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Efficacité de l'Aide Publique au Développement: cas du Sénégal

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par Fatou Gueye
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - DEA 2006
  

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Chapitre 3 : L'efficacité de l'Aide au Sénégal : Une analyse économétrique

L'efficacité de l'aide reçue par le Sénégal de 1980 à 2003 est analysée dans ce chapitre. Mais d'abord, la spécification du modèle, puis une analyse des résultats est entreprise avant de présenter les recommandations de politiques économiques qui découlent de l'analyse.

Section 1 : Spécification du Modèle

1.1. Le Modèle

Le modèle qui sera adopté va compter deux systèmes : d'abord nous verrons l'impact de l'aide sur la croissance économique et ensuite on étudiera l'aide en tant que source principale de financement des secteurs de la santé et de l'éducation.

1.1.1. Efficacité de l'Aide : Optique de la croissance économique

Beaucoup de modèles ont été développés pour étudier l'impact de l'aide sur la croissance. En effet, Boone (1996) est le premier à faire une analyse macroéconomique de l'impact de l'Aide dans un modèle de croissance néoclassique. Mais c'est le modèle de Burnside et Dollar (2000) qui a été d'une avancée majeure.

Cependant, l'étude de l'impact de l'aide sur la croissance en Afrique a surtout connu un grand succès avec le modèle de Morrissey & al (2002) sur les pays d'Afrique sub-saharienne. C'est ce dernier modèle que nous allons adopter. La base de ce modèle est que l'aide a un impact sur la croissance par les canaux de l'investissement, les dépenses gouvernementales et les importations. Ainsi, le taux de croissance économique (Y) dépend de l'Aide en pourcentage du PIB(AID), des variables de transmission (l'investissement (INV), des dépenses gouvernementales (GCON) et des importations (MPIB)), de l'inflation (INF), du pourcentage de la population ayant terminé l'école primaire (PRIC) et du Produit Intérieur Brut per capita (PIBO). Les investissements, les dépenses publiques et les importations sont pris en pourcentage du PIB (ceci est valable durant toute l'analyse économétrique).

Y PIBO PRIC INV INF GCON MPIB AID

t t t t t t t t t

= + - + + + + + + +

á á á á á á á á å

0 1 1 2 3 4 5 6 7 1

(1.1)

Ce modèle étudie aussi l'impact de l'aide sur les variables de transmission. Donc
l'investissement (INV) sera estimé par l'investissement antérieur, le pourcentage de la
population ayant terminé l'école primaire (PRIC), l'inflation (INF), le logarithme du rapport

crédit accordé au secteur privé sur celui du secteur public (log (CRED)) et par l'Aide en pourcentage du PIB (AID).

INV INV PRIC INF CRED AID

t t t t t t t

= + - + + + + +

â â â â â log( ) â å (1.2)

0 1 1 2 3 4 5 2

Quant aux importations, elles sont financées par l'Aide en pourcentage du PIB (AID), les exportations en pourcentage du PIB (XPIB) et dépendent du taux d'ouverture (TO) et du taux de change réel (ER).

MPIBXPIB AID TO ER

t t

= + + + + +

ä ä ä ä ä å (1.3)

0 1 2 3 4 3

Et enfin, les dépenses du gouvernement (en pourcentage du PIB) sont financées par les recettes fiscales en pourcentage du PIB (TRPIB), l'Aide en pourcentage du PIB (AID), la dette extérieure en pourcentage du PIB (EXTDEBT) et l'inflation (INF) qui représente ici le seigneuriage.

GCON TRPIB INF EXTDEBT AID

t t t T

= + + + + +

ë ë ë ë ë å (1.4)

0 1 2 3 4 4

Donc pour l'efficacité de l'Aide suivant l'optique de la croissance on aura le premier système suivant :

Y PIBO PRIC INV INF GCON MPIB AID

t t t t t t t t

= + - + + + + + + +

á á á á á á á á å

0 1 1 2 3 4 5 6 7 1

(1.1)

INV INV PRIC INF CRED AID

t t t t t t t

= + - + + + + +

â â â â â log( ) â å (1.2)

0 1 1 2 3 4 5 2

MPIBXPIB AID TO ER

t t

= + + + + +

ä ä ä ä ä å (1.3)

0 1 2 3 4 3

GCON TRPIB INF EXTDEBT AID

t t t T

= + + + + +

ë ë ë ë ë å (1.4)

0 1 2 3 4 4

t

1.1.2. Efficacité de l'Aide : Optique de la réduction de la pauvreté

Depuis les années 1990, l'efficacité de l'Aide s'est faite suivant l'optique de réduction de la pauvreté. Si l'Aide est destinée à la réduction de la pauvreté, ou du moins à l'amélioration du bien être des conditions de vie de la population pauvre, à l'amélioration de l'offre de biens publics (comme la santé et l'éducation). Donc, nous allons étudier l'impact de l'Aide sur la pauvreté par l'impact qu'elle aura sur les secteurs sociaux tels que l'éducation et la santé.

Les dépenses de santé en pourcentage du PIB (SAN) dépendent de l'Aide en pourcentage du PIB (AID), du Produit Intérieur Brut per capita (PIBO), du revenu courant moyen (REVC) et des dépenses de santé antérieures (en pourcentage du PIB).

SAN SAN AID PIBO RE VC

t t t t t t

= + - + + + +

ì ì ì ì ì å (2.1)

0 1 1 2 3 4 5

Les dépenses d'éducation en pourcentage du PIB (EDU) dépendent de l'Aide en pourcentage du PIB (AID), du revenu courant moyen (REVC), du Produit Intérieur Brut per capita (PIBO) et des dépenses d'éducation antérieures( en pourcentage du PIB).

EDU EDU PIBO AID RE VC

t t t t t t

= + - + + + +

ç ç ç ç ç å (2.2)

0 1 1 2 3 4 6

Donc pour l'efficacité de l'aide suivant l'optique de la réduction de la pauvreté nous avons le deuxième système suivant :

SAN SAN AID PIBO RE VC

t t t t t t

= + - + + + +

ì ì ì ì ì å (2.1)

0 1 1 2 3 4 5

EDU EDU PIBO AID RE VC

t t t t t

= + - + + + +

ç ç ç ç ç å (2.2)

0 1 1 2 3 4 6

1.2. Méthodes d'estimation et sources de données

1.2.1. Les sources de données et période d'étude

Les données proviennent essentiellement de la base de donnée de la Direction de la Prévision et de la Statistique (BADIS-Edition 2003-2004), du World Bank Indicator 2005 (WDI) et des statistiques du Fonds Monétaires Internationales (FMI) 2005.

L'Aide a commencé à avoir une grande considération au début des années 1980 avec le début des programmes d'ajustement structurel initiés par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) d'où la période d'estimation est celle de 1980 à 2003.

1.2.2. Technique d'estimation économétrique

Le choix d'un modèle linéaire à équations simultanées se justifie par le fait que les flux d'Aide entrants peuvent influencer le taux de croissance par les canaux de l'investissement, des importations et des dépenses publiques, et l'amélioration du bien-être de la population. Le fait d'estimer en une seule équation ne permet pas de prendre en compte cette interdépendance entre les variables, et ne pas en tenir compte peut aboutir à des biais et à des estimations peu consistantes d'où les deux systèmes afin de mieux appréhender la notion d'efficacité de l'Aide.

1.2.2.1. L'identification des équations

Avant toute estimation d'un modèle linéaire à équations simultanées, il est important de s'assurer que les équations du modèle sont identifiées. Soient g, le nombre de variables endogènes du modèle, g' le nombre de variables endogènes de l'équation, k le nombre de variables exogènes du modèle, et k' le nombre de variables exogènes de l'équation, la condition de l'identification se présente comme suit :

Si (g - g') + (k - k') < (g - 1), l'équation est sous identifiée et ses paramètres ne peuvent pas être estimés.

Si (g - g') + (k - k') = (g - 1), l'équation est juste identifiée. L'équation peut être estimée par les moindres carrés indirects (MCI) ou les doubles moindres carrés (D.M.C).

Si (g - g') + (k - k') > (g - 1), l'équation est suridentifiée et les paramètres de l'équation peuvent être estimés par les doubles moindres carrés (D.M.C).

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King