WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Théorie des options: caractéristiques et stratégies

( Télécharger le fichier original )
par Youssef FADLLALAH - Youness ELMAJIHI - Yassine LOUAHI
IGA - 4ème année génie fi 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.1.1. Les options d'achat :

Les investisseurs s'intéressent principalement aux options d'achat pour les raison suivantes :

A. Créer un effet de levier :

Prenons par exemple un investisseur intéressé à acheter des actions de la compagnie XYZ à 43 € et prévoyant un prix de 60 € dans quelques mois. L'option « XYZ Fév. 42,5€ » est cotée aujourd'hui, le 4 juillet, à 4,30€.

Si l'investisseur achète 100 actions à 43 €, il prend une position longue et investit alors 4 300 €. Si le prix des actions monte comme prévu à 60 € à la fin de février, son profit est alors de 6 000 - 4 300, soit 1 700 € (sans tenir compte de l'impôt, des frais de transaction et des dividendes), ce qui donne un rendement de 39,53 %.

Cependant, avec le même capital l'investisseur pourrait acquérir 10 contrats d'options, comportant 1 000 actions (au lieu de 100). Si le cours de l'action montait à 60 € à la fin de février, le cours de l'option atteindrait alors 17,50 €. Le profit de l'investisseur serait donc de (17,5 x 1 000) - 4 300 = 13 200 €, soit un rendement de 306,97 %.

Par contre, si le prix de l'action restait stable ou même baissait avant l'échéance de l'option, la perte de l'investisseur pourrait atteindre 4 300 €, soit la totalité du capital investi, alors que sur la position longue, la perte serait beaucoup plus restreinte.

L'acheteur ou le signataire de l'option d'achat doit donc prédire non seulement la direction du mouvement du prix de l'action (hausse ou baisse), mais aussi la synchronisation (timing) du mouvement car il est nécessaire que la hausse ou la baisse prévue se réalise avant l'échéance de l'option.

Il convient de souligner que l'effet de levier18(*), dont il est question ici, diminue lorsque l'option d'achat achetée est en jeu, étant donné que, d'une part, l'achat d'une option d'achat en jeu coûte plus cher que l'achat d'une option d'achat hors jeu ou à parité (ce qui s'explique par le fait que, pour une option d'achat en jeu, la valeur de l'action est supérieure au prix de levée) et que, d'autre part, les fluctuations du prix de cette option d'achat sont fortement corrélées avec les fluctuations du cours de l'action sous option. Par conséquent, si l'investisseur prévoit une forte montée du cours de l'action sous option, et s'il désire pousser au maximum l'effet de levier, il lui apparaîtra plus rentable de choisir une option d'achat hors jeu. Ou inversement, s'il ne prévoit qu'une légère montée du cours de l'action sous option, il lui semblera plus rentable de choisir une option enjeu ou même à parité.

B. Se couvrir :

v Pour protéger le capital :

Au lieu d'investir les 4 300€ dans le titre de l'exemple précédent, l'investisseur peut décider d'acheter une seule option d'achat à 430 € (4,30 x 100) et de placer le solde de son capital, soit 3 870€ (4 300 - 430) en banque (ou encore le placer dans des bons du Trésor). Les résultats possibles de cette stratégie, à l'échéance de l'option d'achat, sont les suivants :

· Si le prix du titre demeurait fixe à 43 € durant la vie de l'option, on laisserait l'option d'achat échoir19(*) et la perte totale serait de 430 € (la prime) plus le coût d'option de celle-ci, moins le rendement sur les 3 870€ placés. La position longue, par contre, n'aurait pas engendré de perte (mis à part le coût d'opportunité des fonds investis dans le titre moins les dividendes, s'il y a lieu).

· Si le prix du titre montait au-dessus de 46,80€ (42.50 + 4,30), l'option d'achat donnerait des profits (qui viennent s'ajouter à l'intérêt gagne sur le placement à court terme et desquels doit être soustrait le coût d'opportunité de la prime).

· Si le prix du titre baissait en dessous de 42.50€, la perte totale sur l'option d'achat serait limitée à 430€ (plus le coût d'opportunité sur ce montant, moins évidemment le rendement sur les 3 870€ placés) alors qu'avec la position longue, la perte serait plus substantielle. Mais il convient de souligner qu'on aurait pu limiter la perte sur la position longue en prévoyant une liquidation automatique avec un ordre à cours limité (stop loss order) à 38.70€.

Reprenons les quatre exemples précédents avec des chiffres en supposant une option d'achat expirant dans six mois et un taux d'intérêt sur les fonds placés de 5 % par période de six mois. Ainsi, le revenu d'intérêt après six mois sur les 3870€ s'élève à 3 870 x 0,05 = 193,50€.

· Si le cours du titre demeurait fixe à 43€, la perte sur l'option d'achat20(*) serait égale à 193,50 - 430,00 - (0,05 x 430,00) = (258,00€), alors que la perte sur la position longue (en supposant aucun versement de dividendes et un coût d'opportunité de 5 % pour six mois) s'élèverait dans les mêmes conditions à 4 300 x 0,05 = (215.00€).

· Si le cours du titre montait mais demeurait en dessous de 46,80€ (à 45€, par exemple), la perte sur l'option d'achat serait égale à ([45,00 - 42,50] x 100) + 193,50 - 430 - (0,05 x 430,00) = (8,00€), alors que la position longue engendrerait une perte s'élevant à ([45,00 - 43,00] x 100) - 215 = (15,00€).

· Si le cours du titre montait au-dessus de 46,80€ et atteignait par exemple 50€ à l'échéance de l'option, le gain sur l'option d'achat serait égal à ([50,00 - 42.50] x 100) + 193.50 - 430 - (0,05 x 430,00) = 492,00€, alors que le gain sur la position longue s'évaluerait à ([50,00 - 43,00] x 100) - 215 = 485,00€.

· Finalement, si le cours du titre baissait en dessous de 42,50€ et atteignait 30€, par exemple, à l'échéance de l'option, la perte sur l'option d'achat serait de 193,50 - 430 - (0,05 x 430,00) = (258,00€), alors que la perte sur la position longue s'élèverait à ([30 - 43] x 100) - 215 = (1 515,00€).

Comme les calculs précédents le prouvent, en cas de hausse du cours du titre, le gain sur la stratégie de l'option d'achat plus un placement à court terme sera toujours plus élevé que le gain sur la position longue, quelle que soit la hausse du cours du titre, à partir du moment où l'écart entre le prix du titre et le prix de levée de l'option dépasse le coût d'achat de l'option. En cas de baisse du prix du titre, la perte sur la stratégie de l'option d'achat se limite au montant de la prime alors que sur la position longue la perte peut théoriquement aller jusqu'à la totalité du prix d'achat du titre.

v Pour protéger une position à découvert:

L'achat d'une option d'achat permet de limiter la perte d'une vente à découvert au montant de la prime. Par contre, le profit sur la vente à découvert est aussi diminué de cette prime. Par exemple, une vente à découvert de 100 titres de la compagnie ABC à 40€ donnerait un profit de 2 000€ si le prix du titre baissait à 20€. (40 - 20) x 100 = 2 000€.

Mais si l'achat d'une option d'achat, dont la prime est de 400€, couvre la position, le profit ne sera que de 2 000 - 400 = 1 600€.

En revanche, si la position à découvert demeurait sans couverture et si le prix du titre se mettait à grimper, la perte de l'investisseur serait théoriquement illimitée.

On conclut donc que l'achat de l'option d'achat limite la perte au montant de la prime. On peut couvrir une vente à découvert par une variété d'options d'achat ayant des dates d'échéance et des prix de levée différents. La prime variera suivant le fait que l'option est hors jeu, à parité ou en jeu ou même profondément en jeu. Plus le niveau de protection désiré sera élevé, plus le coût de la protection le sera aussi. En réalité, pour une échéance donnée, moins l'option est enjeu, moins sa prime est élevée. Par conséquent, l'achat d'une option d'achat en jeu ou profondément en jeu pour couvrir une position de vente à découvert n'est pas la solution optimale. Plus l'investisseur est réfractaire au risque, plus il devra chercher à se couvrir avec une option d'achat à parité, et cela, d'autant plus si le prix de levée de l'option est égal au prix de la vente à découvert.

v Pour s'assurer du prix éventuel d'un titre convoité:

Si l'investisseur prévoit une évolution rapide du cours d'un titre, par exemple de 43€ à 60€, et s'il ne dispose pas encore du capital nécessaire pour acquérir le titre mais pense l'avoir sous peu (dans quelques semaines par exemple), il pourrait acheter une option d'achat ayant un prix de levée acceptable et une date d'échéance qui lui convient. Si ses prévisions ne se réalisent pas, il n'aura perdu que la prime ; par contre, si elles se réalisent, il pourra acheter le titre au prix de levée plutôt qu'au prix du marché (plus élevé).

v Pour libérer les fonds investis sans perte de gain potentiel:

II peut arriver que l'on doive liquider un titre alors que son cours monte encore. L'achat d'une option d'achat sur ce titre permet alors de profiter de cette hausse avec une mise de fonds moindre.

Ainsi, si le cours du titre de l'exemple précédent passait de 43€ à 60€, l'achat d'une option d'achat aurait rapporté (60 - 43) x 100 - 430 = 1 270€ au lieu de 1700€ si l'on avait conservé la position longue sur les 100 actions.

C. Spéculer sur la prime:

v Pour obtenir un nouveau vecteur (pattern) de flux monétaire:

Étant donné que la perte maximale de l'acheteur d'une option d'achat est limitée à la prime qu'il a versée, le flux monétaire de son placement se trouve à être différent de celui qu'il aurait s'il avait effectué un achat sur marge car, dans ce dernier cas, la perte est potentiellement illimitée.

v Pour accroître le rendement du placement (additional income):

On accroît le rendement du placement en signant des options couvertes. Nous examinons cette situation plus en détail dans la partie suivante.

* 18 Par effet de levier, on entend que l'acheteur d'une option n'a qu'une mise de fonds limitée à faire (la prime) en comparaison du coût d'achat de la valeur sous option. Dans le cas d'une option d'achat il peut profiter pleinement de la hausse du cours du bien sous option. Par contre, son risque de perte (montant de la prime versée) est aussi plus grand.

* 19 En effet, ni la levée ni la vente de l'option ne seraient rentables dans ces conditions. La levée de l'option d'achat ne serait pas avantageuse dans ces conditions, puisque le coût de l'opération dépasserait passablement l'écart entre le cours du titre (43€) et le prix de levée de l'option (42,50 €). D'autre part, l'écart fixé par le spécialiste entre le prix offert et le prix demandé (le hid-asked spreacl) serait tel que le produit de la vente ne couvrirait probablement pas les frais de transaction.

* 20 Comme nous l'avons mentionné à la note précédente, les frais de transaction font en sorte qu'il n'est généralement pas payant de vendre ou de lever l'option d'achat à ce prix.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld