d'une communication

électorale sans commune mesure. En effet, tout parti politique aspire naturellement au pouvoir

et à l'exercer. Ce qui va militer en faveur d'une âpre compétition politique 'à qui communique

le mieux !' Mais les logiques ne seront pas les mêmes suivant le camp auquel on appartient.

Pour le PS, parti au pouvoir et candidat à sa propre succession après quarante années au pouvoir (depuis le BDS, en passant par l'UPS et dernièrement le PS), l'objectif est de le conserver ; ce qui est naturel pour tout parti politique !

Pour l'AFP, par contre, le combat est tout autre. L'objectif de la formation de Moustapha

NIASSE, qui vient de quitter le PS, est de faire advenir une alternance au sommet de l'Etat ;

alternance qui implique l'éviction d'Abdou DIOUF d'avec qui le divorce est consommé.

Les objectifs étant fixés pour chaque formation politique; les candidats socialiste et progressiste croisant le fer, les stratégies de campagne vont différer.

Pour le PS et le candidat Abdou DIOUF, s'engage le combat de la réhabilitation (section 1)

au moment où l'AFP et son leader Moustapha NIASSE, pour ce scrutin qui fait office de

'baptême de feu', se trouvent face au dilemme progressiste (section 2).

Cette étude sera principalement campée sur la campagne en vue du premier tour.

SECTION 1

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