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la normalisation comptable internationale cas de l'espace ohada

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par Cissé MPIRA
International Bussiness School - Maitrise 2007
  

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Chapitre 3 : Recommandation pour une harmonisation plus dynamique

Au terme de notre étude sur le niveau de progression de la normalisation comptable internationale dans l'espace OHADA, nous nous sommes permis de formuler quelques recommandations qui tournent essentiellement, sur l'adoption d'un principe peu connu au profit d'un autre à savoir :


· Le passage du coût historique à la juste valeur

En effet l'IASC a défini la juste valeur comme « le montant pour lequel un actif peut être échangé ou un passif émis entre deux parties volontaires et bien informées dans le cadre d'une transaction à intérêts contradictoires ».

Cette « juste valeur » est donc une valeur d'échange qui n'implique pas nécessairement l'existence d'un marché pour l'élément concerné, ce qui la rend de portée générale. Elle n'impose pas une méthode unique d'évaluation. Elle pose plutôt un principe et reconnaît tout instrument de mesure conforme à celui-ci.

Ainsi, lors de l'entrée d'un actif dans l'entité, la juste valeur retenue peut être le coût d'acquisition qui correspond effectivement au montant de l'échange accepté par les parties.

Pour les évaluations ultérieures, l'objectif sera de cerner au mieux la réalité économique. Selon la nature de l'actif et l'objet de la possession (motif de transaction ou de détention), différentes méthodes pourront être retenues (par exemple pour un actif détenu à des fins de transaction, le prix du marché si un marché actif existe).

Historiquement, les conventions de la comptabilité ont été choisies davantage pour favoriser la présentation des comptes aux autorités de contrôle que la prise de décision des investisseurs.

Ainsi, elles s'avèrent inadaptées pour faire face par exemple, aux risques encourus par l'utilisation croissante d'instruments financiers de plus en plus complexes alors que les marchés subissent une forte volatilité.

Elles ont de même révélé leurs limites lors des graves défaillances d'institutions financières américaines alors que l'application du principe du coût historique n'avait pas permis de révéler à temps leurs situations critiques sur des produits dérivés qui mobilisent de faibles capitaux lors de l'engagement initial mais qui recèlent un risque très important.

De plus, le principe d'évaluation au coût historique accorde une marge de manoeuvre démesurée aux dirigeants en matière d'intégration de l'incertitude.

Leur appréciation subjective des risques concernant des charges prévisibles ou des dépréciations d'actifs leur fournit un puissant instrument de stratégie comptable susceptible d'influencer fortement la présentation de leur résultat.

Ils peuvent de même utiliser de façon opportuniste les cessions d'actifs recelant des plus ou moins-values latentes.

Dans ce contexte, le remplacement partiel de ce principe par celui de la juste valeur est censé apporter de meilleures solutions pour accorder plus de crédit aux évaluations des actifs et des capitaux propres.

Dans les normes IAS, il concerne de nombreux domaines comme les regroupements d'entreprises, les engagements sociaux, les actifs incorporels, le portefeuille de titres, la réévaluation des immobilisations.

Certaines de ces normes suscitent encore cependant beaucoup d'interrogations et tardent à être adoptées par l'Union Européenne.

La norme IAS 39, qui prescrit par exemple la comptabilisation et l'évaluation de certains instruments financiers à la juste valeur tout au long de leur détention, est très critiquée par la communauté financière, d'autant plus que l'IASB souhaiterait l'étendre dans le cadre de l'application du concept de full fair value (juste valeur généralisée à tous les niveaux du bilan).

Ce dernier, qui est pour l'instant mis en sommeil, étendrait l'usage de l'évaluation à la juste valeur à tous les actifs et passifs financiers, quelle que soit l'intention de leur détention, afin d'améliorer les suivis de l'exposition aux risques qu'ils engendrent et de la création de valeur. Pour ses partisans, il assurerait la neutralité de l'information produite par l'entreprise et faciliterait les comparaisons interentreprises.

Ainsi, l'évaluation à la juste valeur, qui concerne potentiellement un grand nombre d'actifs et de passifs non financiers, pourrait être le fondement d'un nouveau modèle de représentation comptable de l'entreprise visant à mieux traduire dans les états financiers l'image fidèle des comptes.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery