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Evaluation des risques sanitaires et écotoxicologiques liés aux effluents hospitaliers

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par Evens EMMANUEL
INSA de Lyon - Thèse de doctorat 2004
  

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111.3.3. La législation française sur les rejets de la médecine nucléaire

En France, l'arrêté du 30 octobre 1981, relatif à l'emploi de radioéléments artificiels en sources non scellées à des fins médicales, impose pour les produits dont la période radioactive est très courte (inférieure à 6 jours) et courte (de 6 à 71 jours) des cuves de stockage permettant d'atteindre

un abaissement suffisant avant rejet dans le réseau d'assainissement. Par contre, les produits dont la période radioactive est longue (supérieure à 71 jours) doivent être stockés, à l'issue d'un tri, et pris en charge par une filière d'élimination spécifique.

111.3.4. Le devenir des radionucléides dans les écosystèmes aquatiques

Les radioéléments 901' et 198Au sont injectés sous forme de solution colloïdales dans les cavités du corps, habituellement en quantités de l'ordre de 100 à 200 mCi. La plus grande partie de cette concentration reste dans l'organisme et n'est pas excrétée. Par contre 1311, administré par voie orale est rejeté jusqu'à 60 à 70 % dans les urines ; les doses utilisées varient de 100 ki,Ci pour le diagnostic à plus de 100 mCi pour le traitement du carcinome de la thyroïde (RoDIER, 1971 ; ERLANDSSON et MATSSON, 1978). Concernant les radioéléments utilisés pour le diagnostic nucléaire 99Tcm et 201-1, on peut les trouver facilement en différents points du réseau d'assainissement (ERLANDSSON et MATSSON, 1978).

Des études effectuées sur la pollution radioactive des écosystèmes aquatiques montrent la manifestation du phénomène de bioamplification de certains radioéléments sur la biocoenose aquatique. En effet, il a été prouvé aux Etats-Unis que les saumons de la rivière Columbia, exposés aux rejets de 32P présentaient une contamination moyenne 1.5 Bq.g-1 susceptible de déterminer, chez les individus «isolés » qui auraient consommé 40 kg de saumon par an, une irradiation au niveau des os - l'organe « critique »- de 0,3 mSv par an, soit 20% de la dose admissible (RAMAGE, 1998).

111.4. Caractérisation écotoxicologique des effluents hospitaliers

111.4.1. Intérêt de la mesure d'écotoxicité

RIVIERE (1998) définit l'écotoxicologie comme l'étude du devenir des polluants et de leurs effets sur l'environnement de l'homme, c'est-à-dire sur les milieux abiotiques et sur les éléments vivants qui les peuplent. Cette définition est très large, car elle prend en compte les effets directs des polluants sur les organismes vivants, mais aussi les effets directs sur les milieux et les répercussions indirectes sur les biocénoses (RivIERE, 1998).

Les normes de rejet imposées par les différents textes réglementaires, notamment l'arrêté du 28 octobre 1975 modifié en 1991, fixent les valeurs à ne pas dépasser pour les paramètres à partir de l'appréciation de l'efficacité des filières de traitement. En effet, les filières de traitement sont évaluées en fonction du taux d'abattement de la charge organique polluante (DCO, DBO5, COT, AGV,...), de la teneur en espèces minérales métalliques (métaux lourds,...) et non métalliques (SO4,- Cl-, NO3-,...) ou bien encore par la valeur de certains paramètres physico-chimiques (pH, conductivité, potentiel redox,...). Au plan strict de l'impact réel du rejet en milieu aquatique, cette pratique montre rapidement ses limites dans la mesure où :

il est rarement possible par ce biais, d'identifier et donc de prendre en compte la totalité des espèces chimiques susceptibles de se retrouver dans un effluent,

ces paramètres ne constituent pas en soi, une approche suffisamment fiable de la toxicité, compte tenu des phénomènes de synergies et d'antagonisme et de la difficulté à évaluer une toxicité globale à partir de chaque composant pris isolément (PERRODIN, 1988).

Les travaux réalisés sur l'aspect toxicologique des rejets liquides en général ont permis d'élaborer des tests qui permettent d'examiner l'effet exercé par des substances polluantes ou effluents sur le comportement des espèces aquatiques. Les changements de comportement survenus permettent de tirer des conclusions sur la l'écotoxicité des substances ou effluents testés.

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