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L'implication de la communauté internationale dans les processus de démocratisation en Afrique. Le cas du Cameroun

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par Jean Marcel ILUNGA KATAMBA
Université de Kinshasa - Graduat 2004
  

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B. Les positions officielles exprimées à propos des situations internes

Dans leurs relations quotidiennes, il arrive souvent que les acteurs internationaux émettent des déclarations exprimant une position officielle d'une situation interne dans un Etat étranger.

En visite à Kinshasa au mois d'Avril 2004, M. ALDO AJELLO, représentant spécial de l'U.E. pour la sous-région des Grands Lacs, exprimait l'inquiétude de l'U.E. sur le retard de la mise en oeuvre de la territoriale par le gouvernement de transition en RDC. M. ALDO AJELLO «  a dû faire le déplacement de Kinshasa pour sommer les protagonistes de s'entendre  », commentait la presse écrite((*)82). Ces déclarations sont parfois prononcées bilatéralement ou par des organisations, lors des périodes de véritable guerre civile. C'est ainsi que le Secrétaire d'Etat américain COLIN POWELL affirmait le 09 septembre 2004, qu' « un génocide a eu lieu et pourrait encore se poursuivre au Darfour », et que « le gouvernement soudanais et les janjawid en portent la responsabilité ».

. Dans chacune de ces situations, les formules utilisées ne sont pas impératives. Il ne s'agit que des jugements de valeur en des propositions plus ou moins précises portant sur des problèmes de politique interne. Certains événements récents ont encore démontré que les Etats étaient prompts à exprimer publiquement leur avis à propos des situations comportant des aspects de politique interne.

C'est comme ça que, s'exprimant sur la décision du RCD de se retirer des institutions de la transition pour évaluation, le président sud-africain Thabo MBEKI, en visite à Kinshasa le 30 août 2004, a affirmé aux délégués du Parlement congolais que « certains se donnent trop d'importance. Mais le processus de transition ira jusqu'à la fin ». Mentionnons aussi les propos du ministre belge des affaires étrangères, M.Karel de GUCHT, de passage à Kinshasa et à Kigali en octobre 2004 : « J'ai rencontré au Congo peu de responsables politiques qui m'ont laissé une impression convaincante », estimant qu'au Rwanda il y'avait au moins un Etat.

L'analyse de ces déclarations révèle qu'elles ne traduisent qu'une volonté plus ferme de faire prévaloir certains points de vue. Elles ne contiennent en tout cas aucun ultimatum. La limite tracée entre ce qui est permis et interdit consiste à ne pas imposer formellement à l'Etat visé tel ou tel autre comportement. La défense américaine dans l'affaire du Nicaragua ne consistait-elle pas à affirmer que  « nous n'avons pas cherché à renverser le gouvernement nicaraguayen ni à imposer au Nicaragua un système particulier de gouvernement... (mais seulement) provoquer des changements » ?

Mais qu'en est-il des mesures coercitives ?

* (82) Voir le Phare n° 2326 du 27 Avril 2004, p.2. C'est nous qui soulignons. La sommation dans cet article ne doit pas être pris dans le sens juridique d'un ultimatum.

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