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Croissance sectorielle et réduction de la pauvreté au Bénin

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par Moutaïrou BALLOGOUN
Université d'Abomey-Calavi - Ingénieur Statisticien Economiste 2006
  

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Paragraphe 4 : Agrégation des effets par rapport aux secteurs de production

Lorsque que la demande augmente dans plusieurs secteurs j, l'impact agrégé peut être

dP

obtenu par la moyenne des impacts agrégés sur les groupes de ménages j

á

P áj

pondérée

par le poids des différents secteurs dans l'économie. Ainsi, l'impact agrégé par rapport aux secteurs est fourni par la relation :

dP á

dP

s ? ?

? ,

j j

1 ? ?

á

P P

á =

á j

= w j ? ?

s

Avec wj le poids du secteur j dans l'économie. Bien évidemment ? wj 1

j= 1

Paragraphe 5 : Décomposition de multiplicateurs

Les multiplicateurs de prix fixes sont décomposés en deux éléments : les effets distributifs et les effets d'interdépendance.

m

On pose

d á S á d

j i j= ?

i = 1

. Les dáj sont appelés effets distributifs et permettent de capter

l'intensité des flux d'affectation de revenus aux groupes de ménages, suite à une augmentation de la demande exogène.

Les effets d'interdépendance ráj sont déduits de la relation máj = rájdáj.

m

Ainsi, j

dáj

á

r =

avec

?

á j

m

m S m

j i ij

=

á á

?

i = 1

m

d S d

j i j=

á á

?

i = 1

Les ráj sont les multiplicateurs keynésiens des effets distributifs dáj , corrigés par les propensions marginales à dépenser des ménages.

DEUXIEME PARTIE :
IMPACT DE LA CROISSANCE SECTORIELLE SUR LA
REDUCTION DE LA PAUVRETE AU BENIN

CHAPITRE III : ANALYSE SECTORIELLE ET PAUVRETE AU BENIN

Cette section présente une analyse de l'évolution du Produit Intérieur Brut aussi bien en terme d'offre qu'en terme de demande sur la période 1995-2005. Au niveau de l'offre, l'analyse a exploré principalement les secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Du côté de la demande, l'analyse s'est notamment intéressée à la consommation et à l'investissement.

Section 1 : Evolution sectorielle de l'économie béninoise Paragraphe 1 : Structure sectorielle du Produit Intérieur Brut - Au niveau de l'offre

L'évolution du PIB du côté de l'offre révèle que les secteurs primaire et tertiaire ont une nette prépondérance. Leur part moyenne annuelle est autour de 34,5% sur la période 1995-2005. Le secteur secondaire a un poids faible : moins de la moitié de la part moyenne annuelle des secteurs primaire et tertiaire.

Les importations (c'est-à-dire l'offre extérieure) occupent également une part importante dans l'ensemble des ressources, soit 31,4% en moyenne. Ce qui veut dire que l'offre domestique ne représente qu'environ deux tiers (2/3)du niveau de l'offre totale.

S'il est vrai que les secteurs primaire et tertiaire ont une bonne part dans le PIB, il faut quand même noter qu'ils ont connu des évolutions presque en sens contraires sur la période 1995-2005. En effet :

- sur la période 1995-1998, le secteur primaire a connu une évolution de sa part qui est passée de 33,1% à 36,6%, alors que le secteur tertiaire a enregistré une régression de sa part qui est passée de 3 6,5% à 33,7%. ;

- sur la période 1998-2003, le secteur primaire a connu une régression de sa part pour atteindre 32,1% alors que le secteur tertiaire a connu une évolution qui passe de 12,8% à 13,7%.

- sur la période 2003-2005, il y a une stagnation générale des différentes parts des secteurs primaire, secondaire et tertiaire. L'évolution du secteur secondaire n'a pas connu de variations significatives sur la période 1995- 2005. Quant aux autres ressources14, elles ont représenté en moyenne 18,7% du PIB sur la même période.

Graphique n° 4 : Structure des ressources du PIB

0,90

0,80

0,70

0,60

0,50

0,40

0,30

0,20

0,10

0,00

1,00

PRIMAIRE SECONDAIRE TERTIAIRE AUTRES

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

- Au niveau de la demande

La consommation finale a nettement pris une avance sur l'investissement et la demande extérieure (les exportations). Il n'y a pas eu une grande variation des différentes parts autour de leur valeur moyenne. La part moyenne annuelle est de 87,8% du PIB pour la consommation. Cette a connu sa plus grande part en 2002 (soit 90,3%) et leur plus faible part en 2000 (soit 85,6%).

14 Il s'agit des Services Non-Marchands,des DTI et TVA intérieure.

Graphique n° 5 : Structure des emplois du PIB

1,00 0,90 0,80 0,70 0,60 0,50 0,40 0,30 0,20 0,10 0,00

 

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

CONSOMMATION INV ESTISS EM ENT EXPORTATIONS

Paragraphe 2 : Taux de croissance sectorielle du Produit Intérieur Brut - Au niveau de l'offre

Dans l'ensemble, tous les secteurs primaire, secondaire et tertiaire ont connu une évolution sur la période 1995-2005 car les taux moyens annuels de croissance oscillent autour de 4,6%.

Le secteur primaire a connu son plus fort taux de croissance en 2001 (6,4%) et son plus faible taux de croissance en 2003 (2,2%). La situation critique a été observée en 2005 où il a été noté une baisse de 0,8%.

Le plus fort taux de croissance du secteur secondaire a été enregistré en 2000 (9,2%). C'est en 2004 qu'il est noté une évolution à la baisse de 0,5% du taux de croissance de ce secteur.

Dans le secteur tertiaire, le taux de croissance le plus élevé est de 6,8% en 1995 alors que le taux le plus bas est de -0,2% en 2004.

Quant aux autres ressources, elles ont enregistré le taux de croissance le plus fort en 1995 (19,4%). Leur plus faible taux de croissance a été atteint en obtenu en 2005 avec la valeur de 6,1%.

En somme, l'analyse fait ressortir que sur la période 1995-2005 :

- le taux de croissance le plus fort est enregistré au niveau des autres ressources du PIB (19,4%)

- le taux de croissance le plus faible est observé au du secteur secondaire en 2004 (-0,5%)

Graphique n° 6 : Taux de croissance des ressources du PIB

20

15

10

-5

5

0

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

PRIMAIRE SECONDAIRE TERTIAIRE AUTRES

- Au niveau de la demande

La consommation a connu une évolution faible alors que l'investissement a évolué en dent scie.

La croissance de la consommation a été forte (5,4%) en 1998 et en 2002. mais en 2004 elle a fléchit avec un taux négatif de -0,1%. La croissance annuelle moyenne de la consommation a été de 4,0% sur la période.

Quant à l'investissement, il a une évolution erratique sur la période 1995-2005 passant de 38,1% en 1995 à -16,1% en 2005. c'est en 1996 que l'investissement a le plus baissé (-18,3%).

D'une manière générale, l'analyse fait ressortir que sur la période 2002-2005, la demande a été moins dynamique que l'offre.

Graphique n° 7 : Taux de croissance des emplois du PIB

50

-10

-20

40

30

20

10

0

1995 1996 1997 1 9 9 8 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

-30

CONSOMMATION INV ESTISSEM ENT EXPORTATIONS

Paragraphe 3 : Contribution sectorielle à la croissance du Production Intérieur Brut - Au niveau de l'offre

Le secteur primaire est celui qui a le plus contribué à la croissance du PIB sur la période 1995-2005 avec un taux annuel moyen de 1,7%. Il est suivi du secteur tertiaire avec un taux de 1,4%. Le secteur secondaire est celui qui a le moins contribué à la croissance (0,6% en moyenne) sur la période d'observation.

Graphique n° 8 : Contribution à la croissance des ressources du PIB

2003

PRIMA IRE SECO NDA IRE TERTIA IRE A UTRES

2004

2002

2005

2001

-1 , 0

4,0

2, 0

3,0

0,0

1 ,0

1 995

2000

1996

1999

1997

1998

- Au niveau de la demande

La consommation est la composante qui tire le plus la croissance avec une contribution moyenne de 3,9% sur la période 1995-2005. L'investissement contribue pour seulement pour 0,7%. D'après le graphique n°9, contrairement à la consommation qui connu une évolution plus ou moins régulière, la contribution de l'investissement a été très erratique sur la période 1995-2005.

Graphique n° 9 : Contribution à la croissance des emplois du PIB

CONSOMMATION INVESTISSEMENT EXPO RTA TIO N S

2003

2004

2002

2005

2001

-2 ,0

-4 ,0

6,0

4,0

2,0

0 ,0

1995

2000

1996

1999

1997

1998

En somme l'évolution des différents secteurs de l'économie béninoise est caractéristique des économies en développement avec deux pôles dominants, constitué des secteur primaire et tertiaire ; et une secteur secondaire faiblement développé qui se réduit à quelques industries de transformation.

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