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impact des APE sur le developpement des pays enclavés le cas du Mali

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par Matiéré Bassian DIARRA
IUG/UFP université de Bamako - Maîtrise en commerce international 2007
  

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Annexe 3. Détermination

des prix de référence

Pour mesurer la compétitivité dans le concert international, il nous faut adopter des conventions - qui sont celles de la méthode des prix de référence - qui assurent la comparabilité des prix et coûts.

Tout d'abord, on doit considérer le prix du produit. Il est calculé en prix de parité qui est le prix de l'alternative que représente le recours à l'importation ou à l'exportation du même bien ou de son bien substituable (en tenant compte des frais d'acheminement à la frontière). Le prix FOB est donc l'indicateur de référence du prix du produit.

Si le bien est non échangeable (n'a pas d'équivalent sur le marché international), on le valorise au prix de marché (hors taxes et subventions).

On décompose alors le prix de revient en cinq types de postes :

· Les coûts de production, de transformation et de commercialisation (hors marges), de recherche etc., évalués à leur coût d'opportunité

· Les subventions et taxes

· Les effets externes et la fourniture de biens communs par exemple en ce qui concerne la construction d'infrastructures qui bénéficient à d'autres secteurs ou qui au contraire bénéficient au produit concerné

· Les imperfections du marché liées aux situations de monopole et aux politiques discriminatoires (quotas, barrières non-tarifaires etc.)

· Les marges : pour les produits exportés il s'agit d'une différence entre prix de revient et prix FOB, pour les produits vendus nationalement, la marge est plus liée à la stratégie commerciale de l'entreprise.

Le prix de vente réel incorpore les éléments 1, 2, 3, 4 et 5. Le prix de revient comptable est calculé hors marges.

Le prix de revient de référence n'est constitué que des points 1 et, pour tenir compte des externalités et des imperfections de marché, doit ajuster le prix de revient comptable en fonction de 2, 3 et 4.

Les différents cas précédemment évoqués peuvent être matérialisés par les positions respectives des prix de revient de référence par rapport au cours de référence pour ce qui est de la compétitivité (le prix FOB pour les produits exportés ou le prix FOB internalisé - prix de parité à l'importation - ) ou les positions des prix de revient réels par rapport au prix de vente réel pour ce qui est de la rentabilité.

Ceci définit les quatre cas (1, 2, 3 et 4) selon les positions respectives du prix de revient de référence et du prix de marché du produit.

prix de référence: prix
de revient de référence:
Pr

prix de marché: prix
de revient de marché:
Pm

Pr>Cr

Pm>Cm
Non rentable

Cm

non compétitif

cas 3

cours du marché: Cm

cours de référence (base FOB): Cr

prix de référence: prix
de revient de référence:
Pr

prix de marché: prix
de revient de marché:
Pm

cours du marché: Cm

Pr>Cr

non compétitif

Pr<Cr
compétitif

cas 1

Cm

Pm<Cm

rentable

cas 4

Pm>Cm
Non rentable

prix de référence: prix
de revient de référence:
Pr

prix de marché: prix
de revient de marché:
Pm

Cas 2

Cr

Pr<Cr

Pm<Cm

rentable

compétitif

Pm>Cm
Non rentable

Cm

Pr>Cr

non compétitif

cours de référence (base FOB): Cr

cours du marché: Cm

cours de référence (base FOB): Cr

Cr

Pm<Cm

Cr

rentable

Pr<Cr
compétitif

On fait figurer sur un graphique les prix de référence à gauche et les prix de marché à droite. Selon la position du prix de revient de référence par rapport au cours de

référence, on

visualise la

compétitivité du

produit. A droite, selon la position du coût de production (prix de revient) par rapport au cours du marché, on a une figuration de la rentabilité de l'entreprise.

La configuration la plus commune est celle dans laquelle le prix de marché est supérieur au prix de référence, en particulier à cause de l'existence de taxes à l'importation du produit.

A moins de fortes distorsions autres que la tarification douanière, dans cette configuration relative de Cr et Cm, ce sont les cas 1 et 4 qui seront les plus fréquents. Le cas 2 se présentera si les intrants sont lourdement taxés ou que les conditions de marché (monopole, externalités subies par le secteur en question) grèvent la rentabilité en accroissant les coûts de revient réels. Le cas 3 au contraire adviendra dans l'hypothèse où les intrants par exemple sont fortement subventionnés : les entreprises sont rentables alors que leur production n'est pas compétitive.

On devra grader à l'esprit que le fait de choisir le prix FOB comme indicateur du cours de référence peut biaiser l'interprétation qu'on peut faire de la compétitivité. Ce cours n'est souvent pas le reflet de coûts d'opportunités internationaux. Pour de nombreux produits, en particulier agricoles, ils résultent de politiques de soutien dans les pays exportateurs. Le cours

mondial est donc plus bas que le prix de référence. En faire la base de comparaison pour la
mesure de la compétitivité est donc souvent trompeur : de nombreux pays ont en réalité des

Cr

prix de référence: prix
de revient de référence:
Pr

prix de marché: prix
de revient de marché:
Pm

cours de référence (base FOB): Cr

cours du marché: Cm

Pr<Cr
compétitif

Pr>Cr
non compétitif

Pm>Cm
Non rentable

cas 2

Cr

Pm<Cm
rentable

Cm

prix de référence: prix
de revient de référence:
Pr

prix de marché: prix
de revient de marché:
Pm

cours de référence (base FOB): Cr

cours du marché: Cm

prix de référence: prix
de revient de référence:
Pr

prix de marché: prix
de revient de marché:
Pm

Pr>Cr
non compétitif

Cas 3

Pr<Cr
compétitif

Pm>Cm
Non rentable

Cm

Pm<Cm
rentable

cours de référence (base FOB): Cr

cours du marché: Cm

Pm>Cm

Cr

cas 4

Pr>Cr
non compétitif

Pm<Cm
rentable

Non rentable

Pr<Cr
compétitif

Cm

cas 1

productions compétitives que ne laissent pas apparaître les calculs à l'aide du cours mondial (la limite sur la partie

gauche des

graphiques doit

être haussée :

l'espace de

compétitivité est donc en réalité plus vaste que ne le laisse paraître le calcul à l'aide du prix FOB).

Dans ce cas, on se rend compte que les situations où la production interne est non rentable alors qu'elle est compétitive seront fréquentes. Il faut alors prêter attention à ce que le cours mondial ne soit pas considéré comme un absolu de la

rentabilité économique d'une production.

Il est alors possible que le cours de référence soit supérieur au cours du marché.

Ceci peut intervenir sur des biens peu échangeables au niveau international - ce serait le cas des céréales sèches - ou sur des produits ayant des substituts sur le marché international qui sont à un prix qui déprime le prix de vente sur le marché intérieur - ce serait le cas des rebuts ou sous-produits des pays du nord -.

Le cas 2 apparaît alors comme fort probable : une production est compétitive mais apparaît comme non-rentable localement (on peut penser au effet du dumping des cours mondiaux sur les économies du sud).

Les cas 1 et 4 se présentent lorsque en outre, les politiques nationales ou les conditions de marché locales confèrent un avantage à la filière concernée (subventions aux intrants ou externalités dont bénéficie le secteur). Le cas 3 est extrême : les cours du marché sont déprimés mais grâce à une politique spécifique, la production est rendue rentable. Ceci correspondra à une logique politique de soutien volontaire à un secteur d'activité (pour des raisons stratégiques mais aussi de mal-gouvernance, par exemple de collusion entre les entrepreneurs de ce secteur et l'administration).

On rappelle qu'avec la tarification, les cours du marché sont de plus en plus définis par rapport aux cours mondiaux. C'est la première configuration qui sera donc la plus fréquente.

On doit donc déterminer les différents prix.

Les prix de marché sont ceux constatés ou déclarés par les entreprises : OMAH et CPS pour les prix agricoles ; MIC et DNSI pour les prix industriels.

Les prix de référence sont principalement calculés à partir des prix FOB relevés par les douanes. Les conventions sont celles de la méthode des prix de référence.

· Pour les flux de produits et d'intrants, on fait la distinction entre biens échangeables et non-échangeables et on calcule les prix de référence.

· Pour la terre et la main d'oeuvre, on conserve leur valeur de marché.

· Les taxes, subventions et autres transferts sont éliminés.

· Les transferts financiers sont éliminés s'ils sont en monnaie nationale et maintenus s'ils sont en devise41.

· Le poste d'apport de capital propre est également éliminé en tant que transfert On peut alors calculer le prix de revient de référence.

41 On considère que le taux de change Fcfa/euro est le taux de change de référence

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry