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Impact des fluctuations pluviométriques sur la production agricole dans la région de Thionck- Essyl en Basse Casamance

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par Idrissa DIATTA
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Certificat d'aptitude à l'enseignement moyen (CAEM) 2007
  

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Chapitre III : L'impact des fluctuations sur la production agricole

Comme nous l'avons démontré précédemment, la tendance de la pluviométrie est globalement à la baisse dans la région de Thionck- Essyl. Or la pluviométrie est un des déterminants de base des milieux naturels et constitue aussi un facteur dont l'importance se lit bien par les populations. En effet, l'impact des variations pluviométriques est lié au fait qu'elles peuvent hypothéquer la réussite des récoltes. On remarquera, par ailleurs, que la régularité des précipitations est souvent la garantie d'une bonne récolte plus que ne l'est le total de la pluviométrie.

Les statistiques agricoles que nous disposons pour l'analyse, ont été recueillies, au niveau de la Direction d'analyse et de la prévision statistiques (DAPS) et au Service Départemental de Développement Rural de Bignona (SDDR). Elles couvrent la période 1980- 2006 et concernent les principales spéculations cultivées dans la zone : le riz, le mil, le maïs, le sorgho et l'arachide.

Dans cette troisième partie, il s'agira pour nous de mesurer l'impact des fluctuations pluviométriques sur la production céréalière (mil, sorgho, maïs et riz) et sur la production des cultures de rente (arachide surtout).

III- 1- Impact sur la production céréalière

Constituées principalement par le riz, le mil, le sorgho et le maïs, les céréales jouent un rôle important, tant que réel que symbolique, dans le vécu quotidien des populations. Est- il besoin de rappeler qu'ils constituent la base alimentaire des populations de la Basse Casamance et du Sénégal en général. C'est à cause de cette importance que le développement des productions céréalières constitue une question sensible dans nos régions caractérisées par une forte variation de la pluviométrie souvent responsable du déficit vivrier.

Les statistiques de productions de ces céréales (voir Tableau 7) montrent une variation très nette de ces spéculations en fonction des quantités de pluies. Cette variation présente deux évolutions intéressantes : d'une part celle des cultures sèches (mil, sorgho et maïs) et d'autre part celle des cultures inondées (riz en particulier).

Tableau 7 : Évolution des productions agricoles du département de Bignona (1980 - 2006)

Années

Riz

Mil

Sorgho

Maïs

Arachide

 

Sup (ha)

Prod (t)

Sup (ha)

Prod (t)

Sup (ha)

Prod (t)

Sup (ha)

Prod (t)

Sup (ha)

Prod (t)

1980/81

7302

2038

13381

5018

 
 

3785

1208

12286

2371

1981/82

11490

14563

8744

7922

 
 

4392

2575

12856

14746

1982/83

11385

14589

8313

5578

3291

1806

3347

3580

17416

20412

1983/84

3576

1618

5612

2278

2206

1152

1511

1314

13216

15238

1984/85

10044

10546

 
 
 
 
 
 
 
 

1985/86

14977

15576

 
 
 
 
 
 
 
 

1986/87

9868

10299

7596

7414

2647

2451

2645

2629

16000

20480

1987/88

14759

17270

3741

2342

2047

1472

2252

1927

23883

30093

1988/89

14372

15874

5071

3200

2084

1157

1490

1040

22621

22146

1989/90

15154

18884

7345

4928

1695

1181

915

910

20164

20870

1990/91

12649

13703

13041

11359

2587

2326

1648

2149

19307

21759

1991/92

7843

7451

10231

7162

3063

2450

1180

1062

11749

10104

1992/93

9010

10407

17403

11834

2698

1214

1532

1400

18383

16361

1993/94

9977

19904

12916

7775

1797

843

562

692

9959

16402

1994/95

12932

12712

17346

11761

1691

1163

2440

2577

12948

11174

1995/96

9951

15394

15344

11094

4967

3641

2647

2830

9396

9443

1996/97

14076

11795

15455

8469

2327

1678

1575

1405

14545

12494

1997/98

10088

12274

54653

20932

2834

2018

3155

2981

13714

13275

1998/99

 
 
 
 
 
 
 
 

11000

9900

1999/00

15000

13500

11400

7182

2800

1820

3000

3000

11000

9900

2000/01

24147

30908

18339

13387

2658

2552

2706

3112

19440

22356

2001/02

21662

42241

15224

8130

1202

1202

1847

2309

20528

19337

2002/03

14080

9110

13390

10873

962

1001

1662

849

12317

5259

2003/04

21771

39275

17254

15011

1447

1230

6255

12510

11093

10549

2004/05

18600

17093

17064

8788

811

649

3457

8712

13268

15205

2005/06

22790

55015

24238

18760

991

976

3789

9548

17921

16398

Source : Direction de l'Analyse, de la Prévision et de la Statistique (DAPS), 2007

Sup (ha) : superficie en hectare

Prod (t) : production en tonne

III- 1- 1- Évolution de la production des cultures sèches

- Le mil et sorgho

Ils sont cultivés pour les besoins de consommation de l'unité familiale et sont surtout consommés pendant le mois de Ramadan ou le mois de Carême et au petit déjeuner. Le mil et le sorgho sont cultivés soit seuls à proximité des habitations, soit en rangs avec l'arachide dans les champs les plus éloignés.

Le mil comprend une variété précoce ou « Souna », nécessitant 150 jours pour sa maturation et une variété tardive ou « Sanio ». La tendance actuelle à la baisse de la pluviométrie oblige de plus en plus les paysans à cultiver le mil précoce mieux adapté aux conditions climatiques actuelles. Il a connu, au fil du temps, des fluctuations de sa production, qui varient d'une année à l'autre en raison des périodes sèches ayant marquées ces trois décennies. Deux étapes s'observent dans l'évolution de cette céréale (voir figure 8) :

· de 1980/81 à 1989/ 90, la production est très faible en raison des superficie mises en cultures, mais aussi de la tendance à la baisse de la pluviométrie observée durant cette période (voir figure 4).

· de 1990/91 à 2005/06, la production augmente considérablement avec son doublement en 1997/ 1998 (20932 tonnes) par rapport à la production des années 1980. Cette situation est due non seulement à une hausse des superficies emblavées, mais aussi à un vif regain d'intérêt que les populations accordent à cette spéculation du fait des conditions climatiques de plus en plus défavorables à la riziculture (salinisation des rizières basses ou profondes de la zone à mangrove).

En ce qui concerne le sorgho, les superficies cultivées et la production de cette céréale au cours de ces 27 années sont relativement faibles dans l'ensemble. Cette situation s'explique par le fait que le sorgho est sujet aux variations interannuelles de la pluviométrie en raison de son cycle végétatif long et de ses exigences en eau.

Figure 8 : Evolution des superficies cultivées et de la production en mil (1980- 2006)

Figure 9 : Evolution des superficies cultivées et de la production en sorgho (1980- 2006)

- Le maïs

Les variétés synthétic C et ZM10 sont utilisées actuellement à grande échelle. Cette culture ne connaît pas un grand développement dans la zone étudiée où elle est menée dans les champs de case à des fins de consommation locale. C'est une culture dite de soudure car elle est la première céréale récoltée dont la grande partie est consommée en vert.

La production de maïs et superficies emblavées est restée dans l'ensemble faible de 1980 à 2003. Leur évolution est restée stationnaire durant cette période. À partir de la campane agricole 2003/2004, on note une hausse de la production. Celle- ci est à lier au regain d'intérêt que les populations accordent de plus en plus à cette céréale dite de « soudure ». La tendance à la baisse de la pluviométrie a obligé les paysans à cultiver de plus en plus le maïs moins exigeant en eau que le riz pour subvenir les besoins alimentaires.

Figure 10: Evolution des superficies cultivées et de la production agricole en Maïs (1980- 2006)

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams