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Constance et évolution du système americain de défense au regard des mutations du systeme international( Télécharger le fichier original )par Roland Kayembe mungedi Université de Kinshasa - Licence 2005 |
4. Sur le plan socioreligieuxJuste après les attentats apocalyptiques de New York, nous avons eu l'impression de vivre une guerre de religion, lorsque le Président américain s'adressait aux chrétiens, il utilisait le terme suivant : le « bien et le mal » ne peuvent jamais cohabiter. Tout cela pour justifier sa campagne contre le terrorisme. Par contre, le Chef de fil d'AL QAÏDA ripostait en disant que c'est la guerre entre les « croyants et les infidèles ». Il ressort de cette guerre de religion, résultante du terrorisme, une certaine xénophobie car tout arabomusulman sera considéré comme un terroriste, et tout chrétien sera traité d'infidèle. C'est ainsi qu'il y a eu plusieurs arrestations des arabomusulmans aux Etats-Unis et partout dans le monde même s'ils ne sont pas des suspects. Et encore, partout où il y a eu des attentats meurtriers, les principales cibles ne sont que des chrétiens. Les attentats commis dans l'île de Bali en Indonésie ainsi qu'à Casablanca au Maroc illustrent parfaitement les faits évoqués dans notre travail. Bref, le terrorisme est un facteur qui empêche le processus de socialisation entre les peuples de diverses cultures et diverses religions. Il engendre la haine, la méfiance, le mépris des uns envers les autres. Ce qui est contraire à l'article premier de la déclaration universelle des droits de l'homme qui stipule : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » 47(*) 5. Sur le plan humanitaire« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.48(*) » Le terrorisme contrevient à cet article de la déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée à Paris le 10 décembre 1948, car d'une manière aveugle, il frappe tout le monde, même l'innocent. Cette manière d'agir, en supprimant prématurément la vie des innocents sous prétexte de clamer la justice ou encore sous prétexte d'accomplir la volonté divine par des actes terroristes, n'est nullement synonyme de remporter la bataille. Cette opinion est clairement exprimée par Bechir Ben Yahmed lorsqu'il dit : « s'attaquer principalement à des civils, même en théorisant, est une faute morale, bien sur. Mais aussi un signe de faiblesse : on reconnaît sa propre incapacité à s'attaquer aux cibles militaires. Choisir le terrorisme comme arme principale n'a jamais conduit personne à la victoire. C'est une constante de l'histoire humaine. Tous ceux qui ont gagné une guerre d'indépendance ou de libération - Vietnamiens, Tunisiens, algériens, Marocains, Juifs en Palestine, Sud Africains- n'ont utilisé le terrorisme que comme arme complémentaire, marginale.49(*) » De tout ce qui précède, nous pouvons dire que le terrorisme contribue à la violation flagrante de droits de l'homme par ses actes horribles, odieux ainsi qu'inhumains. Ce paragraphe a démontré à suffisance, si pas toutes, les conséquences nuisibles du terrorisme. * 47 Dominique et Michèle FREMY, encyclopédie Quid, éd. Robert Laffont, 1994, p. 860 a. * 48 Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. * 49 Ben Yahmed, B., «Une très mauvaise affaire », in J.A./ l'intelligent n°2127, oct.2001, p.10. |
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