WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le traitement des opérations de leasing, ou en sommes nous ?

( Télécharger le fichier original )
par Amin SMAOUI
OECT - Expert comptable stagiaire 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2 Le traitement des opérations de leasing à partir du 1er janvier 2008 

La loi 2006-85 portant la loi de finance pour la gestion de l'année 2007 a instauré dans ses articles 41 à 44 un nouveau régime de « Déduction par les entreprises des amortissements au titre des actifs immobilisés exploités dans le cadre des contrats de leasing » applicable pour les contrats conclus à partir du 1er Janvier 2008.

Cette annulation, a entraîné la préconisation du traitement fondé sur la nature économique de l'opération au lieu du traitement juridique adopté jusqu'au moment, toutefois, l'absence de norme technique régissant la comptabilisation des contrats de leasing laisse toujours des ambiguïtés quant à ce traitement.

En IFRS, en l'absence de norme ou d'interprétation spécifique, qui s'appliquerait à un aspect particulier des états financiers, la direction exercera son jugement en développant et en appliquant une méthode comptable qui aboutirait à une information qui sera :

a. pertinente et adaptée pour permettre les prises de décisions des utilisateurs et ;

b. fiable, en ce sens que les états financiers :

- présenteront fidèlement les résultats et situation financière de l'entité,

- reflèteront la substance économique des transactions et autres évènements plutôt que leur forme légale,

- seront neutres, c'est-à-dire sans parti pris,

- seront prudents,

- et complets dans tous leurs aspects significatifs.

En exerçant son jugement, la direction devra prendre en compte les sources de doctrine comptable suivantes, dans un ordre décroissant :

a. prescriptions, annexes et guides d'application des IFRS et de leurs interprétations, traitant de sujets similaires ou liés ;

b. définitions, critères de comptabilisation et principes d'évaluation des actifs, passifs, produits et charges définis dans le cadre pour l'établissement et la préparation des états financiers ;

c. positions d'autres organismes de normalisation qui ont adopté un cadre conceptuel similaire à celui de l'IASB pour développer les normes comptables, autres sources de jurisprudence comptable et pratiques sectorielles généralement acceptées, dans la mesure où elles sont, et seulement dans ce cas, cohérentes avec a. et b.

En Tunisie, en absence de norme technique tunisienne traitant des contrats de location financement, nous appliquons les principes comptables cités ci-dessus (dans la première partie) à savoir :

- Le principe de prééminence du fond sur la forme ;

- La définition d'actif ;

- La règle de prise en compte d'actif.

Et en cas d'ambiguïté ou de cas non régie par ces principes. Nous nous retournant vers les normes internationales, et en particulier vers la norme IAS 17 relative à « la comptabilisation des contrats de locations », et ce même si notre cadre conceptuel ne le prévoit pas.

A titre de rappel, nous exposons la définition des contrats de location-financement tel que prévue par la norme internationale IAS 17 : « les contrats de location-financement sont les contrats qui transfèrent au preneur la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété d'un actif. Le transfert de propriété peut intervenir ou non, in fine. »

Ainsi, le traitement des opérations de leasing sera comme suit :

2.1. Chez le bailleur

2.1.1. Comptabilisation initiale (Acquisition)

Par application des nouvelles dispositions régissant le leasing, la comptabilisation initiale du bien objet du contrat de leasing se trouve transférer du bailleur au preneur, et ce pour les biens acquis à partir du 1er Janvier 2008.

Alors, initialement le bailleur constate la créance du preneur en contre partie de trésorerie ou du compte fournisseur correspondant. Toutefois, la nouvelle loi n'a pas précisé quel montant devrait être pris en compte.

Par référence à l'IAS 17 relative aux contrats de location : Le bailleur doit comptabiliser dans son bilan les actifs détenus en vertu d'un contrat de location-financement et les présenter comme des créances pour un montant égal à l'investissement net dans le contrat de location. Il comptabilise le paiement à recevoir au titre de la location en remboursement du principal et en produits financiers pour se rembourser et se rémunérer de son investissement et de ses services.

L'investissement net dans le contrat de location est l'investissement brut dans ledit contrat actualisé au taux d'intérêt implicite du contrat de location. En pratique, ça sera le coût d'achat du bien objet du contrat du leasing.

L'investissement brut dans le contrat de location est le total (i) des paiements minimaux à recevoir au titre de la location par le bailleur dans le cadre d'un contrat de location-financement, et (ii) et de toute valeur résiduelle non garantie revenant au bailleur.

Les paiements minimaux au titre de la location sont, du point de vue du bailleur, les paiements que le preneur est, ou peut être, tenu d'effectuer pendant la durée du contrat de location, à l'exclusion du loyer conditionnel, du coût des services et des taxes à payer ou à rembourser au bailleur ainsi que toute valeur résiduelle qui lui est garantie par le preneur, une personne liée au preneur ou un tiers indépendant ayant la capacité financière d'assumer les obligations de garantie.

Le bailleur encourt souvent des coûts directs initiaux tels que des commissions et honoraires juridiques et des coûts marginaux internes directement attribuables à la négociation et à la rédaction du contrat de location. Ces coûts excluent les frais généraux tels que ceux encourus par une équipe de vente et de marketing.

Pour les contrats de location-financement autres que ceux impliquant des fabricants ou distributeurs, les coûts directs initiaux sont inclus dans l'évaluation initiale de la créance liée au contrat de location-financement et réduisent le montant des revenus comptabilisés au cours de la période de location. Le taux d'intérêt implicite est défini de manière à ce que les coûts directs initiaux soient inclus dans la créance au titre du contrat de location-financement ; il n'est pas nécessaire de les ajouter séparément.

En ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée, la nouvelle loi régissant le leasing n'a pas modifié les anciennes dispositions du code d'incitation aux investissements. De ce fait, les avantages des investisseurs restent transférables aux sociétés de leasing.

Deux schémas de comptabilisation seront possibles pour constater initialement l'opération de leasing chez le bailleur :

1ére méthode

41.....

 

Clients

 

IN

 

436..

 

TVA Récupérable

 

0,18 IN1

 

 

5.....

 

Compte de trésorerie

 

1,18 IN

IN : Investissement Net (coût du bien objet du contrat du leasing)

1 éventuellement.

2éme méthode

41.....

 

Clients

 

IB

 

436..

 

TVA Récupérable

 

0,18 IN1

 
 

472...

 

Produits financiers non acquis

 

I

 

5.....

 

Compte de trésorerie

 

1,18 IN

IB : Investissement Brut = IN + I

IN : Investissement Net (coût du bien objet du contrat du leasing)

I : somme des intérêts comme prévu par l'échéancier.

1 éventuellement.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille