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Risques financiers dans une institution financière non bancaire (cas de la CADECO de 2003 à 2007)

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par Didier KIVAVA MUKENGA
Université catholique du Graben (U.C.G/Butembo RDCongo) - Licence 2007
  

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I.4 LA MICROFINANCE

I.4.1 Définition

Pour beaucoup de personnes et pour le grand public en particulier, la microfinance se confond avec le microcrédit. Elle désigne les dispositifs permettant d'offrir de très petits crédits (microcrédit) à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant de développer leurs très petites entreprises.35(*)

Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de finance partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la microfinance s'est élargie pour inclure désormais une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle plus étendue également. Dans ce sens, la microfinance ne se limite plus aujourd'hui à l'octroi de microcrédit aux pauvres mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.

Ce qui intéresse les bénéficiaires est avant tout l'accès au crédit et de manière secondaire le taux d'intérêt. Généralement ils n'emprunteront que pour financer des activités qui supportent les taux proposés.

I.4.2 Nouveau champ spécifique, la microfinance

Au cours de ces dernières années, il apparaît de plus en plus que les banques classiques ne sont pas véritablement intéressées à ce public de petites exploitations ou entrepreneurs ruraux et urbains et que leurs techniques ne se sont pas adaptées pour servir ce segment de clientèle. Par ailleurs, le secteur autonome/informel est toujours aussi vivant et adapté mais ses moyens sont limités et ses services sont souvent coûteux ou risqués. Ce secteur est en croissance et est objet de nombreuses interventions, réflexions ou manifestations. Il faudra cependant faire attention aux effets de mode et risques de croissance trop rapides pouvant entraîner des lendemains qui déchantent.36(*)

Pour Maria Nowak, fondatrice de l'association pour le droit à l'initiative économique (France, la différence principale par rapport au crédit classique est qu'il est orienté sur une cible nouvelle : les pauvres et les exclus. Il reconnaît leurs talents, leurs besoins et leur capacité à rembourser les prêts. Au lieu de les éliminer par avance, de la clientèle du crédit parce que les méthodes ; les critères et les garanties ne sont pas adaptés à leur situation, il invente des méthodes et des garanties que leur conviennent. Au lieu de leur imposer l'objet de leur prêt, il est à l'écoute de leurs besoins. Il permet ainsi de découvrir que les gens exclus de crédit bancaire sont, comme les autres, dotés de l'esprit d'entreprise, de la capacité de jugement et qu'au surplus, ils remboursent plutôt mieux que les riches. Microcrédit comme microfinance s'adressent à cette cible nouvelle. Mais l'un et l'autre ne proposent pas les mêmes services.37(*)

Le microcrédit se révèle plus utile pour ceux qui ont identifié une opportunité économique et qui sont en situation de faire fructifier cette opportunité s'ils ont la possibilité de se procurer une petite somme d'argent au moment où ils en ont besoin.

Ainsi, les personnes pauvres qui travaillent dans des économies stables ou en croissance qui ont démontré leur capacité à conduire les activités proposées dans un esprit d'entreprise et leur engagement à rembourser leurs dettes, sont les meilleurs candidats pour le microcrédit.

L'univers des client potentiels s'élargit cependant de manière exponentielle si l'on prend en compte le concept plus large de la microfinance. Par exemple au niveau de l'épargne ou de la sécurisation des petites économies, il est encore difficile aujourd'hui dans beaucoup des pays d'ouvrir un simple compte dans une institution bancaire faute de remplir toutes les conditions exigées (carte d'identité, dépôt minimum qui est souvent un maximum pour les populations pauvres etc.). De plus, les n'ont bien souvent besoin de guichets ou d'agences que dans les capitales ou les villes secondaires importantes, ce qui donc exclu directement une bonne partie de la population.38(*)

· Pourquoi les institutions de microfinance appliquent-elles des taux d'intérêts si élevés à leur clientèle?39(*)

Fournir de services financiers à des personnes à revenus modestes revient cher particulièrement en proportion des montants des transactions concernées.

C'est d'ailleurs l'une des principales raisons pour lesquelles les banques n'octroient pas de petits prêts.

En microfinance, les agents de crédit doivent en effet rendre visite au client à son domicile ou sur son lieu de travail, évaluer sa solvabilité sur la base d'entretiens avec la famille, le voisinage, et une fois le prêt accordé, effectuer un suivi rapproché et fréquent par le biais de visites pour renforcer la culture de remboursement.

Les coûts de gestion d'une multitude de petits prêts sont donc très importants, ce qui oblige les institutions à appliquer un taux d'intérêt généralement plus élevé que celui du secteur bancaire.

L'expérience prouve aussi que les clients sont prêts à payer des taux d'intérêts assez élevés pour s'assurer un accès permanent au crédit.

* 35 Le portail Microfinance., [Qu'est-ce que la microfinance ?], [référence du 3 mars 2008], disponible sur http://base.d-p-h.info

* 36 J.L BARTHELEMIE et VODOURAKIS., Politique de développement financier et croissance, Paris, 1996, p.58

* 37 Le portail Microfinance., idem

* 38 Samir BOUDJEDRA., Portail microfinance, [qu'est ce que la microfinance ?], [référence du 3 mars 2008], disponible sur http://www.lamicrofinance.org

* 39 B. JACQUILLAT., Marchés financiers: gestion de portefeuille et des risques, éd. Dunod, Paris, 2004, p.58

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault