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Les micro-crédits et le bien être socio-économique des ménages

( Télécharger le fichier original )
par Adolphe IRAGI RUGAMBWA
isdr bukavu (institut supérieur de développement rural) - licence en planification régionale 2007
  

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III.1.3. Instrument d'enquête

Pour récolter toutes ces données,nous nous sommes servis d'un questionnaire d'enquête qui nous guidait ou orientait lors de nos entretiens. Nous savons en fait qu'il existe plusieurs approches d'enquête dans le domaine de la recherche, chaque chercheur en choisissant une et chacune d'elles fonde sa valeur, relativement sur la nature des données recherchées et sur d'autres considérations telles les coûts, la rapidité d'obtenir les données. La disponibilité et l'accessibilité des enquêtés, etc.

Pour nous le choix du questionnaire d'enquête est motivé par la sensibilité de certaines questions dont on avait posé, le niveau d'instruction de nos enquêtés

Notre questionnaire renfermait 20 questions et 10 sous-questions regroupées sous 3 thèmes ci-après :

- L'identification de l'enquêté ;

- Renseignement sur la famille ;

- Et enfin sur le micro-crédit et le bien-être.

III.1.4. Déroulement de l'enquête

Ayant nos questionnaires déjà imprimés, nous nous sommes approchés des agents des crédits de ces 3 maisons afin de nous accompagner dans l'identification de nos enquêtés. Nous avons réalisé nos enquêtes durant 1 mois, du 01 au 30 Juillet 2007 pour atteindre la confection de ce travail. Cela se passe tous les jours et même le dimanche en cas de rendez-vous pour certains enquêtés qui se trouvent indisponibles aux lieux de travail ; en plus d'autres questions furent données aux bénéficiaires ou à nos enquêtés par les agents de crédit au bureau lors du remboursement de crédit et cela à notre présence.

III.1.5. Analyse et interprétation des résultats

Tableau N°16 : Renseignement sur le sexe et l'age

Age

Sexe

20-25 ans

26-30 ans

31-35 ans

36-45 ans

46 ans et plus

Total

%

Masculin

1

-

2

3

4

10

8,33

Féminin

9

5

15

34

47

110

91,66

Total

10

5

17

37

51

120

100

%

8,3

4,16

14,16

30,8

42,5

100

 

Femmes

33,33%

Hommes

5%

Hommes

3,33%

Femmes 28,33%

Femmes 30%

SEXE

PLD

APEF

PAIDEK

Source : Nos investigations

Commentaire : la majorité des bénéficiaires dont nous avons enquêtés sont des femmes avec 91,66% contre 8,33% d'hommes, par le fait que la majorité des agents opérant dans le secteur informel sont des femmes.42,5% de nos enquêtés ont l'âge entre 46 ans et plus, suivis par 30,8% dont l'âge varie entre 36 à 45 ans. Nous sommes d'accord que l'âge est actif. Mais dans 91,66% des femmes APEF a 33,33%, suivi par PLD avec 30% et PAIDEK avec 28,33% et 5% d'hommes contre 3,33% chez PLD et 0% chez APEF. Nous pouvons conclure que la majorité des demandeurs de micro-crédits sont des femmes étant conscientes de la situation, ont pris la relève et cela vu la nécessité d'assurer la survie de la famille, vu que les maris sont soit chômeurs, agents impayés de l'Etat ou débrouillards. C'est ce qui justifie même l'étouffement du grand marché de Kadutu, ceux du feu-rouge, Nyawera, Nguba et de Limanga et tous les ronds points à travers toute la ville de Bukavu.

Tableau n°17 : Présentation des enquêtés par niveau d'études et selon les tranches d'âge

Niveau d'études

Tranche d'age

Analphabètes

Primaire

Secondaires

Universitaire

Total

%

20 à 25ans

4

5

1

0

10

8,3

26 à 30 ans

7

6

5

0

18

15

31 à 55 ans

12

7

2

1

22

18,33

36 à 45 ans

21

12

3

2

38

31,66

46 ans et plus

19

13

0

0

32

26,66

Total

63

43

11

3

120

100

%

52,5

35,83

9,16

2,5

100

 

Source : Nos investigations

PLD

Analphabète

15,66%

Analphabète

19,16%

Primaire

6,85%

Universitaire

1,66%

Secondaire

9,16%

Analphabète

21,33%

Primaire

4,16%

Secondaire

7,01%

Université

0,83%

Secondaire

3,33%

Primaire

10,84%

PAIDEK

APEF

Commentaire : Nous constatons que seul 2,5% des bénéficiaires des micro-crédits ont fait les études universitaires, contre 52,5% des analphabètes ; suivi des 35,83% ayant fait les études primaires et 9,16% pour les études secondaires. Ce taux élevé d'analphabètes est une résultante des conditions de pauvreté dans les 47 ans après l'indépendance mais aussi des moeurs et coutumes défavorisant la scolarisation des filles.

Vu que la majorité est analphabète ou ayant fait les études primaires, nous constatons leur faiblesse dans les négociations des contrats. Nous devons retenir que ce sont souvent cela qui n'ont pas étudié qui émergent dans le commerce. C'est pourquoi les IMF organisent de séminaires de formations pour leur renforcement des capacités de gestion car tous ces bénéficiaires ont des expériences et une ancienneté dans leurs activités.

Tableau n°18 : Présentation des enquêtés selon leur association et leurs adresses

Adresse

Associations

Commune d'Ibanda

Commune de Kadutu

Commune de Bagira

Total

%

PAIDEK

20

12

8

40

33,33

PLD

7

27

6

40

33,33

APEF

19

11

10

40

33,33

Total

46

50

24

120

100

%

38,33

41,66

20

100

 

Source : Nos investigations

Commentaire : Ce tableau nous montre que 41,66% de nos enquêtés habitent dans la commune de Kadutu dont les autres appellent par abus, les milieux de pauvres alors que 38,33% dans la commune d'Ibanda. Souvent ceux d'Ibanda ne vivent pas dans la ville mais les périphéries (Muhungu, Panzi, Essence et ailleurs). Mais une partie habite le centre ville.

Enfin, 20% sont résident de Bagira. Cela explique la pauvreté est un mal qui est dans toute la ville incitant ainsi les gens en accédant aux micro-crédits pour renforcer leur capital sur le 41,66% de la commune de Kadutu APEF possède 9,166%, PAIDEK 10% et PLD la première position avec 22,5%.

Cette forte concentration des bénéficiaires dans la Commune de Kadutu, s'explique par le fait que c'est le milieu commercial de la ville de Bukavu où la forte concentration des gens agissant dans le secteur informel est grande.

Tableau n°19: Présentation des enquêtés selon leurs états-civils et profession du mari ou femme

Profession du mari

Etat-civil

Chômeur

Agent de l'Etat

Enseignant

Commerçant

Agent ONG

Total

%

Marié(e)

24

37

21

17

3

102

85

Veuve (veuf)

2

1

3

0

0

6

5

Divorce

5

1

2

3

1

12

10

Célibataire

-

-

-

-

-

0

0

Total

31

39

26

20

4

120

100

%

25,83

32,5

21,66

16,66

3,33

100

 

Source : Nos investigations

Commentaire : ce tableau témoigne que 85% de nos enquêtés sont des mariés et 10% sont des divorcés et 5% des veufs (veuves). Nous comprendrons que les mariés ont plus de charge et cela est parmi les motivations qui les incitent à prendre les micro-crédits avec le but de soulager la misère de la famille.

Néanmoins, 32,5% des maris et/ou épouses de nos enquêtés sont agent de l'Etat c'est-à-dire soit enseignant ou agent de la fonction publique avec soit 5000FC à 10.000FC de salaires et cela de manière d'où les charges familiales devenant supérieures aux revenus du mari, ou de la famille, le micro-crédit est pour eux une piste de solution. 25,83% sont des chômeurs, 21,66% des enseignants, 16,66% commerçants et 3,33% agents des ONGs. Nous trouvons que les conjoints (es) ont des statuts sociaux médiocres ne permettant même pas de nouer les 2 bouts du mois.

Tableau n° 20 : Renseignement sur le nombre de repas

Effectif

Nombre e repas/jour avant le crédit

Nombre de repas/jour après le crédit

0-1

2

3

4 et plus

0-1

2

3

4 et plus

29

88

3

0

13

59

48

0

%

24,16

73,33

2,5

0

10,83

49,16

40

0

Source : Nos investigations

Commentaire : Ce tableau nous montre que 73,33% des ménages mangeaient deux fois par jour contre 24,16% qui mangent une fois. Mais 2,5% des ménages mangeaient 3 fois. Nous trouvons que ce 2 fois signifiaient pour certains mangeant le matin, le reste d'aliments que l'on peut avoir laissé la nuit ou soit faire la bouillie à midi. Par contre, ceux qui mangent 2 à 3 fois/jour sont ceux qui ont avant le crédit un petit montant.

Cependant, nous constatons que la présence des micro-crédits a permis la réduction des ménages mangeant une fois qui passent de 24,16% à 10,83% soit une diminution de 13,33% ; une diminution aussi de 24,17% au profit de 3 fois de repas/jour qui connaît un accroissement de 37 ?5%. Vous conviendrez avec nous que l'accès au micro-crédit, réduit la problématique sur l'insécurité alimentaire dans les ménages bénéficiaires car les femmes réalisent soit 1$ ou 1,5$ d'intérêt qu'elles affectent à l'alimentation. Néanmoins, ni avant le micro-crédit, ni après, aucun ménage ne manque 4 fois/jour.

Tableau n°21: Renseignement sur les dépenses mensuelles en dollars

Coût en dollars $

Dépenses mensuelles avant le micro-crédit

Dépenses mensuelles après le micro-crédit

Alimentation

Habillement

Hygiène

Transport et communication

Culture et loisirs

Enseignement

Divers

Total

%

Alimentation

Habillement

Hygiène

Transport et communication

Culture et loisirs

Enseignement

Divers

Total

%

0 à 30$

21

2

89

76

10

39

0

237

46,65

16

4

89

68

11

64

0

252

48

31 à 50$

58

6

22

42

0

61

0

189

37,20

64

8

22

47

0

52

0

193

36,76

51 à 100$

37

8

9

2

0

12

0

68

13,38

35

10

9

5

0

4

0

63

12

101 et Plus $

4

10

0

0

0

8

0

14

2,75

5

12

0

0

0

0

0

17

3,23

Total

 

26

120

120

10

120

0

508

100

120

34

120

120

11

120

0

525

100

%

23,6

5,11

23,61

1

?968

23,62

0

100

19,04

23,62

6,47

23,62

23,62

2,095

23,62

0

100

 

Source : Nos investigations

Commentaire : Ce tableau montre,la majorité de dépenses sont réalisées en faveur de l'alimentation, de l'hygiène et de l'enseignement. On se rend compte que pour l'alimentation la majorité est comprise entre 0 et 100$. Sur 120 ménages, 21 c'est-à-dire 17,5% ont une dépense alimentaire compris entre 0 et 30$/mois. Donc 1$ par jours, ce qui témoigne une forte pauvreté ; 48,33% ayant une dépense alimentaire entre 31 et 50$ et 37 ménages entre 51 et 100$/mois.

Au vu de ce tableau, nous estimons que les ménages bénéficiaires de micro-crédits affectent leurs intérêts aux dépenses d'aliments, hygiènes et scolarisation des enfants la formation d'épargne est faible, il s'avère difficile pour eux de quitter le secteur informel vers le formel car les investissements sont à caractère social. Nous voyons que les ménages ayant des faibles revenus ont pu scolarisé leurs enfants, mais les gens ont augmenté leur dépense de transport et communication soit en s'achetant un appareil de communication en réduisant le nombre de Km fait par pieds.

Tableau n°21 : Renseignement sur les biens acquis grâce aux micro-crédits

 
 

Biens acquis des micro-crédits

 
 
 

Habits

Radio

Parcelles

Souliers

Assiettes

Bijoux

Chaînettes

Montres

Téléphones

Autres

Total

Oui

Non

Effectif

89

31

15

7

2

12

20

10

5

8

6

4

89

%

74,16

25,83

12,5

5,83

1,66

10

16,66

8,33

4,16

6,66

5

3,33

74,16

Source : Nos investigations

Commentaire : Ce tableau nous montre que 74,16% des ménages ont acquis quelques biens grâce au micro-crédit contre 25,83%. Il convient de savoir que cette réussite est due aux apports dont des ménages disposent à savoir : un capital social, une connaissance, de techniques un capital financier qui renforce le crédit mais le manque de la vision éparge-investssement s'avère un danger en économie dont ils doivent corriger.

Cependant, les surplus des affaires permettent 12,5% des ménages accéder aux habits 16,66% ont acheté des assiettes ; 10% les souliers 5,83% ; Radio 6,6% des montres, 5% ont acheté des téléphones ; 4,6% des chaînettes 8,33% des bijoux 1,66% des parcelles.

Ensuite, nous pouvons déduire que les micro-crédits ont apporté un changement dans leurs habillements, les radios qui les ont facilité d'avoir accès à l'information qui contribue à leur formation et informations diverses.

Cependant, 16,6% de nos enquêtés ont vu leur nombre d'assiettes augmenter 1,66% des ménages ont acheté les parcelles grâce en détournant la mission du crédit d'en payer par d'autres sources. Les ménages ayant un crédit supérieur à 500$ et ayant un capital propre avant l'accès du micro-crédit créent des micro-entreprises privées et effectuant des voyages vers Kampala et vendeurs des habits qui parviennent à réaliser un intérêt suffisant leur permettant d'acheter les parcelles et plusieurs biens et opèrent un changement dans leur ménage sur ces différents éléments.

Tableau n°22 : Renseignement sur l'ancienneté dans l'activité

 

Activités antérieures

Ancienneté dans cette activité

 

Rien

Petit commerce

v. assiettes

V. souliers

V. boissons

V. habits

V. Médicaments

V. du sel

V. Farine

V. Poissons

Total

0 à 6 mois

2 à 3 ans

4 à 6 ans

4 à 6 ans

7 et plus

Total

Effectif

21

34

12

12

15

6

3

2

8

7

120

13

20

24

36

27

120

%

17,5

28,33

10

10

12,5

5

2,5

1,66

6,66

5,83

100

10,83

16,66

20

30

22,5

100

Source : Nos investigations

Commentaire : Nous constatons que les bénéficiaires de micro-crédits sont pleinement engagés dans le secteur informel, peu d'entre-eux ont créé une micro-entreprise engageant plus de trois personnes soit les vendeurs de boissons qui utilisent leurs familiers dans les affaires. Ce tableau nous montre que 28,33% de ces ménages exercent le petit commerce d'aliments. Ce secteur renferme une grande majorité de nos enquêtés, chose qui témoigne que leur capacité a créé un micro-entreprise et rare car ayant un capital propre de démarrage modique, plus les charges sociales élevées, presque tout le bénéfice qu'ils réalisent est orienté vers la satisfaction de ses besoins. Ils sont suivis à 17,5% par les ménages vendent les divers et 10% pour les vendeurs des assiettes et souliers ; 12,5%. Ceux qui vendent des boissons et ces ménages mettent la vente de la viande de chèvre ou autre pour faciliter leurs activités. Ils peuvent avoir en moyenne 3 à 5 agents dont 70% sont des familiers soit impayés ou un salaire modique. En plus, nous trouvons les vendeurs de farine (6,66%), de poissons (5,83%), des habits (5%), des médicaments (2,5%) soit en pharmacie ou au marché de Kadutu et en dernière position, les vendeurs du sel avec 1,66%.

Ces ménages ont pour atout une bonne ancienneté dans l'activité, chose qui les procure des stratégies de faire aux contraintes soit du marché ou de l'environnement économique, 30% de ces ménages ont une ancienneté de 4 à 6 ans de l'activité chose qui témoigne une formation, une expérience et un entreprenariat pour les permettre d'initier les autres ; 22,5% ont une expérience ou ancienneté de plus de 7 ans ; 20% initié 2 à 3 ans et 16,66% entre 6 mois et 1 an et 10,33% entre 0 et 6 mois. Ceci ne veut pas dire que ces ménages ont seulement exercé la seule activité depuis son entrée dans le secteur informel.

Parmi eux, d'autres exercent une activité importante mais tombant en faillite par les pillages de 2004 avec Laurent NKUNDA et Jules MUBEBUTSI.

III.1.5.2. Renseignements sur la famille

Tableau n° 24: Renseignement sur la taille de ménage et la scolarisation des enfants

 

Taille des ménages

Total

Scolarisation des enfants avant le micro-crédit

Scolarisation des enfants après le micro-crédit

0-2

3-5

6 e plus

1-2

3-5

6 et plus

1-2

3-5

6 et plus

Effectif

5

49

66

120

10

63

47

08

70

42

%

4,16

40,83

55

100

8,33

52,5

39,16

6,66

58,33

35

Source : Nos investigations

Commentaire : Ce tableau nous montre que les ménages bénéficiaires des micro-crédits pour 3 MF, 55% ont une taille de 6 et plus, 40,83% entre 3 et 5 et 4,16% entre 0 et 2. Nous pouvons dire la taille du ménage va dans la même direction que l'augmentation de dépenses sociales liées à l'alimentation, scolarisation, logement et autres dont les soins médicaux. En voyant que plus l'on a beaucoup d'enfants, plus on a une charge sociale grande, plus on investi moins.

Nous voyons que l'accès aux micro-crédits a apporté un changement sur le niveau de scolarité dans les ménages vu que le taux de scolarité des enfants 1 à 2 est passé de 8,33 à 6,66% chose qui témoigne une réduction de 1,67% et celle de 3 à 5 est passé 52,5 à 58,33% qui témoigne l'augmentation et celle de 6 et plus est passée de 47 à 42 soit une réduction de 5%.

Pour certains, ils ont vu leurs enfants terminer soit le niveau de graduat, soit la licence ou d'autres dans le cycle de métiers ce qui témoigne cette réduction de 5%, mais aussi l'augmentation dans la tranche de 3-5 enfants le témoigne par les capacités acquises par les ménages grâce aux micro-crédits à scolariser plus de 3 enfants malgré l'état de chômage ou d'impaiement du mari. Ceci témoigne le renforcement du capital des ménages sur le plan investissement humain car souvent l'impact est plus social qu'économique.

Tableau n°25: Renseignement sur le chiffre d'affaires

Chiffre d'affaires

0 à 100$

101 à 300$

301 à 500$

501 à 700$

701 à 1000$

1000$ et plus

Total

Effectif

16

29

41

12

1

03

120

%

13 ?33

24,166

34,166

10

0,83

2,5

100

Source : Nos investigations

Commentaire : A travers ce tableau, 34,166% de ces ménages ont un chiffre d'affaire entre 301 et 500$, 24,16% entre 101 et 300$ et 13,33% entre 0 et 100$, 10% entre 501 et 700$, 0,83% entre 701 et 1000$ et 2,5% entre 1001$ et plus. Dans ce chiffre d'affaire, le crédit représente pour certains plus 60% et cela diminue mensuellement car ils doivent rembourser ce crédit. Mais vu l'instabilité du chiffre d'affaire, cela est à la base du manque d'investissement dans les actions durables qui peuvent procurer les intérêts à log terme. Mais aussi, a part cela, le temps qui séparait le moment où vous aviez tout remboursé et l'accès au nouveau crédit pour certaines maisons varie entre 1 à 6 mois et pour d'autres 1 mois à 4 ans cas relevé chez PLD et cela après avoir donné 2000$.

Cependant, en observant le chiffre d'affaire de ses ménages avec tous leurs talents, leur possibilité de créer une micro-entreprise individuelle est faible. Mais en ayant un capital suffisant, ces derniers se lancèrent dans la création des micro-entreprises et réussirent.

III.1.5.3. Renseignement sur le micro-crédit

Tableau n°26: Renseignement sur le crédit reçu

Montant de crédit reçu

0 à 100$

101 à 300$

301 à 500$

501 à 700$

701 à 1000$

1000$ à plus

Effectif

10

36

67

6

4

2

%

8,33

25,83

60,83

5

3,33

1,66

Source : Nos investigations

Commentaire : Ce tableau montre que le crédit reçu varie entre 0 et plus de 1001$ pour le ménage enquêtés et dont 60,83% ont un crédit variant entre 301$ et 500$ , 25,83% ayant le crédit entre 101 et 300$. En analysant ce crédit par rapport au chiffre d'affaire du tableau ci-dessus, nous constatons que presque tous les ménages transitent avec les dettes et leur capital propre est faible. Ceci est l'origine de leur non émergence. Kabeer 2001 renchérit en disant : « l'intérêt pour la micro-épargne au-delà du simple micro-crédit s'est développé lorsque les praticiens de la micro-finance ont compris que les petits prêts ne sont pas toujours adaptés aux femmes pauvres ». Malheureusement, vu la destruction du tissu socio-économique, pour sortir de ce nouvel esclavagisme économique, les ménages devront développer plus l'esprit d'épargne que celui de crédit. Les micro-crédits sont pour la survie.

Tableau n°27: Renseignement sur le taux d'intérêt et son échéance

 

Taux permettant de réaliser le bénéfice

Non

Appréciation de l'échéance du taux

 

Oui

Non

Maladies des enfants

Manque de clients

Tracasseries et taxes

Charge familiale

Vol de marchandise

Je ne sais pas

Total

 

Très courte

Moyenne

Longue

S/restante

Abstraction

Effectif

76

44

7

23

8

1

2

1

44

 

36

19

0

48

17

%

63,3

36,6

5,8

19,2

6,7

0,8

1,7

0,8

36,6

 

30

15,8

0

40

14,2

Source : Nos investigations

Commentaire : Ce tableau montre que 63,3% ont des effets socio et économiques très faibles mais d'autres sont obligés de vendre les biens familiaux pour payer les en cas de faillite; et cela est dû: 6,7% disent que les tracasseries policières et douanières s'avèrent un obstacle, 5,8% les maladies ; 0,8% sont causés par les charges familiales élevées et enfin 1,7% par les vols, ...

Mais vu que les micro-crédits pour les ménages constituent la source importante pour résoudre presque la majorité des problèmes, vu le manque d'appui par les maris soit chômeurs, agent de l'Etat impayé ou autres, les ménages se heurtent aux difficultés de remboursement et pour certains, les sources de remboursement disparaissent ; se retrouvent bloquer. Après tout, un prêt se transfert en dette et en cas de disparition d'une source prévue de financement du remboursement, les pauvres se retrouvent en situation de crise (Rogaly, 1996 cité par Rebecca M.V et Marck Schreiner, Op.cit, P.1).

En effet, par rapport à l'échéance de remboursement qui est liée l'intérêt ;30% disent qu'elle est courte, 40% disent qu'elle est stressante car chaque fin du mois tu dois rembourser même si tu n'a pas encore terminé à écouler la marchandise soit en empruntant ou trouver d'autres sources ; 15,8% disent qu'elle est moyenne et 14,2% s'abstiennent.

Nous constatons qu'aucune IMF n'a un taux d'intérêt de moins de 20%/an. Ce taux d'intérêt élevé constitue aussi un blocage pour les ménages à pouvoir investir. Or tous les ménages ont la capacité d'épargne. En revanche, l'épargne offre une flexibilité et alors que les emprunteurs paient des intérêts, les épargnants perçoivent des intérêts. De plus, le choix d'épargner est volontaire, une fois que l'on est endetté, le remboursement est obligatoire (Rebecca M.V et M. Schreiner, Op.cit, P.3)

Pour sauver ces ménages, il s'avère important de sensibiliser vers la formation du capital propre grâce aux épargnes pour leur autopromotion.

Tableau n°28: Renseignement sur le calcul d'intérêt et la formation sur la gestion de micro-crédit

 

A partir des résultats

Je ne sais pas

Augmentation des achats

Je tiens les calculs

Enregistrement des ventes journalières

Par jour tous les biens vendus

Formation sur le micro-crédit

Oui

Non

Effectif

37

19

21

6

7

30

120

0

%

30,83

15,83

17,5

5

5,83

25

120

0

Source : Nos investigations

Commentaire : Ce tableau nous montre que 30,83% de bénéficiaires exerçant les petits commerces calculent leurs intérêts grâce aux résultats. Il n'y a pas de mécanisme préétablis pour en calculer ; 17,5% sachent qu'ils ont bénéficié Si la marchandise augmente ; 15,83% ne savent pas calculer leurs intérêts ; 5% tiennent les calculs de manière journalière et 5,83% enregistrent les ventes journalières et 25% calculent les intérêts par rapport aux biens vendus.

Cette pratique permettait aux femmes chaque soir de faire les achats pour nourrir la famille ou subvenir aux besoins du ménage (cas de maladies, loyer, eau et électricité etc. ...).

En effet, tous les bénéficiaires des micro-crédits ont bénéficié d'une formation avant l'accès au crédit. Vu les difficultés que témoignent ces ménages, ceci est souvent l'apanage de la confusion entre la poche de ces affaires par les femmes par les femmes et celle du ménage.

Enfin, nous constatons bien que ses ménages ne savent pas avec précision comment calculer leurs intérêts dans leur manière artisanale ils découvrent qu'ils ont perdu ou bénéficié.

Tableau n°29: Renseignement sur la formation de l'épargne et le blocage de remboursement

 

Formation d'épargne

Oui combien

Problème bloquant le remboursement

Oui

Non

0 à 30$

31 à 50$

51 à 100$

101$ et plus

Maison

Ches mon frère

COOPEC

MECREBU

Toux d'intérêt élevé

Coutre durée pour remboursement

Manque des clients

Charge sociale élevée

Faillite dans les commerces

Total

Effectif

37

83

19

9

2

7

29

5

1

2

21

17

24

51

7

120

%

30,83

69,16

15,83

7,5

1,66

5,83

18,13

4,16

0,83

1,66

17,5

14,16

20

42,5

5,83

100

Source : Nos investigations

Commentaire : Ce tableau montre que 30,83% contre 69,16% de ces ménages font l'épargne. Cela témoigne les visions de ces derniers vers leur auto-prise en charge et reprennent avec les crédits. Mais ces 69,16% approuvent des difficultés leurs empêchant de former une épargne suffisante. Nous constatons que les épargnes varient entre 0 et plus 101$. Mais alors 15,83% ont une épargne entre 0 et 30$; 7,5% entre 31 à 50$, 5,83% plus de 101$ et 1,66% entre 51 et 100$. Nous trouvons que les épargnes sont les surplus gardés par les ménages après un soulagement à leurs charges sociales. Ces ménages ont une vision de constituer un capital avec l'esprit d'investissement.

Cependant, toutes les épargnes sont à 18,13% gardent dans les maisons, ce qui constitue un risque de les dépenser facilement. Pour renchérir, l'agent liquidé et gardé à la maison est plus facile à « à retirer » et à dépenser que s'il est à la Banque (Beverly, Moore et M. Schreiner, 2003). Cette épargne toujours en risque vu les demandes familiales et autres, c'est pourquoi pour préserver leur épargne, les femmes pauvres doivent résister aux demandes des enfants qui ont besoin de vêtement, les maris qui veulent boire ou jouer, de la famille et des voisins qui sollicitent des emprunts ou des cadeaux. Ces pressions à court terme pèsent moins si l'argent n'est pas visible et hors d'atteinte. De plus, pour une femme pauvre, l'obligation sociale d'épargner un montant fixe par jour, par semaine ou par mois, peut contribuer une excuse acceptable pour rejeter ces sollicitations (Rebecca M.V et M. Schreiner, Op.cit, P.7-8) ; 4,16% chez leurs frères 0,83% en COOPEC et 1,66% chez MECREBU. Le manque de structure financière formelle pousser les ménages à garder leurs argents à domicile, chez les membres de familles avec plus de risque de perte.

Enfin, on comprend 42,5% de non remboursement de crédits sont dus aux charges sociales élevées ; 20% manque de clients 17,5% à cause de taux de faillite. Nous voyons malgré cela, les ménages ont les capacités de constituer leur progrès d'épargne moyennent une longue période de sacrifice.

Tableau n°30: Renseignement sur l'habitation et la gestion des intérêts

 

Locateur

Loyer par mois

Origine des frais de loyer

Gestion de bénéficies

 

Oui

Non

0 à 10$

11 à 20$

21 à 50$

51 à 100$

Total

Maris

Intérêts

Aide familiale

Autres

Total

Construction

Nourriture

Soins médicaux

Articles électroménagers

Frais scolaires

Total

Effectif

77

43

31

15

24

7

77

56

13

5

3

77

7

49

21

9

34

120

%

64,16

35,83

25,83

12,5

20

5,83

64,16

46,6

10,83

4,16

2,5

64,16

5,03

40,83

17,5

7,5

28,33

100

Source : Nos investigations

Commentaire : Ce tableau montre que 64,16% des ménages sont des locateurs contre 35,83% qui sont propriétaire de leurs maisons. Les frais de loyer varie entre 0 et 100$ avec 25,83% de ménages payant entre 0 et 10$/mois. A la lecture de ses frais, nous trouvons que la majorité de ces ménages sont pauvres. La majorité de ces frais de loyer sont supportées à 46,6% par les maris dont la majorité étant chômeur ou agent impayés de l'Etat se lancent dans des petits travaux pour suppléer à la charge familiale ; 10,83% par les micro-crédits; 4,16% par les aides familiales soit son enfant, sa soeur, son frère et 2,5% par autres sources. Nous constatons que les intérêts réalisés grâce aux micro-crédits sont dispersés pour répondre à une multitude des besoins familiaux et c'est pourquoi la vision de créer une micro-entreprise privée s'avère difficile.

Cependant, comme vu dans les tableaux ci-dessus, la majorité de l'argent ou bénéfice du secteur informel pour les ménages est orienté à 40,83% à la nourriture, à 28,33% aux frais scolaires, à 17,5% aux soins médicaux, à 5,83% à la construction soit d'une maison ou la réhabilitation des maisons et à 7,5% aux articles électroménagers.

Dans toutes les dépenses, il n'y a pas celle affectée à la création d'une entreprise car tous les ménages sont encore dans la situation de pauvreté.

Tableau n° 31: Renseignement sur le micro-crédit et la sécurité psychosociale

 

Oui

Non

Non

Manque de paix

Crédit insuffisant vu la charge familiale élevée

Parce que j'ai une dette à rembourser chaque fin du mos

Total

Effectif

63

57

8

33

16

57

%

52,5

47,5

6,66

27,5

13,33

47,5

Source : Nos investigations

Commentaire : Nous constatons grâce à ce tableau que les micro-crédits assurent une sécurité psychosociale des bénéficiaires à 52,5% car ces femmes ont aussi de l'estime envers les autres propriétaires de leur capital mais aussi vu que ce crédit permet de répondre aux besoins primaires du ménage, les enfants et toute la famille se sent rassurée du lendemain.

Mais par contre, à 47,5% les ménages disent non, car 13,33% disent la présence du crédit sous-entend une dette obligatoire à payer. Mais d'autres disent que le crédit reçu est insuffisant par rapport aux besoins ou charge familiale; à 27,5% ont affirmé que cela les ajoute les idées et deviennent pensifs. c'est pourquoi, beaucoup de ménages utilisent ce crédit à d'autres fins et pour rembourser sont obligés de vendre leurs biens et s'appauvrir davantage. C'est ce qu'affirme SINHA et MATIN cité par Rebecca M.V et M. Schreiner qu'aujourd'hui, des multiples travaux ont mis en évidence le fait que le bon nombre de crédits, normalement destinés à financer une activité entreprenariale, sont en réalité alloués à la consommation, puis remboursés à partir de sources de revenu préexistantes.

Ceci s'exprime par le fait que le capital propre de ménage demandeurs de crédits est soit modique ou inexistant. Mais nous pouvons conclure que ces crédits soulagent tant soit peu l'insécurité psychosociale créée par le manque d'argent dans le foyer.

Tableau n°32: Renseignement sur la vision de formation du capital propre

 

Oui

Non

Oui, comment

Non, pourquoi ?

En gardant une partie de l'intérêt

En réduisant les frais d'alimentation

Après les études de mes enfants

Charge sociale élevée

Crédits insuffisants aux besoins élémentaires

Manque de soutien vu les chômages du mari

Effectif

47

73

27

13

7

23

9

41

%

39,16

60,83

22,5

10,83

5,83

19,16

7,5

34,16

Source : Nos investigations

Commentaire : Ce tableau monter que 39,16% ont une vision de former leur propre capital contre 60,83% qui n'en ont pas.

Sur ces 39,16% ayant la vision de constituer un capital 22,5% gardent une partie de leurs intérêts comme stratégie de former ce capital, 10,83% procèdent à la réduction de leurs dépenses d'alimentation et 5,83% pensent qu'après avoir terminé à faire étudier leurs enfants, ce montant qui était destiné à cela sera épargné. Mais d'autres, les 60,83% qui éprouvent les difficultés d'épargner disent que pour eux 19,16 montrent les charges sociales sont élevées et cela constitue un facteur les bloquant à épargner, 7,5% disent les crédits reçus leurs permettent de satisfaire seulement aux besoins élémentaires et cela ne la permettait pas de constituer un capital ; 30,16% disent le manque de soutien du mari s'avère un véritable blocage.

Nous comprendrons que tous les ménages ont la vision de se constituer une épargne mais les situations sociopolitiques et macro-économiques ne facilitent pas ces ménages à former le capital.

Tableau n°33: Renseignement sur les autres sources de financement

 

Oui

Non

Oui, lesquelles

Non, pourquoi ?

Maris

Aide familiale

Enfants travailleurs

Dons de l'Eglise

Total

Famille pauvre

Mari chômeur

Je ne sais pas

Total

Effectif

51

69

17

18

13

3

51

17

39

13

69

%

42,5

57,5

14,16

15

10,83

2,5

42,5

14,16

32,5

10,83

57,5

Source : Nos investigations

Commentaires : Nous constatons que 42,5% de ménages ont à part les micro-crédits d'autres sources de financement contre 57,5%. Pour les 42,5% à part les micro-crédits, 15% obtiennent des fonds par les aides familiales; 10,83% par leurs enfants travailleurs; 2,5% par les dons des Eglises. Nous comprendrons que ces aides sont moindres au point qu'elles concourent à la satisfaction des besoins élémentaires soit d'alimentation, scolarisation et/ou soins médicaux.

Par contre, 14,16% affirment n'avoir que les micro-crédits comme la seule source car soit veuve, mari chômeur et naquit d'une famille pauvre ; 32,5% disent que leurs maris sont des chômeurs et vu dans le hasard leur contribution financière est incertaine ; mais 10,83% ne savent pas.

Tableau n°34: Renseignement sur les comptes

 

Oui

Non

Oui, quel montant

Non, pourquoi ?

0 à 50$

51 à 100$

100$ et plus

Manque d'argent

Insécurité et instabilité politique

montant élevé pour ouvrir un compte

Effectif

3

117

0

3

0

77

24

16

%

2,5

97,5

0

2,5

0

64,16

20

13,33

Source : Nos investigations

Commentaire : Ce tableau nous montre que 2,5% contre 97,5% possèdent des comptes. Il faut comprendre que c'est 2,5% sont cela qui ont un capital supérieur à 1001$ et ces derniers exercent les petits commerces avec les trafics soit en Ouganda, Nairobi et ailleurs. Pour le 2,5%, tous ont un compte entre 51$ et 100$. Ces comptes sont soit à la COOPEC ou chez MECREBU. Il s'avère important de souligner que la question sur les comptes est sensible. Mais alors 64,16% ont dit qu'ils n'ont pas de compte à cause de manque d'argent à épargner ; 20% pour cause d'insécurité et 13,33% à cause des conditions pour l'ouverture d'un compte et son alimentation.

Après cette partie d'analyse et interprétation, nous passons alors à la proposition des stratégies pour la mise en place d'une banque sociale de développement pour les ménages.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo