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La politique américaine de promotion de la démocratie au Cameroun après le 11 septembre 2001

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par Paul Elvic Jerome BATCHOM
Université de YaoundéII / Soa - DEA/Master II 2005
  

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INTRODUCTION GENERALE

A. Considérations sur l'objet

1. Présentation du sujet.

Dès la fin de la guerre froide symbolisée par la chute du mur de Berlin en 1989 et la balkanisation de l'URSS en 1990 - 1991, les Etats-Unis ont décidé d'étendre leur influence en Afrique noire ; retirant ainsi aux anciennes puissances coloniales le permis de sous-traitance stratégique. L'Afrique dont les afro-pessimistes disaient qu'elle est source de désordre, facteur de nuisance et n'ayant aucun intérêt stratégique trouva grâce aux yeux des Etats-Unis qui entreprirent d'y établir leur civilisation. Dès le début de la décennie 1990, les discours des officiels américains avaient comme leitmotiv la démocratie et le développement de l'Afrique. Le 25 avril 1990 M. Herman COHEN alors secrétaire d'Etat adjoint chargé des affaires africaines déclarait : «Reformes politiques et économiques sont étroitement liées à la croissance et au développement en Afrique » (Afrique Etats-Unis N°9 du 15 juin 1990). Le 27 octobre 1991, Nancy KASSEBAUM ; sénatrice à Washington considérait que l'Administration américaine devrait coopérer avec les Africains pour créer les conditions propices à l'épanouissement de la démocratie. Le 10 octobre 1996, le Secrétaire d'Etat M. WARREN CHRISTOPHER prononçait à ADDIS-ABEBA un discours lors du sommet de l'O.U.A. Il disait en substance que la démocratie est la seule condition pour le développement durable en Afrique. Parallèlement aux discours officiels, la promotion de la démocratie se faisait sur le terrain au travers des relais du NED (New Endowment for Democracy). Les Etats-Unis s'impliquèrent dans la transition démocratique en Afrique de l'Est, dans la révolution Sud-africaine qui permit la libération de Nelson MANDELA ainsi que son accession au pourvoir. Ils agirent également dans les événements qui ont entraîné la chute de MOBUTU (DIAMOND, 1997). Au Cameroun notamment, Frances COOK s'investit beaucoup dans la promotion de la démocratie en s'intéressant aux élections présidentielles d'octobre 1992 ; ce qui lui valut la convocation le 19 octobre 1992 au ministère des relations extérieures (Marc YARED « Frances Cook, ambassadeur tout-terrain » in Jeune Afrique N° 1660 - 1661 du 29 octobre et au 11 novembre 1992. P. 8).

Dès son accession à la magistrature suprême en 2000, le président G.W. BUSH adopta la politique africaine de son prédécesseur (BAGAYOKO-PENONE, 2004). Cependant, compte tenu des priorités de la Maison Blanche qui étaient d'ordre énergétique, le Golfe arabo - persique a fait légèrement ombrage à l'Afrique. En effet, l'Administration U.S qui faisait face à une crise énergétique, préconisa l'exploitation massive des réserves extérieures et la conservation. Or, les intérêts pétroliers américains à cette époque étaient très importants dans le Golfe persique (BONIFACE, 2002).

Le 16 mai 2001, le président BUSH annonce son intention de réunir au mois d'octobre de la même année aux USA les chefs d'Etats de trente cinq (35) pays africains. A ce moment précis, la politique africaine de George BUSH vise à s'appuyer sur des Etats pivots (anchor-states) dans chaque sous région et s'articuler autour de trois points : lutte contre le SIDA, résolution des conflits et démocratisation du continent. (Sylvie Deroche «  les 3 piliers africains de G.W. BUSH » in Jeune Afrique l'Intelligent N° 2106 du 22 au 28 mai 2001. PP. 12-13). La démocratisation s'inscrit alors dans la politique africaine des Etats-Unis dans le but d'exporter la civilisation américaine. Comme le disait Robert STRAUSZ-HUPE: « Given their passion for democracy, Americans are not comfortable when they are forced to contemplate a U.S foreign policy that does not seem to advance democracy (STRAUSZ-HUPE 1995: 126). Dans cette optique donc, la promotion de la démocratie comme objectif de politique étrangère américaine s'explique par le souci de cohérence entre l'opinion interne et la politique étrangère.

Mais, surviennent les attentats du 11 septembre 2001 qui imposent un réaménagement de la stratégie américaine dans le monde. La sécurité nationale passe désormais devant toutes les priorités et elle exige la lutte contre le terrorisme et la recherche de sources pétrolifères alternatives.

La promotion de la démocratie s'inscrit dès lors dans une double logique à savoir : projeter la culture américaine et préserver la sécurité nationale des Etats-Unis. Pour l'Afrique en général et le Cameroun en particulier, la démocratie devient un argument important dans la préservation de l'intérêt national américain. D'où le thème : « la politique américaine de promotion de la démocratie au Cameroun après le 11 septembre 2001 ».

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery