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enjeux Bâle deux pour la gestion des risques bancaires: cas BMCE Maroc

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par hamid hamid
école superieure de technlogie de Sale -  2007
  

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conclusion

B

âle II n'est pas simplement un nouveau ratio de solvabilité destiné à donner un coup de jeune au bon vieux ratio Cooke. Il porte un véritable projet stratégique qui est d'inciter les banques à mieux gérer leurs risques par l'usage des meilleures pratiques et des meilleures méthodes existantes : notation interne, quantification interne des risques, gestion des risques, procédures documentées et contrôle interne. L'ensemble se traduisant par un système interne d'allocation des fonds propres qui est le meilleur indicateur des risques et des performances

L'esprit Bâle II repose sur la différenciation des besoins en fonds propres en fonction du risque de crédit. Les règles sont classées en trois piliers : les exigences en fonds propres, le processus de surveillance bancaire et les normes de transparence financière. L'entrée en vigueur de ces normes est prévue pour le 1er janvier 2007. Mais chaque banque centrale adopte un canevas spécifique à la structure de son système financier

Impressionnés par la complexité du nouveau dispositif et du profil de risque qui en résulte, beaucoup d'auteurs concluent à une «révolution Mac Donough» qui devrait bouleverser les circuits de financement dans le monde. L'endettement bancaire des ménages s'envolerait au détriment du financement bancaire des entreprises et des pays émergents, ces derniers n'auraient d'autre solution que de se tourner vers les marchés financiers. En fait, ces analyses s'appuient essentiellement sur les effets mécaniques des nouvelles règles de pondération des risques. En tenant compte de la réalité de la pratique bancaire et des perspectives de la demande de crédit, les conséquences attendues de la réforme, d'après les économistes, semblent beaucoup moins marquées que ne laissent prévoir les analyses les plus théoriques.

Nombre de grandes banques internationales ont encore du chemin à parcourir pour s'adapter aux exigences du nouvel accord de Bâle. Un grand nombre de banques voient désormais clairement la nécessité d'un changement à la fois au niveau des technologies, de l'organisation et des processus mais les coûts induits pour la mise en place des approches avancées* pourraient réellement représenter un réel handicap.

Basculer au premier pilier, le système bancaire marocain a opté pour une démarche ogressive. La banque centrale a en définitive arrêté avec les banques commerciales un alendrier « confortable » de transposition vers Bâle II. Le basculement dès janvier 2007 orte uniquement sur les règles standards du premier pilier. L'adoption des normes dites vancées est attendue pour 2009-2010.

Cela dit, l'adoption des premières normes ne se fera pas dans la facilité. Les banques demeurent confrontées à des contraintes de taille. La quantification du risque client se heurte au nombre réduit d'entreprises notées par les agences de rating. De plus, le cadre légal en vigueur réduit la possibilité d'utiliser les techniques d'atténuation du risque, prévues par Bâle

II. Les banques doivent également revoir leurs systèmes d'information qui ne permettent pas de traiter toutes les données relatives aux nouvelles règles. Cela concerne surtout la segmentation de la clientèle et la ventilation des impayés.

En dépit de ces contraintes, les premières règles à adopter ont pu être formulées. Il s'agit tout d'abord des nouveaux taux de pondération appliqué aux différentes catégories de créances bancaires. La deuxième norme arrêtée concerne la segmentation de la clientèle. La catégorie

« PME » englobera les entités dont le chiffre d'affaires varie entre 3 et 50 millions de DH avec un total de crédit supérieur à 1 million de DH. Les personnes, physiques ou morales, dont le revenu et les crédits sont inférieurs à ces seuils, forment la catégorie « clientèle de détail ». Le troisième volet des règles adoptées porte sur « le coefficient minimum de solvabilité ». Cet indicateur détermine les niveaux des fonds propres alloués à la prévention des trois risques liés à l'activité bancaire (risque de crédit, risque opérationnel, risque de marché).

Une étude d'impact menée par Bank Al-Maghrib auprès des cinq principales institutions de la place a montré qu'ils disposent du niveau de fonds propres requis pour intégrer Bâle II. Mais leur ratio de solvabilité a baissé en raison de l'augmentation des risques pondérés. Reste à savoir si les banques pourront surmonter leurs contraintes pour appliquer ces nouvelles règles.

Une chose est sûre, le marathon ne fait que commencer...

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard