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Le règlement pacifique du conflit en RDC: étude juridique pour une paix durable dans la Région des Grands Lacs

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par BALINGENE KAHOMBO
Université de GOMA (RDC) - Licence en Droit public 2005
  

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1. Les causes de son silence

On peut évoquer deux raisons majeures :

- d'abord, la politique d'isolement diplomatique pratiquée par le gouvernement congolais de Laurent -Désiré KABILA. En effet, lorsque celui - ci accède au pouvoir en qualité de président de la République, il se choisit comme amis les pays de l'ancien bloc communiste dont, on le sait, la coexistence avec les pays occidentaux n'est pas facile. Il a orienté la diplomatie congolaise vers le Cuba et la Chine notamment, pendant que ce qu'on appelle la troïka en RDC, c'est - à - dire les Etats - Unis d'Amérique, la France et la Belgique, a été relégué au second plan. Comme si cela ne suffisait pas, il essaya, avant de revenir à la raison, de boycotter l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). On comprend alors que, pour les occidentaux qui dominent le Conseil de sécurité, avec la guerre en RDC, le départ de la personne de Laurent - Désiré KABILA de la tête de ce pays était comme une nécessité ;

- puis, il faut souligner l'appui indéfectible des USA et de la Grande -Bretagne au Rwanda et à l'Ouganda, deux de leurs meilleurs alliés en Afrique, surtout depuis le génocide rwandais d'avril 1994 qui s'est terminé par l'arrivée au pouvoir du président Paul KAGAME. Quand on sait quel est le poids des Etats - Unis au sein de l'ONU, de surcroît membre permanent du Conseil de sécurité, ce dernier ne pouvait que ne pas s'empresser de réagir. Bien au contraire, il y a eu une compréhension des préoccupations sécuritaires du Rwanda et de l'Ouganda5(*)3. Encore que, pour le cas du Rwanda, cette tolérance de la communauté internationale se justifie par la mémoire du génocide.

2. Les conséquences de son silence

Il se peut que la réaction de l'ONU, à travers le Conseil de sécurité, a été motivée par le fait de l'équation de la guerre devenue compliquée pour les pays agresseurs, après la débâcle de Kitona, de telle sorte que leurs parrains occidentaux, les USA en tête, ont voulu leur chercher une sortie honorable. Il fallait, à tout prix, éviter que le conflit se retourne contre le Rwanda et l'Ouganda. La guerre n'étant plus éclair, elle risquait de durer longtemps et, surtout, de se terminer là où elle avait commencé. Cette dynamique de la communauté internationale, par l'ONU, semble également procéder d'une prise de conscience de ses membres au regard des conséquences désastreuses de la guerre, qu'il faille trouver une solution de paix durable en RDC et, en raison des ramifications internationales régionales du conflit, dans toute l'Afrique des Grands Lacs. Cependant, le moment de silence observé depuis l'éclatement du conflit jusqu'en avril 1999 a eu des conséquences fâcheuses sur le développement de ce dernier, notamment :

a) sur le plan économique, la transformation du conflit en une entreprise de pillage systématique et organisé des ressources naturelles et autres formes de richesses de la RDC. C'est pourquoi on pense à une « guerre des ressources en RDC»5(*)4 ;

b) sur le plan économique, à cause des intérêts économiques du conflit, il y a eu accroissement exponentiel du nombre des Etats impliqués, y compris des acteurs indirects, accroissement assorti d'une organisation inquiétante des groupes armées congolais ainsi qu'étrangers dits, également, forces négatives contre lesquelles le Rwanda et l'Ouganda ont déclaré lutter pour résoudre leur problème de sécurité. Mais, celui - ci n'a fait que se détériorer davantage, la sécurité collective (ou internationale) régionale étant plus que jamais mise en danger ;

c) sur le plan humanitaire, à part le déplacement massif des populations à l'intérieur du pays ou à l'étranger, il y a eu, on l'a dit, des massacres que le Conseil de sécurité a maintes fois condamnés dans ses différentes résolutions. La commission des crimes graves de droit international a été facilitée par un phénomène d'impunité généralisée dans toute la région. Le silence du Conseil de sécurité a provoqué une montée en puissance de la criminalité transnationale en Afrique des Grands Lacs.

* 53 D'après le §21 de l'Accord de Lusaka du 10 juillet 1999 soutenu par le Conseil de sécurité : « Les parties affirment la nécessité de trouver des solutions aux préoccupations de sécurité de la République démocratique du Congo et des pays voisins».

* 54 NTIRUMENYERWA M. KIMONYO, G., Op. cit., P. 6.

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