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Analyse Critique de la Modélisation en Audit

( Télécharger le fichier original )
par Mme FENDRI-KHARRAT
ISCAE - Tunis - DEA - Comptabilité 2001
  

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COmmENT SUBJECTIVISER ES CROYA NCES DE DA f!2221 ~

D'abord, il faudrait comprendre Comment on croit ? M130. À notre sens, le processus de détermination d'une croyance personnelle, envers un événement ou un fait, ressemble au processus d'évaluation ou d'attribution d'une note, par un enseignant à son élève. C'est un processus de jugement, en premier lieu. Il nécessite :

n des valeurs convenues logiquement, socialement et culturellement,

n une échelle d'importance ou de poids,

n et un système d'agrégation des poids pour calculer (ou approximer) la 'note'.

Exemple : Lorsqu'un fermier croit qu'il va pleuvoir, il utilise des valeurs comme :

- couleurs des nuages,

- leur altitude,

- leur hauteur,

- leur vitesse,

- la direction du vent,

- la température, la saison...

Il affecte ensuite une importance à chaque valeur, (cette affectation devrait s'améliorer avec son expérience dans le domaine agricole), puis il déduit globalement, (agrège) l'occurrence ou pas de la pluie. Cet exemple relate un événement. Par conséquent, ce fermier aurait besoin :

- d'un ensemble de valeurs de jugement (comme celles déjà relatées),

- d'une structure de pondération (ex : il est convaincu, par exemple, que la direction du vent est toujours plus corrélée à l'occurrence de la pluie que ne l'est la couleur des nuages, et donc elle doit être associée à un poids plus important que celui associé à la couleur des nuages...),

- d'une échelle d'évaluation (l'évaluation de chaque valeur de jugement devrait se faire sur une échelle d'importance souvent impaire, pour contenir des appréciations moyennes, comme l 'échelle de Likert par exemple...),

- et d'une structure d'agrégation, pour indiquer comment calculer, sommer ou multiplier, toutes ces grandeurs pour en extraire une unique mesure traduisant la croyance du fermier en l'occurrence de la pluie.

Q 130 Des références de sciences cognitives (psychologiques sociales ou psychiatriques médicales) qui justifient ce paragraphe, sont pratiquement introuvables. Nous avons consulté quelques uns sur l'intuition ou l'intelligence, mais ils ne peuvent servir que de loin notre sujet. Je remercie beaucoup Pr Anouar Achich, pour l'effort qu'il a fait pour m'aider à rechercher ce genre de références.

Dans le cadre de notre modèle, le manager raisonne en principe de même : ce cas relate une évaluation d'une caractéristique de l'auditeur : diligent ou négligent :

1. Par analogie, nous adoptons, la conception « du fermier » ou « de l'enseignant » pour l'évaluation de la diligence de l'auditeur, surtout afin de générer une croyance à priori du manager, avant toute observation effective des actes professionnels de l'auditeur par ce dernier. Ceci, en premier lieu. Un début de formalisme est, alors avancé, touchant au domaine de la décision multicritère,

2. puis, nous élaborons une discussion de l'application pratique de cette réflexion. Nous essayons d'apporter des éléments de réponse pour projeter comment conduire un essai de vérification empirique de cette conception de croyance : comment déterminer empiriquement les valeurs de jugement ou facteurs de réputation, les évaluations ...,

3. enfin, nous élaborons une discussion des soubassements de cette conception relatifs aux mesures d'incertitude. Cette conception de croyance devrait être réinsérée à son modèle de base, le jeu initial de la relation d'audit de Datar & Alles [1999]. Telle qu'elle est, elle serait incohérente avec ce modèle bayesien : nous discutons, ici, les multiples facettes que pourrait prendre un tel modèle vis-à-vis de trois mesures d'incertitude et leurs utilités associées : la mesure probabiliste et l'utilité espérée, la mesure possibiliste et ses utilités possibilistes, et la mesure de la fonction de croyance de la théorie de l'évidence.

Commençons alors par expliquer notre contribution dans sa forme mathématique abstraite :

/' DE NOTRE M SUBJECTIVISATION

Lorsqu'on construit une croyance à propos de quelqu'un ou de quelque chose, on n'a jamais à l'esprit de fixer un nombre probabilistique, on adopte d'abord certains critères (valeurs de jugement propres à chacun), puis on affecte à chaque critère un degré d'importance, un poids, puis on examine le cas qui nous est présenté selon qu'il obéisse à ces critères ou pas et à quel degré.

Le modèle DA [1999] évoque la construction d'une croyance par le dirigeant à propos de la réputation de l'auditeur. Il se fixe alors une probabilité subjective ä, confinée entre 0 et 1. Il révise alors à la hausse ou à la baisse cette quantité à chaque période, puisque, durant la période, il peut observer les actes de l'auditeur. Le processus de révision est bayesien.

Notre contribution critique cette construction de croyance et essaie de présenter à sa place un nombre agrégé à partir de relations floues : comment pourrait être construite alors cette conception floue de croyance et comment pourrait-elle être agrégée ?

A l'instar du processus de notation d'un quelconque papier d'examen d'un étudiant, la détermination d'une croyance envers la réputation de quelqu'un suit, à notre sens, le même processus. La différence réside dans la détermination des critères d'évaluation : nous devons construire une matrice, qui comporte les niveaux de réputation et les critères ou facteurs de réputation. Le problème le plus crucial serait de déterminer les poids de chaque critère et la structure d'agrégation adaptée à ce modèle. Ensuite, de voir comment ce nombre pourrait être révisé.

Nous nous inspirons d'un modèle de Ross Timothy J. [1990, ch. 10] pour formaliser cette conception multicritère des croyances. C'est un modèle de notation d'épreuves d'examen d'étudiants par un enseignant. Explicitons alors en détail ce modèle :

q La diligence de l'auditeur s'apprête bien à la notion de flou : en fait, même si le manager dispose d'une expérience durable d'interaction avec de précédents auditeurs, même s'il a acquit une bonne connaissance des pratiques d'audit de part son expérience, il ne peut absolument pas « mesurer » exactement cette caractéristique de diligence, il ne peut qu'en donner une approximation, et comme toute notion ambiguë, plus on demanderait au manager de préciser le degré de diligence de l'auditeur qui lui est présenté, plus ce degré lui devient incertain...

q A notre avis, la réalité de la construction de croyances se passe ainsi :

n il est vrai que la croyance à priori est une estimation, mais elle pourrait dépendre de plusieurs facteurs qu'il importe beaucoup de connaître et d'exploiter,

n cette estimation pourrait dépendre de l'état d'esprit que peut avoir le manager, de ses humeurs, des informations qu'il a, de son caractère propre (méticuleux, naWf, expérimenté...). Selon cet état, il évaluerait autrement le type de l'auditeur qui se présente à lui,

n cette construction de croyance pourrait dépendre aussi de la culture du manager, puisque pour chaque pays, pour chaque culture, il existe des valeurs éthiques de comportement différentes : Par exemple, le degré de diligence d'un auditeur africain

ou asiatique serait sûrement différent du degré de diligence d'un auditeur occidental, même si chacun des deux, dans son pays, serait compté parmi les professionnels les plus diligents. Ce fait influencerait sûrement l'estimation de la croyance, envers cette diligence, par le manager africain et le manager occidentale. En d'autres termes, cette conception de croyance est nécessairement relative, à un contexte aussi général (pays, histoire..) que particulier (propre à la personne du manager)...

enfin, à notre avis aussi, le processus de cette estimation de croyance ressemblerait bien à celui d'une estimation d'une note, donnée par le manager, à l'auditeur, après examen de certains critères qui renseignent sur le degré de diligence ou de négligence de ce dernier. Le manager essaye d'apprécier si certains critères ou valeurs de jugement, s'appliquent, peu, ou pas du tout, sur l'auditeur en question. Et suivant son propre système jugemental, il agrège ces appréciations par critère, en un seul nombre qui pourrait être la croyance « finale » de ce manager,

étant donné que l'appréciation de ces critères de réputation ne peut que difficilement se faire avec précision (numérique), il est plus adéquat de recourir à une évaluation par des variables linguistiques pour apprécier ces critères. Par conséquent, tout cela ne peut s'opérer qu'à travers les mathématiques floues précédemment exposées,

Donc, le manager devrait adopter des valeurs sociales, culturelles, et logiques, inspirées de l'éthique professionnelle, puisque la diligence est une forme bien importante d'éthique professionnelle comptable. Puis, il doit essayer d'observer si l'auditeur se caractérise, un peu, ou pas du tout, par ces valeurs. Ensuite il doit affecter une importance de vérité partielle pour cet auditeur précis, puis en déduire une croyance globale de diligence,

Comment alors traduire formellement cette« façon de croire » par le flou ? :

APPLICATION DU MODÈLE DE ROss T. T. AUX CROYANCEs DE DA (19991:

Ross T.J. [p.316] formalise une relation floue R qui traduit le processus d'appréciation d'une note par un enseignant M131. Appliquée à notre conception des croyances du manager envers la diligence de l'auditeur, la relation devient :

R = [ri j]

(une matrice de contingences entre les critères et leurs évaluations)

M131 Cette note est plutôt une appartenance à une classe d'appréciation (A, B , C et D), et non une note numérique précise. Ce procédé suit le système américain de notation dans l'enseignement. Il est plus adéquat à la fusification qu'un système numérique précis...

X = {x1, x2, ... xn} un univers de facteurs de réputation de diligence (ou critères), telle que et Y = {y1, y2, ... ym} un univers d'évaluations de ces facteurs,

avec i= 1, 2, ... n et j = 1, 2, ... m.

Des pondérations wi sont ensuite estimées pour chacun de n facteurs. Chaque wi représente un degré d'appartenance du facteur xi à l'ensemble {diligent}, c'est à dire à une bonne réputation. W est alors un vecteur flou tel que W = {w1, w2, ... wn}.

Le processus de détermination d'une croyance est, alors, implémenté à travers la relation composée E tel que E = W o R. E devient un vecteur flou contenant les degrés d'appartenance de l'auditeur à chacune des catégories d'évaluations yi.

APPLICATION NUMÉRIQUE :

Pour appliquer cette composée sur l'évaluation d'une croyance envers le type d'auditeur, nous choisissons des facteurs de bonne réputation, ou de bonne qualité de travail d'audit, collectés parmi les recherches empiriques (Mayhew, Carcello... que nous détaillons ultérieurement). Nous choisissons l'échelle de Likert à 5 degré comme échelle d'évaluation de l'auditeur par rapport à ces facteurs, et la structure d'agrégation celle de la composée Max-Min.

On a alors, :

n X, l'univers des facteurs = {richesse du cabinet, prestige de sa clientèle, technologie d'audit usitée, appartenance à un Big et passé judiciaire ou disciplinaire de l'auditeur},

n Y, l'univers des évaluations = {y5=très diligent, y4=assez diligent, ..moyen, ..peu diligent, ..négligent} La 132,

3

n on dispose aussi de la relation floue de pondération W des 5 facteurs, tel que i=1 wi= 1 Il faut remarquer que ces wi ne devraient changer de valeur que rarement, d'une appréciation d'un auditeur à une autre, puisqu'il s'agit d'une « combinaison » d'importances, personnelle, propre au manager. Il faut noter aussi que cette première mesure, ne comporte aucune forme d'incertitude, il s'agit ici d'un simple classement flou, mais certain, des facteurs de réputation et non d'une appréciation d'occurrence :

La132 Le nombre des degrés de l'échelle d'évaluation (5) doit être égal au nombre des facteurs de réputation (5), car la matrice de R doit être carrée pour permettre la composition Max-min.

 

z1

Richesse W1

0,1

Prestige clientèle W2

0,1

Technologie d'audit W3

0,2

Appartenance à un Big W4

0,1

Passé disciplinaire W5

0,5

Ces premières données chiffrées constituent un exemple parmi d'autre. Elles sont générées par une appréciation personnelle du manager. Dans ce cas, ce manager donne de l'importance aussi bien à la technologie d'audit qu'au passé disciplinaire, et ce quelque soit l'auditeur qui puisse se présenter à lui. Les autres facteurs semblent moins importants pour indiquer si l'auditeur est de bonne réputation ou pas. Autrement dit, les facteurs restants n'appartiennent pas de façon prononcée à l'ensemble (bonne réputation}, on pourrait alors essayer de les changer avec d'autres plus importants, ce qui implique que le choix des facteurs devrait être bien étudié et expérimenté pour être partagé par la plupart des individus ou de la population des managers.

Quant à la relation floue d'évaluation R = &r ij( entre les xi et les yj , elle peut être obtenue ainsi :

R y5 y4 y3 y2 y1

Richesse x1
Prestige clientèle x2
Technologie d'audit x3
Passé disciplinaire x4
Appartenance à un Big x5

0,6

0,5

0,4

0,1

0

0,8

0,6

0,3

0,2

0,1

0,8

0,5

0,2

0,1

0

0,4

0,2

0,1

0

0

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

Elle est en fait une matrice de contingences (conjonctures) et non une matrice d'évaluations proprement dites : ce qui signifie que les chiffres y contenus, sont des mesures possibilistes, c'est à dire floues, mais surtout incertaines M133.

Ces chiffres sont aussi la traduction d'une relation entre les facteurs de réputation et l'échelle d'évaluation de la réputation c'est à dire que, par exemple, la plupart des riches cabinets d'audit appartiennent à l'ensemble des auditeurs diligents, que la plupart des cabinets membres des réseaux internationaux Bigs d'audit appartiennent ou sont bien diligents, que aussi, peu ou moins que la moyenne des cabinets dont le passé disciplinaire est irréprochable sont diligents... ces affirmations ne peuvent être établies

[11133 En anglais, dans le jargon des mathématiques floues, incertitude est souvent synonyme d' « ambiguous » alors que l'imprécision est synonyme de « vagueness ». Cette distinction revient à la distinction en logique floue entre ensembles mal connus (incertains) et ensembles mal définis (imprécis). Voir figure 18 page 92 et figure 22 page 113.

que si l'expérience du manager se répète.

Ici, la forme classique la plus simple (en escalier, voir fig. 21 page 110) de nombres flous est choisit pour représenter ces facteurs de réputation de diligence. Ce choix reste tributaire des expériences pouvant être faites, dans ce contexte, pour connaître les formes qui traduisent le mieux chacun de ces facteurs pour une population de managers donnée...

Pour la structure d'agrégation de ces évaluations multicritères, elle comporte deux étapes : la première traduit le système de calcul des évaluations pondérés qui génère le vecteur flou E, et la dernière traduit effectivement l'agrégation de la croyance à partir des évaluations pondérées calculées :

Pour les mathématiques vulgaires, la composée de deux relations est traduite par le produit cartésien de leurs deux matrices respectives. Pour les mathématiques floues, la composée de deux relations floues fait de même Q134, nous obtenons alors E tel que :

E=WoR = max fmin[R(xi,yi) ; W(yi,z1).1

 

W

z1

 

E

 
 

W1

0,1

 

e1

0,2

 

W2

0,1

 

e2

0,2

X

W3

0,2

=

e3

0,2

 

W4

0,1

 

e4

0,1

 

W5

0,5

 

e5

0,2

R y5 y4 y3 y2 y1

0,6

0,5

0,4

0,1

0

0,8

0,6

0,3

0,2

0,1

0,8

0,5

0,2

0,1

0

0,4

0,2

0,1

0

0

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

Richesse x1

Prestige clientèle x2

Technologie d'audit x3

Passé disciplinaire x4

Appartenance à un Big x5

Le détail des calculs est comme suit :

min (0,6; 0,1) = 0,1 min (0,5; 0,1) = 0,1

min (0,4 ; 0,2) = 0,2 max (x1 ; z1) = 0,2
min (0,1; 0,1) = 0,1

min (0 ; 0,5) = 0

min (0,8; 0,1) = 0,1 min (0,6; 0,1) = 0,1

min (0,3 ; 0,2) = 0,2 max (x2 ; z1) = 0,2
min (0,2 ; 0,1) = 0,1

min (0,1; 0,5) = 0,1

134 Voir Kaufmann A. 11973, p.62-63.1 pour un éclaircissement du calcul de la composée floue max-min.

min (0,8;0,1) = 0,1 min (0,5; 0,1) = 0,1 min (0,2 ; 0,2) = 0,2 min (0,1; 0,1) = 0,1 min (0 ; 0,5) = 0

min (0,4; 0,1) = 0,1 min (0,2 ; 0,1) = 0,1 min (0,1; 0,2) = 0,1 min (0; 0,1) = 0 min (0 ; 0,5) = 0

min (0,5; 0,1) = 0,1 min (0,4; 0,1) = 0,1 min (0,3 ; 0,2) = 0,2 min (0,2 ; 0,1) = 0,1 min (0,1; 0,5) = 0,1

max (x3 ; z1) =

0,2

max (x4; z1) =

0,1

max (x5 ; z1) =

0,2

Pour l'agrégation de ces ei , afin d'obtenir une valeur pour la croyance du manager, Ross T.J. indique de choisir la valeur maximale des ei , en l'occurrence 0,2, donc : Croyance = max feil = 0,2

Nous utilisons ainsi une conception pessimiste de la croyance M135. Nous obtenons alors, une croyance à priori, pour une première période t, et sans aucune observation des actes professionnels de l'auditeur.

Une croyance optimiste reviendrait à utiliser la composée min-max. Dans ce cas, nous obtiendrons un E = [0,1; 0,2 ; 0,1; 0,1; 0,2] croyance = max feil = 0,2 (le résultat ici reste inchangé par le jeu du hasard).

« RÉVISION » DE CROYANCE :

Ici, nous mettons en relief une conception différente de celle de Datar & Alles, concernant la révision des croyances du manager : dans DA [1999], la croyance à priori ne change que si l'observation des actes professionnels de l'auditeur apporte une information nouvelle qui sert à réduire ou augmenter la croyance à priori, selon que ces actes dénotent respectivement d'une négligence ou d'une diligence du travail de vérification.

[11135 Se rappeler de la théorie de la « surprise potentielle » de Shackle : Meilleure perte ou Pire gain, Figure 20 page 106...

Diligence observée x1
Prestige clientèle x2
Technologie d'audit x3
Passé disciplinaire x4
Appartenance à un Big x5

0

0,1

0,2

0,1

0

0,8

0,6

0,3

0,2

0,1

0,8

0,5

0,2

0,1

0

0

0,1

0,2

0

0

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

Notre conception diffère en ce que le manager n'observe pas seulement les actions d'audit de l'auditeur, pour la période, mais il peut aussi observer si ses informations sur les facteurs de réputation, déjà évalués, ont changé ou pas. C'est à dire que pour le manager de notre exemple numérique, il a apprécié en t1, que l'auditeur est à 20% « riche », à 20% prestigieux, utilisant à 20% des technologies d'audit, qu'il est à 20% discipliné professionnellement et à 20% membre d'un grand réseau.

 
 

Richesse e1

0,2

Prestige clientèle e2

0,2

Technologie d'audit e3

0,2

Passé disciplinaire e4

0,1

 

0,2

Appartenance à un Big e5

Ces mêmes informations, qui ont été estimées même en absence d'interaction entre le manager et l'auditeur, peuvent être mieux estimées en présence d'interaction stratégique entre eux et peuvent, par la même, contribuer, en plus de l'observation des actions de l'auditeur pour la période, à générer une croyance, meilleure que celle générée par l'information issue de la seule observation des actions d'audit.

Pour intégrer cette réflexion à notre exemple, il suffit de choisir entre deux solutions : ou bien éliminer un des facteurs de réputation dans la matrice R et le remplacer par l'observation des actions de l'auditeur pour la période, ou bien ajouter cette « observation » à la matrice et chercher à ajouter un autre y6 (ou y0) à l'échelle des évaluations pour avoir toujours une matrice R carrée.

Le mot observation a été mis entre guillemets parce qu'il s'agit plutôt d'une estimation ou appréciation et non d'une observation proprement dite : Datar & Alles avouent eux mêmes qu'une distinction entre des actions diligentes et des actions négligentes d'audit n'est pas si évidente à faire, puisque les actions de vérification s'avèrent être un continuum. Autrement dit, la « ligne de séparation » entre actions d'audit négligentes et actions d'audit diligentes est bel et bien floue. Notre exemple numérique pourrait alors devenir ce qui suit :

t = 2 R y5 y4 y3 y2 y1

Nous éliminons le facteur richesse, pour le remplacer par l'observation de la période (il faut que le modèle de la période 1 soit identique à celui-là). Les zones ombrées montrent les évaluations actualisées, pour lesquelles le manager a obtenu des informations supplémentaires. Ici, par exemple, le manager a su que le passé disciplinaire ou judiciaire de l'auditeur n'est pas aussi brillant qu'il ne l'avait estimé auparavant... le calcul de E et l'agrégation de la croyance se fait alors également à ceux de la période précédente... et ainsi de suite.

Telle est donc l'idée de base, l'ossature, de notre réflexion de subjectivisation des croyances du manager envers la réputation de l'auditeur.

A LA BASE, C'EST UNE DECISION MULTICRITERE :

Sommairement, cette idée de faire dépendre la croyance de son contexte se base essentiellement sur la Théorie de la Décision Multicritère et de façon secondaire, sur la Fuzzy Multi-Criteria Decision Making : En fait, lorsqu'on dit « qu'on croit moyennement que cet auditeur est diligent » ou « qu'on ne croit pas du tout qu'il l'est », on est finalement en train de prendre une décision : nous décidons de choisir cette « quantité » (même floue) de croyance et non pas une autre, et nous savons motiver notre décision, mais souvent de façon approximative inhérente à la cognition humaine, et non pas précise.

Le modèle de Ross de [W o R ] n'est qu'un exemple de modèle, ou plutôt méthode, de décision multicritère, parmi d'autres, pouvant être appliqué à la construction de DA [1999] de croyance du manager envers la réputation de diligence de l'auditeur. En fait, il existe bien d'autres modèles (et logiciels) d'aide à la décision multicritère, Q136 qui traitent aussi bien le choix d'alternatives selon plusieurs critères ou le classement de ces alternatives selon plusieurs critères (fuzzy MultiAttribute Decision Making : f MADM)... Il faudrait approfondir notre réflexion actuelle dans ce sens, afin de voir si d'autres méthodes de décision multicritère floue peuvent mieux traduire le processus cognitif de la construction de ce genre de croyance.

Telle est l'idée de base, l'ossature, de notre réflexion de subjectivisation des croyances du manager envers la réputation de l'auditeur. Mais est-ce qu'une telle réflexion de subjectivisation pourrait être appliquée à la réalité quotidienne de la relation d'audit entre ces deux individus ? elle a été établie exprès pour rapprocher le modèle de croyance de DA [1999] de sa réalité !

136 Tel le SAW (qui est le plus proche du modèle de Ross), ou ELECTRE (une comparaison binaire des alternatives), ou TOPSIS (par normalisation des évaluations et comparaison à l'aide de distance euclidienne avec les alternatives idéale et anti-idéale)...

Comme indiqué dans les chapitres précédents, la conduite d'une telle vérification empirique ne peut pas se faire dans le cadre du présent travail, pour deux raisons complémentaires : une telle recherche est très ambitieuse. Pour se faire, elle devrait mobiliser plus d'un chercheur et pour une durée assez importante. La seconde raison est que le cadre de mémoire de DEA est trop restreint pour accueillir un tel projet.

Pour ne citer qu'un genre de difficultés inhérentes à ce cadre, à part la durée de la recherche, une expérimentation de la décortication d'un processus cognitif appelle à ne faire participer aux sondages que des gens expérimentés du domaine, de vrais managers par exemple. Généralement, les structures de recherche des pays anglo-saxons, et à un moindre degré, des pays continentaux, permettent de financer de telles recherches, pour motiver ces « vrais gens » à révéler leur processus de croyance. Ce qu'un cadre de mémoire de DEA ne le permet guère...

Une telle recherche empirique ne peut revêtir ici que la forme d'un projet ou d'une proposition, à espérer conduire en thèse.

L'approche d'une application empirique de variables floues diffère sûrement de celle de variables vulgaires. Mais comme toute recherche, il faut réussir à poser les bonnes questions : ici, la problématique est double :

PROBLÉMATIQUE :

q Nous voulons faire rapprocher un modèle de sa réalité, en cherchant à comprendre les opérations élémentaire d'un processus cognitif de « décision de croyance ». En d'autres termes, nous cherchons à comprendre comment un individu « croit » ?

q En addition, nous voulons savoir si notre proposition de réflexion a bien visé la réalité du processus cognitif de croyance, ou bien si notre conception des croyances (il ne l'est pas encore) n'est pas la bonne pour traduire la réalité de ce processus.

CHOIX DE L'ÉCHELLE D'ÉVALUATION :

Puisque nos variables sont des variables floues et généralement à intonation linguistique, la réponse à ces deux questionnements pourrait se faire simultanément, dans le cadre d'une même recherche : En fait, l'expérimentation de variables floues se fait nécessairement par des

questionnaires, ou sondages ou recherche en laboratoire, afin de recueillir les appréciations individuelles, propre à chaque personne sondée. Il s'agit surtout d'utiliser des test psychométriques.

Exemple de Test Psychométrique :

Source : Lesage C. [1997,p.24] adapté

« Supposons qu'il existe un axe gradué de 0 à 10 permettant de situer le niveau de diligence de l'auditeur 'A', avec 0 qui signifie une complète négligence et 10 qui signifie une complète diligence.

Négligence Diligence

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Pour qualifier votre appréciation sur la diligence de 'A', vous ne disposez que des 5 qualificatifs suivants : très négligent, négligent, modérément diligent, diligent, très diligent.

1) quand vous dites « je crois que l'auditeur 'A' est très négligent » :

n quels sont les niveaux de diligence qui représentent absolument ce que vous pensez ?

n quels sont les niveaux qui ne représentent absolument pas ce que vous pensez ?...

Il est alors beaucoup plus évident de se rendre compte, en cours de sondage, que l'échelle d'évaluation n'est pas adéquate à la question ou que le facteur de réputation choisit, n'est pas tellement partagés par les gens du domaine, ou que globalement, le processus de croyance ne s'assimile pas à un processus de notation. Bref, en cherchant, à l'aide de question bien visées, de comprendre le processus de croyance, nous pouvons affirmer ou infirmer notre conception « Rossienne » de ce processus, et en voulant examiner si cette conception est la bonne ou pas, nous pouvons aboutir à la compréhension du processus cognitif réel de croyance chez la population des managers.

L'important est de bien poser les questions, et de savoir le mieux possible, de quels facteurs de réputation il s'agit, de quelle échelle d'évaluation il s'agit et de quelle structure d'agrégation de croyance il s'agit.

LES FACTEURS DE RÉPUTATION :

Les recherches empiriques traitant que ce soit de la réputation de l'auditeur ou de la qualité du travail d'audit et, à un moindre degré, celles qui traitent de l'utilité de l'audit, commencent à devenir nombreuses, nous permettant d'apprécier la réalité de ces concepts et de trouver des

sources fiables à partir desquelles nous pouvons extraire un ensemble de facteurs de réputation communément admis en tant que tels. Il faut cependant noter qu'un nombre non négligeable d'auteurs essaye de considérer des facteurs de réputation en tant que critères de qualité de travail en audit et vice-versa, de considérer que des critères de qualités peuvent renseigner sur le degré de réputation des auditeurs...

Ayant conduit des recherches à but différents, à méthodologie différente et à démarche variées, ces recherches néanmoins nous permettent de choisir certains des facteurs de réputation ou de critères de qualités les plus étudiés :

n Grant J. & Bricker R. [1996] trouvent que l'appartenance à une association professionnelle, comme l'ordre professionnel ou l'association d'auditeurs internes... permet de signaler une haute qualité de l'auditeur membre,

n Simon D.T. [1997] établit que la taille de la firme d'audit et l'importance de ses honoraires d'audit constituent des indicateurs de qualité,

n Feltham et al. [1991] établissent que le choix d'un auditeur, lorsque la firme s'introduit nouvellement en bourse, est un indicateur de qualité,

n Bonner S. & Barry L. [1990] établissent certains déterminants d'expertise de l'auditeur comme le nombre de mandats d'audit de firmes appartenant à une industrie bien particulière, ou l'expérience en technologies d'information,

n Wilson T. & Grimlund R. [1990] trouvent que les sanctions disciplinaires imposées par la SEC à certains auditeurs affectent leur réputation, par des mesures de la variabilité du portefeuille client ou de reconduite de mandats d'audit...

n Enfin Moizer P. [1997] établit que l'appartenance à un cabinet Big donne une image favorable à l'auditeur à travers des données sur la fréquence de recommandation par les Chefs de grandes entreprises et sur le supplément d'honoraires induits par cette appartenance, que la prestigiosité de la clientèle de l'auditeur affecte positivement cette image,

n Enfin, Datar et Alles [1999] parlent de Richesse du cabinet d'audit comme indicateur de réputation de diligence, sans qu'ils explicitent mieux cet indice, sous-entendu que cette richesse provient de la réussite professionnelle de l'auditeur.

Ce qui influence notre choix de l'ensemble des facteurs de réputation de l'auditeur tel que exposé dans l'exemple numérique de la page 120 du présent travail.

QUI QUESTIONNER ? :

Une remarque importante ici est à ne pas négliger : la plupart des recherches empiriques de genre diagnostic de comportement humain, se conduit en laboratoire ou par questionnaires... la plupart des ces recherches se conduisent alors sur une population d'étudiants plus ou moins initiés aux connaissances économiques ou de gestion. C'est une très grande difficulté à surmonter que d'essayer de questionner de vrais protagonistes du monde des affaires, par manque de disponibilité de leur part et par manque de motivation à fournir des efforts à aider l'avancement de la recherche scientifique. Les seules recherches qui ont été bien conduites, sont celles où l'objet de la recherche à été recommandé par ces personnes à questionner (notamment les cabinets big, les banquiers...).

Pour notre recherche, il faut remarquer que, bien qu'une structure de « comité d'audit » n'existe pas encore dans le tissu économique tunisien, une structure similaire a existé effectivement, en ce qui concerne les EPIC, mais cette structure avait la particularité d'être rattachée au Ministère des Finances : c'était une commission où siégeaient de hauts- fonctionnaires, le PDG de l'entreprise publique auditée et l'auditeur. cette commission avait pour rôle de soutenir l'auditeur dans son travail en responsabilisant mieux le Chef de l'entreprise, de telle façon qu'elle constituait presque un contre poids au pouvoir du conseil d'administration de telles entreprises. L'on pourrait alors exploiter l'existence de cette structure, et l'expérience de ses membres dans l'appréciation de la réputation et de la qualité de l'auditeur. toute la difficulté réside à motiver ces personnes hautement chargées pour fournir l'effort adéquat pour l'avancement de ce travail.

Passons enfin, à notre section finale qui traite de1

« l'avenir » de notre conception fusifiée des

croyances en ce qui concerne sa réinsertion au modèle de jeu de base de la relation d'audit :

D MAME AUX MESURES '

nous élaborons une discussion des soubassements de cette conception relatifs aux mesures d'incertitude. Cette conception de croyance devrait être réinsérée à son modèle de base, le jeu initial de la relation d'audit de Datar & Alles [1999]. Telle qu'elle est, elle serait incohérente avec ce modèle bayesien : nous discutons, ici, les multiples facettes que pourrait prendre un tel modèle vis-à-vis de trois mesures d'incertitude et leurs utilités associées : la mesure probabiliste et l'utilité espérée, la mesure possibiliste et ses utilités possibilistes, et la mesure de la fonction de croyance de la théorie de l'évidence.

Selon les conseils de Mr Patrice Perny, spécialiste en décision multicritère floue, cette réinsertion devrait se faire par trois genres d'essais :

1. UNE RÉINSERTION PROBABILISTE :

L'important dans notre conception de ces croyances fusifiées est que les croyances du manager envers la réputation de l'auditeur, doivent être reliées à leur contexte, c'est à dire défalquées sur un ensemble de facteurs de réputation pour que l'estimation de la croyance globale soit mieux rapprochée à sa réalité. Mais, une croyance fusifiée ne sera pas cohérente avec un modèle de jeu à utilité espérée.

On pourrait alors réfléchir à remodeler la croyance probabilistique pour la défalquer sur des facteurs de réputation, en cherchant empiriquement à trouver des fréquences d'existence d'auditeurs diligent et riches, par exemple, d'auditeurs diligents et utilisant des technologies sophistiquées d'audit, d'auditeurs négligent et riches... ainsi, on pourrait établir un tableau de ce genre, à titre d'exemple, qui puisse aider le manager à « calculer » sa croyance vis à vis d'un auditeur particulier :

FACTEURS DÉ WW/7;4710m

Neira)"

Dit/GENTS

Neira)" W

Richesse du cabinet

70%

30%

Technologies d'audit

85%

15%

Sanctions disciplinaires...

10%

90%

...

...

...

2. UNE RÉINSERTION POSSIBILISTE :

Le modèle de Ross est effectivement une conception possibiliste de cette croyance. Réintégrer cette croyance fusifiée, agrégée à un modèle de jeu, suppose nécessairement que les utilités des joueurs soient de nature possibiliste. Il existe en fait, plusieurs utilités de ce genre. On peut citer dans ce genre les utilités qualitatives, optimistes ou pessimistes, où il est question d'utiliser la composée max-min ou min-max (selon qu'on veut utiliser respectivement l'utilité qualitative pessimiste ou optimiste) appliquées à des mesures de possibilités des gains des joueurs (ou distribution de payoffs).

3. UNE RÉINSERTION « BELIEF » :

là, il est très intéressant de concevoir la croyance du manager comme une fonction de croyance de cette forme, où Fi sont les facteurs de réputations qu'on a cité précédemment, les mi des masses d'évidence (m3 mesure l'ignorance...) agrégées par la règle de Dempster et C la croyance agrégée :

F1+ F2+ F3 = C

m 1

m2

m3

G

m 1

m2

m3

G

m 1

m2

m3

m 1

= m2

m3

La construction « belief » semble robuste, mais lorsqu'il s'agit de la réinsérer à un modèle de relation d'audit, toute la difficulté réside dans le fait qu'il n'existe pas encore, selon Mr Perny P., des utilités « belief », construites selon la même logique que la fonction de croyance de Shafer.

Cela démontre encore une fois la difficulté de prétendre achever une telle recherche aussi du coté empirique que du coté théorique, sans oublier qu'une fois le modèle construit selon ces trois perceptions de la croyance et de leurs utilités respectives, il faut réfléchir à transformer le modèle d'équilibre séquentiellement rationnel de la réputation de Kreps et Wilson, basé sur des stratégies discrètes essentiellement, selon ces trois mêmes logiques...

CONCI.USION

Pour résumer les points essentiels de la présente recherche, il faut globalement noter que ce travail est, en premier lieu, un travail de synthèse, aussi bien de l'évolution de l'audit, que des critiques avancées à la modélisation --stratégique- d'audit, et en second lieu, une proposition d'une ébauche de réflexion touchant au niveau important de l'abstraction du modèle d'audit étudié par rapport à la réalité de la relation d'audit entre le manager, l'auditeur et le propriétaire de la firme auditée :

RÉ É Di Ll RECHERCHE ~

D'une part, la présente recherche est essentiellement un travail de synthèse. Cette synthèse touche aux aspects suivants :

q l'évolution de la pratique d'audit accuse un rythme soutenu depuis un bon nombre d'années. Cette évolution est toujours déclenchée (comme l'a toujours prédit Schumpeter avec sa théorie de l'innovation) par l'innovation des grandes structures internationales d'audit, comme les Bigs Five, dans ce domaine. Les innovations observées jusqu'ici dénotent du manque d'utilité de l'audit, tel que conçu actuellement, par rapport à ses principaux utilisateurs. En addition, cette évolution pratique, dorénavant, ne doit pas être isolée de l'évolution qu'observe le domaine des technologies de l'information,

q notre recherche synthétise, de même, l'évolution de la recherche scientifique d'audit : elle distingue globalement entre recherches théoriques normatives et recherches empiriques positives : les recherches empiriques essayent de falsifier les conclusions des recherches théoriques. Elles sont alors caractérisées par une variété importante en terme de sujet de recherche ou de méthodologie ou de démarche... et même par des résultats généralement assez mitigés. Les recherches théoriques, par contre sont plus homogènes : elles relèvent ou bien du domaine de la théorie des contrats pour traiter la décision stratégique d'audit ou bien du domaine de l'estimation du risque d'audit, pour traiter la décision individuelle de l'auditeur, au cours de son activité. La différence entre ces deux domaines de la modélisation d'audit est à comparer avec la différence entre théorie de la décision et théorie des jeux...

q enfin, la présente recherche synthétise aussi des critiques disparates, faites au modèle d'interaction stratégique d'audit de Datar & Alles [1999] ou à la théorie néoclassique économique pure, en les regroupant contre une « mécanicisité » caractéristique des

comportements des individus économiques en relation d'audit, à savoir l'auditeur, le manager et le propriétaire de la firme auditée...

D'autre part, la présente recherche propose une ébauche de réflexion, dans le cadre de la construction des croyances du manager envers le type de l'auditeur, telle que modélisée par le papier de Datar & Alles [1999] étudié :

- elle remet en question la construction probabiliste et bayesienne classique des croyances, en avançant que la théorie de la probabilité n'est plus adéquate pour traduire une évaluation d'une mesure d'incertitude qu'est la croyance, et ce pour les motifs suivants :

o la théorie de la probabilité est gouvernée par les lois des proportions basées sur la répétition des épreuves, par essence, alors qu'une croyance est un processus mental particulier, nécessairement rattaché à un contexte qui lui est propre, et traitant d'événement rarement répétitif et souvent inobservable, puisque incertain,

o la probabilité implique l'équiprobabilité des choix, par définition. Vue à partir de la théorie générale de l'information, cette situation devient très particulière et rarement réalisable (désordre informationnel), alors que pour presque toute construction mentale de croyance, l'individu part nécessairement d'une information initiale non nulle,

o enfin, la probabilité est une mesure d'incertitude additive et ne permet pas de distinguer entre l'absence totale d'un fait dont la croyance est évaluée, et sa méconnaissance.

- Ensuite, la présente recherche insiste sur le fait que la construction mentale de croyance ne peut pas se faire sans le recours à des valeurs personnelles de ugement, relatives au fait évalué : Appliquer cette constatation sur la croyance envers la réputation de l'auditeur, signifie que le manager adopte nécessairement certaines valeurs de jugement pour pouvoir construire sa croyance. Nous avons essayé de choisir ces valeurs parmi certains résultats de travaux empiriques relatifs à la réputation de l'auditeur, tels que la richesse du cabinet d'audit, la prestigiosité de sa clientèle, son passé judiciaire ou disciplinaire, son appartenance à des Bigs...

- Le processus d'évaluation d'une croyance est assimilé à un processus de décision multicritère floue semblable à celui de la notation, inspiré de Ross T.J. [1988] sous forme d'une composée (max-min) de relations floues, une relation de pondération des critères de réputation et une relation d'évaluation de ces critères pour un auditeur donné. Sauf qu'il s'agit d'évaluation d'une mesure d'incertitude : en fait, cette mesure concerne autant un ensemble mal connu qu'un ensemble mal définit, d'où sa congruence avec les mesures

possibilistes de l'incertitude. La discussion porte aussi bien sur l'échelle d'évaluation que sur la forme de ces nombres flous, que sur le choix des critères de réputation, que sur les préalables à la révision d'une telle croyance floue, puisque le modèle est à l'origine un modèle dynamique à périodes finies.

Quant à la discussion qui porte sur les perspectives de l'application d'une telle mesure d'incertitude floue au modèle de jeu initial, elle se résume en trois points : le premier, simple, a pour but de percevoir, par des échantillonnages réels, les mesures probabilistes liées à la matrice des contingences. Le second point, dicte d'appliquer au modèle, des utilités qualitatives possibilistes ou optimistes, pour établir une certaine cohérence du modèle. Enfin, le troisième point, indépendant des deux autres, établit une fonction de croyance, qui répartit certaines masses d'évidence sur les critères de réputation précédemment discutés, et combinées grâce à la règle de Dempster-shafer, pour remplacer la croyance possibiliste, mais qui bute sur une possible inexistence d'utilités cohérentes avec la fonction de croyance pour espérer constituer un modèle de jeu complet, cohérent et qui fonctionne.

Cette ébauche de réflexion est évidemment inachevée exactement pour toutes ces difficultés en perspective. Certes, ce sujet est trop ambitieux pour un mémoire de DEA, mais il constitue sûrement une bonne introduction dans le cadre de recherches en économie cognitive, (ou aussi en gestion des connaissances), domaine qui n'est ni l'unique privilège des économistes ni celui des gestionnaires, au contraire, il peut être considéré comme l'unique domaine où on peut espérer parler de « synergie » entre ces deux « populations » de chercheurs.

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du Pr Y.
LeMarchand
Univ. Nantes
(par e-mail)

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus