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La SNFAR du SENEGAL : Appui à la mise en oeuvre des Dispositifs de Formation des ruraux par la Demande

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par Abdourahmane FAYE
Université des Sciences Sociales de Toulouse 1 - Master 2 Pro Ingénierie de la Formation et des Systèmes d'Emplois 2008
  

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3 - Financement des processus de rénovation :

Dans son optique économique (page 25) l'approche par la demande s'apparente à la politique de relance économique par la demande. Celle-ci préconise d'augmenter le revenu des acheteurs par des baisses d'impôts, hausses de salaires ou de prestations sociales, etc. pour stimuler la consommation, tirer la production et créer des emplois et de la croissance.

Ce principe consistant à donner des ressources aux agents économiques pour relancer l'activité d'entreprise, est-il applicable à l'approche par la demande ?

L'expérience des maisons familiales rurales (MFR) a montré que la démarche qui consiste à faire une « mission d'identification des besoins de formations » chaque début d'année pour établir un programme annuel, abouti à une liste de doléances peu précises. Ces doléances sont sans relations précises avec les problèmes rencontrés par les associations membres, et le budget qui en issu est sans adéquation avec les moyens propres de l'institution. Résultats : « beaucoup de diagnostics et d'interviews suivis de peu d'actions concrètes » se désolent souvent les membres des MFR. Ce dépit a même poussé l'Association des 28 MFR du pays à reléguer la formation qui selon elle « n'était plus demandée », derrière des activités de micro finance dont elles ne sont pas spécialistes. Ce qui leur a valu une rupture de partenariat stratégique avec les MFR de France qui considèrent cette « reconversion » comme une déviation de leur ligne de coopération.

D'un autre côté, le cas des écoles publiques de formation agricole démontre qu'il n'est pas efficace de donner les ressources aux acteurs pour qu'ils engagent les reconversions. Au contraire ! Les financements « projets » auxquels ces établissements ont été habitués par la coopération suisse pendant 20 années ont créé leur repli sur eux-mêmes, et expliquent leurs difficultés à participer à des processus d'ouverture comme celui de 1999 qui a donné naissance à la SNFAR.

Le principe de la maîtrise des ressources par les acteurs des processus de rénovation, pour financer les concertations et les actions qui découlent des consensus auxquels ils aboutissent, est par conséquent applicable. Le problème réside dans les instruments à mobiliser et les cadres appropriés qui rationalisent leur utilisation, et maximisent leurs effets.

Comme cadres, la SNFAR avait proposé les Comités National et Régionaux de Planification Stratégie de la FAR (CNPS/FAR et CRPS/FAR). La LOASP prévoit les Comités National et Régionaux d'Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (CNOASP et CROASP)

Comme instruments de financements, la coopération suisse expérimente les fonds de formation rurale avec le RESOF et le CRPS de Ziguinchor, après une tentative non réussie en 1995 mais dans un contexte tout à fait différent. De même certains projets de développement rural s'essayent aux fonds de formation avec des approches différents. C'est le cas du Projet d'Organisation et de Gestion Villageoise (POGV) de Kaolack financé par la BM et le FIDA.

Enfin l'on a remarqué que dans les différents cas de démarches de rénovation des dispositifs à partir de la demande de formation, l'intervention d'une expertise extérieure joue un rôle déterminant pour le bon déroulement des processus d'analyse de la demande et de construction sociale des besoins de formation. Pour preuve, le retrait « prématuré » de cette expertise a causé des dysfonctionnements ou carrément des retours aux anciennes pratiques. Pourtant cette expertise coûte cher (4 millions par an pour le mandataire de Kaolack) pour les budgets classiques des établissements de formation (8 millions par an), tandis que les budgets projets qui les supportent sont de courtes durées et aléatoires.

La question de l'accès à l'expertise extérieure est donc inhérente à l'approche par la demande et reste un problème non résolu pour la mise en oeuvre de la SNFAR. Dans cette étude aussi !

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon