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La protection des brevets et l'accès aux médicaments en Afrique

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par Serge eric Gnakri Kouassi
Université catholique de l'Afrique de l'ouest - Maitrise en droit Privé 2006
  

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B / PORTEE DE LA CONSIDERATION DE CES DEUX

TEXTES :

En principe, la considération des objectifs et principes énoncés respectivement aux articles 7 et 8 de l'accord sur les ADPIC devrait contribuer à apaiser les parties au débat, surtout en ce qui concerne les débats que suscite l'épineux problème de la protection des brevets dans le domaine vital de la pharmacie et par extension la santé publique. En effet, ces deux textes s'ils sont respectés à la lettre, contribueraient à créer un parfait équilibre entre les intérêts des parties en présence. Ce sont notamment, les laboratoires pharmaceutiques qui souhaiteraient de plus amples garanties pour leur droit sur les médicaments dont ils ont le monopole à titre temporaire soit 20 ans selon les textes de l'OMC, et les populations qui pourraient au cas où le médicament serait produit de façon efficiente, en faire usage pour le traitement de biens des maladies qui altèrent le bien-être des populations Africaines.

En somme, bien protégées au niveau international, les brevets pharmaceutiques stimuleraient le progrès de la médecine tout en encourageant l'innovation qui pourrait en pâtir en l'absence de protection efficiente et efficace. Par ailleurs il est souhaitable de donner la primeur au volet sanitaire que sous tendent les innovations en matière pharmaceutique.

PARAGRAPHE 2 : LA MISE EN OEUVRE DE L'ACCORD

SUR LES ADPIC EN AFRIQUE : LA

PROROGATION DE LA PERIODE

TRANSITOIRE (article 65 et 66)

Avec l'accord sur les ADPIC, les Etats membres de l'OMC se sont engagés à respecter un certain nombre de règles. Néanmoins, puisse que la question des brevets de médicaments est un phénomène nouveau pour la majorité des Etats africains qui du reste sont des pays en voie de développement, ceux-ci ont pu bénéficier de largesses de la part de ces textes de loi à travers les dispositions des articles 65 et 66 qui fixent une période transitoire de mise en application de l'accord sur les ADPIC. Comment se manifeste donc cette période et quelle est la portée d'une hypothétique prorogation de cette période pour l'accès aux médicaments en Afrique ?

A/ MANIFESTATION DE LA PERIODE TRANSITOIRE :

En raison de ce que la protection des droits de propriété intellectuelle est tout un processus auquel doivent s'adapter tous les pays africains en raison de leur implication dans le commerce mondial garanti par les règles de l'OMC, une période dite transitoire est proposée afin de permettre à tous les pays en développement surtout les moins avancés de pouvoir se créer un cadre aussi juridique qu'institutionnel pour l'application des textes internationaux. Cette opportunité trouve sa consistance dans la période transitoire nommée aux articles 65 et 66 de l'accord sur les ADPIC. De ce fait, ces textes prévoient que tout pays en développement a le droit de différer pendant une nouvelle période de quatre ans la date d'application des accords. Quant aux pays dits moins avancés, majoritairement africains, l'opportunité leurs est faite de ne pas mettre en oeuvre les textes de l'ADPIC vu leurs besoins et impératifs spéciaux. Leurs contraintes économiques, financières, administratives et le fait qu'ils ont besoin de flexibilité pour se doter d'une base de technologie viable, à l'exclusion des dispositions des articles 3, 4 et 5 dudit accord pendant une période de10 ans prorogeable sur demande motivée du pays requérant ; hors mis la période transitoire générale d'un an. L'accord sur les ADPIC est entré en vigueur en 1994, aussi, la législation des pays africains ne disposait que de la période allant jusqu'à 2005 pour être conforme aux textes. Force est de constater que cela ne fut rien; De nombreuses organisations non gouvernementales demandent une nouvelle prorogation de cette période car à l'heure actuelle il ne serait pas raisonnable pour l'Afrique en tout cas en ce qui nous concerne, d'accorder des exclusivités sur des médicaments alors que le besoin est de plus en plus important sur le continent. Quels seraient donc les effets d'une prorogation de la période transitoire en Afrique ?

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