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La communication politique dans les élections au Sénégal: l'exemple du PS(Parti Socialiste) et de l'AFP(Alliance des Forces de Progrès) en l'an 2000

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par Hamad Jean Stanislas Ndiaye
Université Gaston Berger de Saint-Louis (Senegal) - Maitrise de Sciences Politiques 2004
  

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PREMIERE PARTIE

LA CONSTRUCTION

DU DISCOURS POLITIQUE DE L'AFP ET DU PS.

La communication électorale, qui regroupe l'ensemble des activités symboliques engagées dans

le cadre de l'organisation du vote, présente deux caractéristiques d'ensemble.

La première, c'est qu'elle est structurée autour de relations à des personnes. Il s'agit, en fin de compte, toujours, de présenter des candidats à des électeurs. Une telle relation, par conséquent,

va mettre en oeuvre une logique d'identification.

La deuxième caractéristique de cette communication, c'est qu'elle structure le temps politique :

la vie politique est scandée par le retour régulier d'échéances électorales, d'abord parce que les assemblées et les pouvoirs se renouvellent régulièrement, ensuite parce que, le chevauchement

de la durée des mandats organisant des cycles qui ne se correspondent pas, l'activité électorale

est une activité pratiquement continue et, de ce fait, la communication électorale occupe l'espace public de façon ininterrompue. La communication électorale joue, par conséquent, un rôle important dans la communication politique. Elle constitue, à la fois par la régularité de son retour et par la personnalisation de ses enjeux, une médiation structurante de la sociabilité politique.

Avec l'élection présidentielle des 21 février et 19 mars 2000, les hommes politiques sénégalais sont, peutêtre sans s'en rendre compte, entrés dans l'ère de la campagne électorale personnalisée. Une campagne où l'idéologie et le programme politicoéconomique sont relégués en arrière plan au profit de la politique spectacle (les temps d'antenne étaient d'ailleurs

de grandes occasions de franche rigolade pour les téléspectateurs). Dans cette formule inventée par les « communicants » Nordaméricains, seule compte l'image, la bonne image du candidat.

Le marketing politique adopte désormais les mêmes outils que la publicité. Il faut de l'argent et surtout des idées originales pour remporter une élection. L'électeur est désormais considéré comme un simple consommateur et la démocratie est devenue un vaste marché fort lucratif. Il

nous faut bien sûr relativiser car aussi bien Diouf que Niasse n'avaient les énormes et impressionnants moyens déployés par les puissants partis américains.

Si l'interprétation du discours politique consiste à faire apparaître le réel dont il se soutient, l'interprétation politique des actes et des stratégies des acteurs sociaux consiste à faire apparaître l'articulation qu'ils proposent entre le réel et le symbolique.

Ainsi, avec l'importance grandissante qu'a prise l'information audiovisuelle dans la communication politique, les gestes les plus insignifiants des hommes politiques ou leurs

"petites phrases" ont fini par prendre une consistance importante, en ce qu'ils sont toujours

articulés à leurs orientations, à leurs pratiques, à leurs choix et, de façon générale, à leur activité institutionnelle. La communication politique articule les discours des acteurs à leurs stratégies, pour construire leur signification et la faire apparaître dans l'information qu'elle diffuse.

Mais élaborer des stratégies politiques, c'est justement donner aux actes et aux décisions eux

mêmes, en dehors de leur effet sur le réel et sur les situations, une dimension symbolique qui

les rend interprétables. L'essor récent de la communication politique est lié au développement

de l'audiovisuel et, par conséquent, à la visibilité du politique par l'image, qui lui donne la consistance d'un spectacle, ce qui, d'ailleurs, ne fait que prolonger une situation ancienne qui, auparavant, n'était pas liée à l'audiovisuel mais à l'image ou, plus simplement à l'existence de foules entières qui venaient assister au spectacle. Mais cette importance de la visibilité du geste dans la communication politique tient, justement, au fait qu'elle met en évidence la relation nécessaire entre l'acte et l'interprétation politique que l'on peut lui donner.

Le combat NIASSE DIOUF étant celui d'un parti d'opposition face à celui au pouvoir, le discours apparaîtra, sans conteste, antagonique et ce, à l'épreuve de la campagne (chapitre premier).

Les réalités et les particularités de ce scrutin présidentiel de l'an 2000 au Sénégal, appartiennent à un contexte bien spécifique. Se pose alors l'alchimie des circonstances, de lieu, de temps et de personnes (chapitre second).

CHAPITRE PREMIER:

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo