WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

management du développement local

( Télécharger le fichier original )
par konare ladji
Université de Bouake - DESS Développement local 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

a)-4 les conditions de réalisation de la marp

Ces processus ont les caractéristiques suivantes :

· processus d'apprentissage « en temps réel » : l'analyse est faite durant la recherche et non après.

· le savoir local est ce qui reste, non l'interprétation de l'enquêteur.

· c'est une approche dynamique. les outils et les techniques varient selon la situation.

· c'est une approche flexible.

· l'écoute et l'interaction avec la communauté sont à l'ordre du jour.

· les personnes de la communauté sont les partenaires de la recherche et non les objets à étudier.

· les chercheurs qui réalisent l'enquête doivent l'analyser et l'interpréter en temps réel et sont de façon permanente en état d'être questionnés.

· l'équipe d'enquête doit être multidisciplinaire, avec une diversité de branches sociales et techniques.

· les résultats sont utiles s'ils sont interprétés et utilisés de façon rapide.

Conseils : les promoteurs originels des marp ont souligné l'importance de reconnaître une valeur à l'ignorance optimale, qui correspond en fait à un choix de coût d'opportunité. Les contraintes de temps obligent à choisir l'information à obtenir et à approfondir sur certains aspects, laissant de coté d'autres. L'attention doit être centrée dans ce qui est important.

L'équipe doit être prête à omettre certains choses ou à rester relativement imprécises sur d'autres qui ne sont pas porteuses d'informations « ayant du sens » au profit d'autres qui sont plus importantes pour l'étude.

Il est nécessaire de faire une liste des éléments clés à saisir pour éviter de s'éloigner du sujet. Deux bases de l'équilibre :

o connaissance / ignorance

o généralité / détail

b)-la ZOPP

b)- 1 ORIGINE

Née dans le milieu industriel pour planifier la production, cette approche a ensuite été appliquée aux projets d'entreprises privées puis introduite dans le milieu du développement.

Cette approche a été développée dans les années 80 par la GTZ (agence de coopération allemande) pour la mise en oeuvre de ses projets, comme une méthode de planification participative (avec des populations ciblées par l'intervention).

Elle s'appuie sur une modélisation linéaire de la réalité, selon laquelle chaque cause conduit à une série de conséquences, et sur une analyse et une sélection restreinte de problèmes à résoudre sur un terme fixé.

b)-2 LA METHODE

La méthode sert essentiellement, au cours des phases de programmation, planification et formulation, à planifier des interventions de type projet ou programme sur un temps donné selon des objectifs ou résultats à déterminer. Elle sert de référent au cours de la mise en oeuvre et de l'évaluation.

b)-2.1 DESCRIPTION DES ETAPES DE LA METHODE

La première étape consiste à définir la problématique (analyse du contexte, des acteurs) sur laquelle la réflexion va être menée.

* Analyse Des Parties Prenantes

Les individus, groupes et institutions qui ont un rapport avec la problématique sont identifiés et caractérisés afin de déterminer leurs intérêts et points de vue sur la question. Les relations et le positionnement de ces acteurs avec un éventuel projet sont également soumis à l'analyse.

Les parties prenantes concernées par la problématique sont alors réunies pour une réflexion commune au cours d'un atelier de planification. Une pré-analyse peut être menée afin de mieux cibler les problèmes posés et faciliter la réflexion. Une analyse commune en atelier des parties prenantes peut également être utile pour préciser l'éventail des acteurs.

* L'arbre A Problèmes

Une analyse des principaux problèmes est réalisée en commun à l'aide de petites fiches mémoires. Les participants annotent un problème par fiche selon des règles préétablies. Celles-ci sont visualisées sur un tableau et débattues entre tous.

Une hiérarchisation des problèmes au travers de relations de causalité (causes ??effets) permet de constituer un arbre à problèmes dont les racines sont constituées?des causes du problème central et les branches comme les conséquences négatives.

* L'arbre A Objectifs

La situation future résultant de la résolution de chaque problème identifié est décrite sur une fiche : les états négatifs sont traduits en états positifs souhaitables. Les fiches sont visualisées sur un tableau. Seules les solutions de résolutions de problèmes envisageables par le projet sont retenues. Cet exercice permet de traduire les problèmes en objectifs et les liens de causalités en moyens. Un arbre à objectifs est donc constitué, débattu et validé. Certains objectifs non souhaitables peuvent être éliminés.

*Définition Des Stratégies

L'arbre à objectifs permet de faire apparaître différents groupes d'objectifs, qui constituent des alternatives ou stratégies pour résoudre le problème sélectionné. Une ou plusieurs alternatives potentielles sont retenues pour constituer les stratégies du projet, en fonction de critères tels que les compétences, les priorités des bénéficiaires, les ressources disponibles (ressources humaines, technologie, budget,...), la probabilité de succès, la faisabilité politique, économique, politique, sociale, la pérennité etc.

*Elaboration De La Matrice De Planification Ou Cadre Logique

La chaîne d'objectifs retenue constitue la base de la logique d'intervention. Cette logique et les débats entre participants autour de la justification de cette logique sont transposés et résumés dans une matrice qui tente de reprendre sur une page :

- Le pourquoi du projet ?

- Quels résultats le projet se propose d'atteindre ?

- Comment le projet compte s'y prendre ?

- Quels sont les principaux facteurs externes d'importance pour le succès du projet ? (Hypothèses ou risques)

- Comment évaluer le succès/la réussite du projet ? (Indicateurs objectivement vérifiables)

- Où trouver les données nécessaires à l'évaluation du projet ? (Sources de vérifications)

- Combien coûtera le projet ? (Moyens)

-Logique d'intervention

-Indicateurs objectivement vérifiables

-Sources de vérification

-Hypothèses

-Objectif (s) global (aux)

-Objectif (s) spécifique(s)

-Résultats

-Activités ou Moyens

b)-2.2 recommandations pour son application concrète

Ce qui doit surtout être assuré est une utilisation critique et souple de cette méthode. La planification ne saurait être définitive, la réflexion doit être permanente et itérative. Chaque étape permet de questionner les précédentes. Il faut en permanence rester vigilant sur les besoins des différents acteurs et sur l'évolution du contexte afin d'y adapter les stratégies.

Un excès de formalisme dans la rédaction et formulation des problèmes peut rapidement devenir un frein à la participation de tous les groupes. Cette méthode de planification est avant tout un outil de débat et de négociation autour d'une problématique. Un grand soin doit dès lors être apporté à l'animation afin de bien tenir compte des caractéristiques des personnes présence (niveaux d'alphabétisation, modalités d'expression culturelles, etc.). Cependant, il est indéniable que le choix d'une méthode ne saurait être neutre (méthode écrite, etc.) tout comme le choix des parties mises en présence lors de cet exercice, mais certaines adaptations restent possibles. Le recours à un animateur externe peu se révéler intéressant et utile pour faciliter l'expression de tous les participants. Il est recommandé de ne pas dépasser une quinzaine de personnes. Toutefois, les travaux de groupes restent souhaitables lorsqu'il s'agit de grands groupes. Différents moments de réflexion peuvent alors être prévus.

Il nous semble pertinent de rester prudent face aux dérives mécanistes dans l'utilisation de cette méthode, dont le succès est également à l'origine des critiques virulentes dont elle fait aujourd'hui l'objet.

b)-2.3. Limites Et Avantages

Cette approche doit pouvoir permettre de mobiliser les connaissances, les savoir faire et l'expertises des différentes parties prenantes, autour d'une démarche structurée et systématique.

Elle peut être source de motivation dans la mesure où l'exercice fait participer l'ensemble des personnes sur la prise de décisions concernant ce qui doit être entrepris. Elle permet d'avoir une réflexion stratégique autour des actions à mener et de leurs orientations/implications, entre personnes qui peuvent avoir des référentiels différents.

Elle favorise les échanges de points de vue, les débats autour d'une situation et des

Inter relations entre acteurs et événements. Elle permet par la négociation de trouver des terrains de compromis tout comme de s'accorder sur un vocabulaire commun.

Elle repose néanmoins sur une approche très linéaire de la réalité (une cause produit un effet) et une lecture négative de celle-ci (une succession de problèmes). Il convient donc de bien prendre en compte les perceptions des parties concernées (et donc d'en débattre) dans la mesure où une réalité identifiée comme problématique peut ne pas être perçue comme telle par certains acteurs (qualité de l'eau, pratique culturelle de mutilation, etc.).

Comme toute modélisation, et ceci doit rester à l'esprit des utilisateurs, cette approche est particulièrement simplificatrice (choix de quelques problèmes et liens de causalité, choix de quelques perspectives d'acteurs) et ne saurait rendre compte par la seule matrice de toute la complexité de l'environnement d'une intervention.

Cette matrice n'a de sens que lorsqu'elle naît d'un débat entre acteurs et d'un échange de perspectives. La matrice résultante résume un projet mais ne permet pas sans l'analyse de contexte et d'acteurs qui y sont associée à appréhender une réalité complexe.

Enfin l'intérêt d'une méthode d'analyse cartésienne, logique et rationnelle peut être limitée pour réfléchir, planifier et appréhender les effets de certains projets qui touchent aux dynamiques sociales et politiques collectives et aux comportements, attitudes et opinions des individus (changements de comportements, d'attitudes, psychologie des individus, etc.). En ce sens, elle peut apparaître comme très techniciste (peut-on tout planifier ?).

Enfin, une démarche de planification est en soi une tentative de contrôle sur les évènements, afin de minimiser les risques (indicateurs, hypothèses). Elle peut sembler cohérente dans le cadre d'une production industrielle mais plus illusoire, dans le cadre d'un projet de développement qui se déroule dans un environnement complexe sur lequel il n'ya pas de prise totale (dynamiques locales, nationales, jeux d'acteurs). Elle induit une « attribution» des résultats qui minimisent l'importance de l'environnement extérieur et des acteurs. La planification s'inscrit plus dans une démarche managériale qui est souvent mise en opposition aux démarches plus intuitives :

Un des risques de la méthode, réside dans l'importance démesurée que l'on peut finir par accorder à la planification au détriment de la réflexion et du questionnement permanent sur l'évolution du contexte. Elle peut devenir démotivante et ne pas entrainer de responsabilité.

Son association à d'autres méthodes et outils de diagnostic et de planification peut permettre de lever certains de ces inconvénients.

b)-2.4. Conditions D'utilisation

La connaissance de la méthode est importante mais les compétences suivantes nous semblent tout aussi primordiales :

- Compétences en animation / concertation pour pouvoir tenir compte des points de vues des différentes parties prenantes,

- Rigueur et capacités de synthèse pour traduire les interventions des participants,

- Connaissance des contextes d'interventions pour pouvoir décoder certains non-dits au cours des ateliers.

-Il est souhaitable de disposer de 3 à 4 jours pour développer l'exercice dans son ensemble. Ce temps ne tient compte que du temps de l'atelier. Un temps supplémentaire est nécessaire pour identifier les parties prenantes, et diagnostiquer la problématique du projet / programme. Cette approche peut être utile tout au long du cycle du projet /programme.

-Les coûts de l'utilisation sont essentiellement liés aux frais d'organisation des ateliers, et aux coûts des compétences humaines.

2- LES OUTILS DE RECUEIL D'INFORMATIONS

Ces outils sont ceux qui permettent la collecte d'information, il s'agit des cartes, les entretiens ainsi que les méthodes d'échantillonnage etc....

Sur une situation donnée, plusieurs outils de recueil d'information pourront être utilisé. Par exemple : l'observation, le récit de pratiques ou rites local, le savoir faire local, l'analyse documentaire etc....

Le choix de l'outil sera fonction de l'objectif de l'analyse de la situation à appréhender et des moyens disponibles.

Pour notre part, nous présenterons quelques outils :

a)-la recherche documentaire

Pour obtenir des informations pouvant servir à élaborer le projet, il est nécessaire de parcourir des bibliothèques (Ministères, Universités, Institutions etc....) et avoir recours à la documentation disponible auprès de certaines structures (ANADER, FILDES, Institutions de micro crédits, etc....). Ces informations pourront par exemple aider à décrire le contexte ou à justifier le projet.

b)-la synthèse de l'étude documentaire

Suite à la documentation, une synthèse des études s'avère quelque fois nécessaire avant une prise de contact avec le milieu à étudier. Cette synthèse pourra éventuellement identifier certaines limites d'action du projet à élaborer.

c)-le questionnaire d'enquête

Le questionnaire ici, est un outil technique adapté aux études quantitatives. Il permet des observations standardisées. Chaque question est posée de la même manière à chaque individu, sans adaptation particulière. La question doit donc être claire et sans ambiguïté en visant des résultats précis comme par exemple :

-catégoriser la population ou les usagers

-analyser le contexte social local

-déterminer les facteurs externes dynamisants des activités.

d)-l'entretien

Outil méthodologique, l'entretien est une technique de recueil d'information qui privilégie une rencontre lorsque certaines questions doivent être abordées en profondeur. Son objectif est de faire décrire des situations données de façon plus précise.

Un guide d'entretien est élaboré à cet effet. Les questions ici seront groupées en thèmes et sous thèmes en visant des objectifs précis.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry