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Education des enfants et société:relations complémentaires ou conflictuelles. Interroger la conscience de l'éducateur face à la société

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par Anne-Carole Boquillon
Université de Tournai - Graduat éducateur spécialisé 2008
  

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3.2.4.3 LA DROGUE ET LES MÉDICAMENTS PSYCHOTROPES

Dans le langage adolescent « fumer » n'évoque pas seulement une consommation de tabac mais également celle de cannabis et ce qu'ils font « je fume des joints pour dormir ».

La consommation du cannabis s'est nettement accrue au cours des années 1990, particulièrement chez les jeunes. En 2002, plus d'un Français sur cinq a déjà expérimenté le cannabis. Parmi les jeunes, c'est le cas pour une majorité d'entre eux avant la fin de l'adolescence. Cette consommation est en général occasionnelle mais elle devient avec l'âge de plus en plus régulière et intense.

L'étude de Howard Saul Becker (1928-) sur les fumeurs de marijuana servira en quelque sorte d'illustration pour présenter sa théorie sur la déviance. Dans cette étude, Becker utilise le terme de carrière déviante. Selon lui, une personne déviante mène une carrière durant laquelle elle passe par plusieurs étapes. On n'est pas le même déviant du début à la fin ? On n'est pas déviant en soi, mais par choix. Plusieurs éléments interviennent : le contexte, le temps, etc.

Lorsqu'un individu s'engage la consommation de drogue, il change de vie et modifie son identité. Le geste de fumer ou non ne signe pas l'entrée dans la déviance mais plutôt le fait que l'acteur fumeur donne un sens à sa pratique avec autrui. Il n'y a pas forcément d'écart à la norme. Le fumeur ne se construit pas forcément comme un déviant.

Le fumeur doit se reconstruire par rapport à un nouveau statut de surcroît. L'étiquetage « déviant » est surdéterminant par rapport aux autres. Etre fumeur, c'est un désir de l'individu lui-même. En effet, le fumeur est en quelque sorte empêcher d'agir dans le cadre légal puisqu'il est étiqueté comme déviant. Petit à petit, il s'apprécie lui-même comme déviant en intériorisant l'image de soi que lui renvoie la société. Il maintient donc son statut. Et plus encore, l'individu est poussé à commettre de nouvelles transgressions, puisqu'il doit se tourner vers des réseaux déviants pour pourvoir s'approvisionner. Il s'initie peu à peu à son nouveau statut. 

Selon les psychologues, l'usage de drogue est une conséquence de prédispositions de l'individu, de souffrance psychique. L'individu est faible, n'a pas une saine constitution morale. Il est carencé. Pour Becker, ce ne sont pas les raisons psychologiques qui poussent à consommer de la drogue (en tout cas pour la première fois !), mais c'est le contexte qui provoque cette consommation. Becker dénaturalise, désindividualise. Ce sont les institutions de contrôle (psychologues, ...) qui produisent ce type de loi. Il s'agit d'une vision de quelque chose qui est social.

Le "drogué" véhicule une image stéréotypée : poids pour la société, image négative. Il délégitime les producteurs de normes. Or, les fumeurs ne correspondent pas tous aux stéréotypes.

Le cannabis est la première substance illicite consommée. Sa banalisation est complète, nombre d'adultes s'alarment à peine de voir leur enfant en consommer régulièrement. Les psychiatres relèvent « une véritable épidémie de bouffées délirantes » consécutives à une consommation très élevée de cannabis. Ces troubles régressent à la suite de soins spécifiques. Cependant, les médecins se montrent très inquiets au sujet d'adolescents qui connaissent ces phénomènes mais ne se soignent pas. Sans aller jusqu'aux troubles mentaux, un usage répété a des conséquences lourdes dans la vie quotidienne et beaucoup se répercutent dans l'univers scolaire : difficultés de concentration, difficultés scolaires, risques d'isolement social.

« Les médicaments psychotropes sont faciles à trouver. Le contact se fait tôt : à 14-15 ans, 20 % des adolescents déclarent en avoir consommé au moins une fois dans leur vie. À titre de comparaison, en 2005, 9 millions de personnes âgées de 12 à 75 ans disent avoir utilisé au moins une fois ces produits dans l'année. »19(*)

Après ou au lieu d'avoir abusé de l'alcool et /ou de la drogue, il est également possible de s'autodétruire par les régimes alimentaires, manière efficace de diminution de la capacité de vivre mais beaucoup plus visuelle.

* 19 Observatoire français des drogues et des toxicomanies, enquête ESPAD 2005.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery