Section 3- Répartition des PME par branche
d'activité économique
En terme de nombre d'entreprises, le tissu des PME est
composé d'abord par les activités de commerce et
réparations (30%), suivies des activités de l'immobilier et
services aux entreprises (22%), et des industries manufacturières
(15%).
Malgré leur part de 15% dans la population des PME,
Les industries manufacturières génèrent la plus grande
valeur ajoutée avec une contribution de 37%. Elles sont suivies des
activités de commerce et réparations (19%) et de l'immobilier et
services aux entreprises (13%).
Section 4- Evolution de La PME Au Maroc
Section 5- L'inégale répartition sectorielle
et géographique des PME
I- L'inégale répartition
sectorielle des PME
Les données de la Direction des statistiques
révèlent que sur les 39.200 PME recensées en 2000, 1%
seulement exerce dans le secteur primaire. Cela tient sans doute au fait, pour
des raisons culturelles et individualistes, que la constitution de
société au sens formel du terme n'est pas encore
enracinée dans les moeurs rurales. Cela tient aussi au fait
que la majorité des exploitations agricoles sont de petites
superficies en raison du morcellement dû aux successions, et que
l'exploitation s'effectue soit à titre individuel, soit dans le cadre
familial.
En revanche, les PME sont très fortement
concentrées dans les activités commerciales et de services. Si
72% des PME travaillent dans le secteur tertiaire et 27% dans le secteur
secondaire, on peut considérer que le développement du secteur
tertiaire au Maroc suit la tendance générale observée au
cours de l'évolution des pays industrialisés.
Selon les données de la Direction de la statistique -
Ministère de la prévision économique et du plan,
l'analyse sectorielle de 1999 permet de conclure que les activités
primaires (agriculture, sylviculture et pêche) ont
représenté 16,6% du PIB, 29,7% pour les activités
secondaires (mines, énergie et industries), 37,4% pour le secteur
tertiaire (commerce, droits et taxes à l'importation, transports et
télécommunications, services des institutions financières,
hébergement et autres services) et enfin 17% pour les administrations
publiques.
A un niveau plus détaillé, on précisera que
les mines ont contribué pour 2,1%, l'énergie et l'eau pour 8,2%,
l'industrie pour 17,2%, les bâtiments et travaux publics pour 4,5% et les
transports et communications pour 5,9%. Dans l'industrie, l'agro-alimentaire
occupe 35%, les textiles et cuir 17%, la chimie et para-chimie 33%, l'industrie
mécanique et métallurgique 12% et l'industrie électrique
et électronique 3%.
II- L'inégale répartition
géographique des PME
Celle-ci tient aux conséquences de la politique
d'aménagement du territoire mise en place par Lyautey qui mettait
l'accent sur la distinction entre le « Maroc utile et le Maroc inutile
» en privilégiant l'aménagement de la région du
Centre Atlantique.
Le nouveau découpage territorial, intervenu en 1996, a
donné lieu à l'institution de 16 régions
économiques. Il a tenté de corriger les disparités
héritées du découpage administratif antérieur,
mais faute de ressources financières locales suffisantes, la
décentralisation au niveau communal comme au niveau régional
demeure impuissante pour assumer les nouvelles charges que l'Etat lui a
transférées. L'examen de la faible répartition des PME par
région économique s'explique par la persistance de grandes
inégalités inter et intra régionales.
Ces disparités se traduisent par une très forte
concentration des PME dans la région du Centre. Les données de la
Direction des statistiques de 1998, révèlent que le Grand
Casablanca regroupe 41% des PME-PMI, les régions de
Tanger-Tétouan 9%, de Rabat-Salé-Khémisset 8%, de
Meknès-Fès 9% et que les 33% restants se répartissent sur
les 14 dernières régions. Ainsi, près de la moitié
des établissements oeuvrant dans le secteur industriel, commercial et
des services est implantée dans la région du Grand Casablanca qui
représente également la part prépondérante dans la
majorité des grandeurs économiques relatives à ces
secteurs.
En somme, pour réduire les inégalités
sociales, relancer la croissance et créer du travail, il faut mettre en
place une politique d'aménagement du territoire qui incite à la
délocalisation des entreprises et une stratégie qui favorise
l'investissement et incite les PME à se regrouper pour constituer des
grappes.
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