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La politique américaine de promotion de la démocratie au Cameroun après le 11 septembre 2001

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par Paul Elvic Jerome BATCHOM
Université de YaoundéII / Soa - DEA/Master II 2005
  

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2. Définition des concepts.

Parler de promotion de la démocratie exige un instant que l'on précise qu'il s'agit en réalité d'assistance à la consolidation démocratique. En effet, la démocratie n'est pas une apparition spontanée mais bien plus, le résultat d'un processus appelé démocratisation ; cette dernière commence avec l'ouverture du régime autoritaire qui laisse apparaître quelques fissures. L'on parle alors de libéralisation. Ainsi, comme le font remarquer PRZEWORSKI, ALVAREZ, CHEIBUB et LIMONGI, contrairement à une idée répandue aux Etats-Unis dans les années 1950, « the route to démocracy is not a circuitous one » (PRZEWORSKI et alii, 1996 : 1). Le Cameroun a donc franchi la première étape au cours de la décennie 1990 lors de la quatrième vague de démocratisation portée par le vent d'Est. Il s'agit d'admettre que la libéralisation n'est qu'une ouverture et que la consolidation démocratique ne vient que par la suite (BRATTON et HYDEN, 1992. HUNTINGTON, 1991 : 7). Cependant, la consolidation n'allant pas de soi puisque l'on peut assister au retour vers l'autoritarisme comme le dit Philippe SCHMITTER (retour vers l'identique), les Etats-Unis assistent le Cameroun dans la consolidation des institutions et des habitudes démocratiques. En fait de promotion de la démocratie, il s'agit donc d'assistance à la consolidation démocratique.

Faire une étude portant sur la démocratie exige que l'on s'entende sur le sens à accorder au mot. Les auteurs tels que Joseph SCHUMPETER et Robert DAHL ont retenu de la démocratie une définition simpliste et minimaliste. Dans leur acception de la démocratie ils mettent en relief les mécanismes participatifs réduits au vote. Samuel P. HUNTINGTON semble y souscrire lorsqu'il dit : « Si l'élément fondateur de la démocratie réside dans l'élection des dirigeants par le peuple, alors le moment décisif du processus de démocratisation est celui où un gouvernement choisi selon des critères autres que démocratiques se trouve remplacé par un nouveau gouvernement adopté au cours d'élections libres, ouvertes et honnêtes » (HUNTINGTON, 1991 : 7). L'on ne saurait cependant s'arrêter à cette définition qui fait de la démocratie une « electoral democracy » pour reprendre Hans-Jurgen PUHLE. En effet, ce dernier stigmatise «l'electoral democracy ». Cette dernière d'après lui a le mérite d'intégrer en plus du vote, les principes tels que le « Checks and balances », l'Etat de droit, la garantie des libertés civiles et politiques. L'on aboutit à ce qu'il appelle « democratic rechsstaat» (Etat de droit démocratique) (PUHLE, 2005 : 7). La définition qui semble la plus complète est pourtant celle que donnent DIAMOND (Larry), LIPSET (Martin seymour) et LINZ (juan j.). En effet, ces auteurs pensent que la démocratie est un système de gouvernement qui satisfait à trois conditions essentielles : La compétition pour la conquête du pouvoir, un degré très large de participation politique et un niveau suffisant en matière de libertés civiles et politiques. (DIAMOND, LINZ et LIPSET, 1993).

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore