WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Risques financiers dans une institution financière non bancaire (cas de la CADECO de 2003 à 2007)

( Télécharger le fichier original )
par Didier KIVAVA MUKENGA
Université catholique du Graben (U.C.G/Butembo RDCongo) - Licence 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.1.2. Les différents types de risques16(*)

La banque est confrontée à des risques d'origine diverse qui sont:

- Le risque de crédit;

- Le risque de liquidité;

- Le risque d'illiquidité;

- Le risque de taux;

- Le risque de change;

- Le risque d'insolvabilité.

L'étude de ces risques ne peut d'ailleurs être dissociée de celle de la réglementation bancaire qui pour une large part a comme objet d'imposer aux institutions financières un comportement de prudence face à ces risques.

I.1.2.1 Risque de crédit

Cette catégorie comporte le risque de crédit aux particuliers et entreprises, le risque de défaut, le risque de dépréciation de la qualité de crédit et le risque de recouvrement.17(*)

Le risque de défaut (default Risk): C'est le risque qu'un emprunteur ne soit pas en mesure de faire face à ses engagements de paiement (incapacité d'honorer ses obligations de paiement des intérêts et/ou du principal d'une créance), c'est-à-dire que le débiteur ne peut pas rembourser sa dette.

Le risque de dépréciation de la qualité de crédit : Ce risque est dû à la détérioration de la solidité financière de la contrepartie et par conséquent la qualité de la signature.

Le Risque de recouvrement : le taux de recouvrement (recovery rate) est fixé à priori. Il permet de calculer le montant récupéré sur l'actif de référence à l'issue de la défaillance.

Ce type de risque constitue aujourd'hui encore le principal risque pour les établissements de crédit.

Il est relatif au non remboursement à l'échéance par un particulier, une entreprise ou un emprunteur institutionnel des intérêts et/ou du principal.

«Le risque de crédit et la codification des relations entre prêteurs et emprunteurs étaient déjà au coeur des préoccupations des rois des premières civilisations. Il y a 3800 ans, Hammourabi, roi de Babylone, au paragraphe 48 de son Code des lois, énonçait que, dans l'éventualité d'une récolte désastreuse, ceux qui avaient des dettes étaient autorisés à ne pas payer d'intérêt pendant un an. En fait, ce paragraphe 48, qui est souvent attribué par erreur au philosophe grec Thalès, qui a vécu 1200 ans après Hammourabi, est le premier, contrat d'option qui n'ait jamais été écrit. Le risque d'une mauvaise récolte était transféré de l'emprunteur au prêteur, créant ainsi un risque de crédit pour le prêteur.»18(*)

Le risque de crédit est sans doute, celui auquel les institutions financières ont dû le plus souvent faire face. Ce risque est, incontestablement, le plus ancien de tous les risques. Le risque de crédit est le risque de pertes consécutives au défaut d'un emprunteur face à ses obligations, ou à la détérioration de sa solidité financière ou de sa situation économique au point de dévaluer la créance que l'établissement de crédit détient sur lui.19(*)  

Ce risque est inhérent à l'activité bancaire : celui de ne pas être remboursé à l'échéance du crédit. L'appréciation de ce risque est la responsabilité essentielle du métier de banquier mais si les autorités monétaires ne sont pas en charge directement de sa surveillance, elles attachent un soin particulier au suivi de ce risque : en effectuant des contrôles sur place de la qualité des crédits accordés. Le risque de crédit est présent dans toutes les transactions qui ne sont pas réglées immédiatement à 100%.20(*)

Mais au-delà de l'aspect réglementaire difficile à apprécier sur la base des documents comptables, l'analyse externe sait que le risque du crédit dépend également :

- de la nature du crédit, l'escompte par exemple, étant du crédit moins risqué qu'une avance en compte,

- de la durée du crédit, les crédits à moyen et long terme étant considérés comme plus risqués que les crédits à court terme.

Face à un paysage financier en perpétuel changement, profondément marqué par une multitude d'événements majeurs, le risque de crédit n'a cessé d'augmenter ces dernières années. Le secteur bancaire de part ses fonctions d'intermédiation et gestion d'actifs à été l'un des premiers à être touché par ce fléau. C'est ainsi, que la gestion des risques est devenue un besoin d'adaptation récurrent et même une question de survie pour tous les utilisateurs de risque.

Les établissements de crédit doivent en permanence faire preuve de rigueur et prudence à l'égard de leur approche du risque de crédit ce qui constitue l'une des valeurs intrinsèques de la gestion des risques. En effet, il n'est pas insolite en matière d'octroi de crédit de voir certains préteurs suivre aveuglement les dernières tendances à l'égard des secteurs ou des produits, pas plus que de les voir modifier leurs critères d'affectation en fonction de la croissance ou du ralentissement de l'économie.

Nul ne doute que ces prêteurs qui sont enclins à délier les cordons de la bourse de manière excessive en période de prospérité doivent bien souvent les resserrer lorsque l'économie ralentit et la qualité de leurs portefeuilles de prêts se trouve dégradée.

Toutefois, ces pratiques peuvent être au mieux déstabilisante et au pire désastreuse. C'est pourquoi, les demandes de crédit doivent sans équivoque faire l'objet d'une analyse minutieuse. Les décisions sont prises et rendues en toute transparence par des experts en risque de crédit, parfaitement compétents, s'appuyant sur des normes et des méthodes éprouvées. La constance en matière d'octroi de crédit doit être l'une des priorités des préteurs que ce soit en période de prospérité qu'en période de crise.

* 16 S. DE COUSSERGUES., Gestion de la banque, éd. Dunod, Paris, 1982, p105

* 17 G. JOUSSE., Le risque, cet inconnu, éd. Imestra, 2004, p.96

* 18 Touka Fattoun Hlassa., Le risque de crédit et la rentabilité bancaire, [référence du 17 janvier 2008], disponible sur http: //www. Memoireonline.com

* 19Idem

* 20 JOL BESSIS., risque du crédit et gestion de portefeuille de prêts bancaires, éd. Paris, 2006, p. 147

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera