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Dynamiques transfrontalières et développement local urbain dans un contexte de décentralisation: le cas de la commune de Rosso Sénégal

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par Souleymane Diallo
Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal) - DEA de géographie (Aménagement Environnement et Développement 2006
  

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CHAPITRE III: QUID DE LA COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE

I. Une notion intégrée par les autorités locales

Les communes de Rosso Sénégal et de Rosso Mauritanie partagent le même bassin frontalier et sont sous l'influence des mêmes phénomènes géographiques, physiques, socio culturelles ainsi qu'aux mêmes composantes ethniques et socioculturelles. La discontinuité spatiale que présume le fleuve ne semble pas effective. Il conviendrait même de dire que la frontière, de par sa nature, jouerait ici le rôle de trait d'union qui ne fait que renforcer les relations « informelles » entre les deux collectivités. Il en résulte, naturellement, des processus particuliers qui rappellent qu'on est en présence d'un espace bouillonnant d'activités dont la gestion est, de toute évidence, est inscrite au chapitre des préoccupations des deux pays. Cette exigence géographique et géopolitique nécessiterait plus de coopération et une plus grande concertation entre voisins du fait des multiples enjeux qui sont en présence.

Pour la commune de Rosso Sénégal, la coopération décentralisée avec les collectivités du Nord est en notoire et est a preuve évidente de la capacité et de la volonté des autorités communales de développer et d'animer des relations de partenariat avec d'autres homologues. Néanmoins, l'inexistence de coopération avec la commue de Rosso Mauritanie apparaît commune une anomalie et une aberration que seule ne saurait expliquer la jeunesse de Rosso Sénégal qui, néanmoins, a capitalisé une solide expérience dans le domaine de la coopération décentralisée.

La commune de Rosso Mauritanie est la plus ancienne des deux, ses poids économiques et démographiques sont les plus importants. Elle est économiquement plu puissante et est une pièce maîtresse dans l'ossature urbaine mauritanienne. Elle est chef lieu de sa région, polarise une partie importante des localités du Sud du pays de même qu'une partie des villes de la région de Saint-Louis : Dagana, Richard Toll. Du fait de son dynamisme économique, surtout commercial, elle exerce une grande attraction sur les populations des villes et villages environnants aussi bien du Sénégal que de la Mauritanie. Cet état de fait qui obéit à des lois économiques primaires et ne favorise pas la commune de Rosso Sénégal qui risque d'être un wagon de la locomotive.

Cette absence de relations formalisées par le biais de la coopération ou des conventions pose naturellement des problèmes dans la gestion des rapports en même temps elle met à nue plusieurs difficultés dans l'organisation et le contrôle des flux transfrontaliers et par ricochet entrave la collecte des revenus diminuant, de façon significative, la part de la commune dans la rente de situation.

Il est évident que la gestion des bassins frontaliers se pose dans un contexte de responsabilisation plus accrue des instances locales mais cela ne veut pas dire qu'elle doit uniquement être laissée à ces dernières. Il faut aussi souligner que, bien que relevant de la souveraineté nationale, donc de la compétence de l'Etat, la gestion des espaces périphériques doit impliquer aussi bien les acteurs locaux les premiers concernés que des autorités centrales.

La gestion des espaces frontaliers doit faire l'objet d'une réflexion et d'une concertation élargie pour une meilleure prise en compte des spécificités locales sous peine de les voir se muer en de sérieux contraintes qui peuvent ralentir le processus de développement local. Il est vrai que certaines questions relèvent de l'Etat mais à la faveur de la décentralisation qui consacre une gestion autonome des territoires, l'implication des acteurs locaux dans la négociation de certains points de la coopération entre Etats frontaliers s'impose surtout dans le cas précis des communes frontalières.

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