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Les Etats Unis dans les relations internationales de l'après guerre froide: le statut de la superpuissance ?

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par Abdessalam Saad Jaldi
Université Hassan II Faculté des sciences juridiques et économiques de Mohammédia - Licence en Droit Public 2008
  

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9(*)Chapitre II : L'évolution du discours politique américain :

Section A : Les fondements du discours politique américain :

L'étude de la nature du discours américain relève d'une importance capitale, car plusieurs courants se sont développés autour de la meilleure manière de gérer la politique étrangère américaine, leurs origines et leurs histoires permettent une meilleure compréhension des débats contemporains.

Ainsi, en mentant aux fondements de la politique étrangère américaine, on distingue l'émancipation de deux doctrines contradictoires (No Entanglement et The Destiny Manifest). Il faudrait ici rappeler que l'émergence et la naissance des Etats-Unis remonte au 15ème et 16ème siècles, lorsque un ensemble des personnes protestants décidèrent de quitter l'Europe vers l'Amérique, pour échapper aux massacres commis par les catholiques, avec le désir de constituer un gouvernement libre, idéal et parfait, capable de gouverner les gens sur un seul pied d'égalité, sans faire distinction des races, sexes...

La guerre de la libération qui a était suivie par la proclamation de l'indépendance des Etats-Unis en 1776, allait permettre l'organisation des élections présidentielles, autour duquel George Washington a été élu comme premier président de la république des Etats-Unis. Celui-ci décida d'adopter une nouvelle vision dans les relations euro américaines, en prônant pour un internationalisme économique et un isolationnisme géopolitique (notre grande règle de conduite envers les nations étrangères est d'étendre nos relations commerciales afin de n'avoir avec elles qu'aussi peu de liens politiques qu'il est possible. Autant que nous avons déjà formé des engagements, remplissons les, avec une parfaite bonne foi)1. En effet, George Washington considérait que les Etats-Unis et l'Europe constituaient deux espaces géographiques distincts, entre eux d'énormes divergences dans la nature de leurs propres intérêts (pourquoi, en entrelaçant notre destin avec celui d'une quelconque part de l'Europe, empêcher notre paix et notre propriété dans les labeurs, ambitions, rivalités, intérêts, humeur ou caprices européens)2, (l'Europe a un ensemble d'intérêts primordiaux, qui avec nous n'ont aucun rapport, ou alors très lointain. Par conséquent donc, il est imprudent pour nous de s'impliquer, dans les vicissitudes ordinaires de sa politique)3. Cependant, il a fallu attendre le décès de George Washington pour assister au premier débat sur la politique étrangère entre les deux premiers partis politiques des Etats-Unis (le parti démocrate et le parti républicain)

Dans ce contexte, le second président américain (Thomas Jefferson) allait se ranger totalement à coté de la doctrine du nom engagement, en prévalant la souveraineté populaire, manifestée par le pacte de Philadelphie et émancipée par la déclaration d'indépendance américaine. Ayant exercé la fonction d'ambassadeur des Etats Unis en France durant les premières années de la révolution française, Jefferson fut trop influencé par les valeurs libérales des droits des personnes, en effet, la philosophie de Jean Jacques Rousseau avait beaucoup marqué les convictions de celui-ci, voila comment il allait appeler à la préservation des droits des états et des libertés individuelles de la population américaine, c'est ainsi que sa période présidentielle allait connaître l'ouverture de plusieurs chantiers d'urbanisme et d'industrialisation, ayant pour objectif le maintien de la souveraineté américaine. D'autre part, il décida de mettre les Etats-Unis à l'écart des problèmes européens afin de protéger le système américain de la corruption européenne, voila pourquoi il annonça : (nous devons prier tout particulièrement pour que les puissances de l'Europe demeurent totalement équilibrées que leurs propres sécurité requière la présence de toutes leurs forces chez elles, laissant par les autres parties du monde jouir d'une tranquillité sans faille)4(*) il ajouta encore : (j'ai toujours considéré comme fondamental pour les Etats-Unis de ne jamais prendre part aux querelles européens. Leurs intérêts sont différents, leurs équilibres de puissance, leurs alliances compliquées, leurs principes et formes de gouvernement, ils nous sont tous étrangers)5. Ainsi, on comprend que Thomas Jefferson avait décider de suivre la même voie que celle de George Washington, en mettant en avant l'intérêt national, et de mener une politique étrangère basée sur l'isolationnisme.

James Monroe mena aussi la même politique de Washington et de Jefferson, en affirmant que (l'Amérique est pour les américains)6, et que les Etats Unis allait s'abstenir d'intervenir dans les affaires relevant de la compétence des pays européens, mais en contrepartie, il menaça que toutes formes de regard ou d'interventions européennes à l'intérieur du territoire américain seront considérées comme une agression. Finalement, on constate que ce courant démocrate avait fait de la doctrine du (nom engagement) l'élément essentiel de la politique étrangère américaine, puisque il estimait que la puissance des Etats-Unis ne pourra être effective que du moment ou les valeurs nationales sont préservés, sans chercher à mener une politique expansionniste et hégémonique à coté des pays européens.

En contrepartie, a coté de ce courant et discours idéaliste va se développer un autre courant à caractère réaliste, dont les convictions et les intuitions développés par ses maîtres précurseurs vont à l'encontre des fondements de la première école. Ici, Alexandre Hamilton est considéré comme le père fondateur de ce courant, celui-ci était parmi les personnalités qui ont contribué à la mise en place des institutions qui allaient régir les relations économiques et commerciales avec la Grande Bretagne. Trop influencé par le métropole britannique, il contribua à l'émancipation d'une nouvelle doctrine qui évoque le fait que la politique étrangère reposait sur une association étroite entre le gouvernement et l'entreprise. Ainsi, il manifesta la nécessité d'adapter les besoins de l'économie et la protection du commerce, dont l'ouverture du marché constitua le gage de la manifestation de la puissance économique des Etats-Unis. Hamilton appelait de passer de l'isolationnisme vers l'engagement et l'ouverture économique direct sur la scène mondiale, en particulier qu'il considérait que la doctrine du nom engagement demeurait relative. Andrew Jackson avait laissé prévoir que l'objet de la politique des Etats-Unis devrait s'orienter vers la préservation de son intérêt national pour satisfaire les besoins des Etats Unis, même si cela devrait faire objet d'emploi de la force, c'est ce qui explique l'opération de l'expansion de l'ouest vers l'Arizona, la Californie...pour rechercher les mines d'or et créer des nouveaux marchés. Petit à petit et progressivement, le processus de la destinée manifeste allait apparaître, qui s'appuyait sur la diffusion d'un système de valeurs et de gouvernement à travers le monde, afin de la faire progresser à son image, ce processus allait combiné avec l'idée d'une mission civilisatrice que les Etats-Unis est tenu d'appliquer au profit de son bien général. Ainsi, le géopoliticien américain Yves Lacoste définit la destinée manifeste comme le rôle qui à été confié à l'Amérique de développer les valeurs de la liberté, de la justice et du progrès ainsi que de les étendre le plus possible contre toutes formes de tyrannies. Au sommet, il s'agissait d'une autre forme d'impérialisme à caractère économique et culturel, qui reposait sur la diffusion des valeurs américaines (la démocratie libérale, les droits de l'hommes...) sans provoquer la perte des souverainetés.

Ces deux concepts (le nom engagement et la destinée manifeste) allaient disparaître au début du 20 siècle laissant la voie ouverte devant la perception de deux nouvelles théories des Relations internationales (l'idéalisme et le réalisme).

Le terme (réalisme) a été utilisé pour la première fois par le président américain Théodore Roosevelt. Le mot réalisme signifie (voir les choses telles qu'elles sont en relation internationale)7(*), Roosevelt considérait que les états sont des entités égoïstes, et que la politique étrangère d'un état n'est que la combinaison entre l'intérêt national et l'égoïsme d'intérêts privés. Se voulant être un grand partisan d'une politique réaliste active fondée sur la recherche de l'intérêt national, il annonça devant le congrès en 1906 un discours important : (l'injustice chronique ou l'impuissance qui résulté d'un relâchement général des règles de la société civilisée peut exiger, en fin de compte, l'intervention d'une nation civilisée, dans l'hémisphère occidental)8 ; cela constituait le signe du président américain de poursuivre une politique de recherche de la puissance, pour défendre les intérêts nationaux des Etats-Unis dans un monde anarchique qui s'approchait de l'éclatement d'une guerre mondiale. En 1932, le politologue américain Reinold Neibruhi développa dans son ouvrage Moral and Man and Immoral Society que (le morale ne dépasse pas le sphère individuelle de la personne humaine, alors que les relations et les rapports politiques dépassent la conscience morale individuelle et ne peuvent être que des rapports de force)9(*) il s'agit ici d'une sorte de traduction de la pensée développée par Nicolas Machiavel. Mais ce n'est qu'avec la fin de la deuxième guerre mondiale que le réalisme a connue une évolution et prolifération remarquable, ainsi qu'une subdivision en branches spéciales.

L'Idéalisme quant à lui est une doctrine contradictoire au réalisme, il s'agit d'une doctrine qui (consiste à voir les choses telles qu'elles devraient être, telles que l'on souhaitait qu'elles soient)10. Hérité d'un certain nombre de courants philosophiques, il développe la conviction que les alliances et les équilibres de type westphalien (le pacte de Westphalie en 1648) étaient les causes directes de l'anarchie du système international. Le courant idéaliste est arrivé à la conclusion selon lequel le seul moyen pour éviter la réédition de destruction et des massacres, est de renoncer aux guerres et aux guerres politiques nationales, ainsi que de promouvoir les efforts de maintien de la paix et du règne du droit. Dans cette perspective, le président américain Woodrow Wilson est considéré comme le maître initiateur de l'idéalisme dans la conduite des Etats-Unis, en s'inspirant de la pensée de Kant qui évoquait (les démocraties ne font pas les guerres)11. Il essaya d'envisager de donner l'image d'un monde dynamique tout en sauvegardent l'isolationnisme américain, pour harmoniser les relations internationales avec les règles du droit international (il ne doit pas y'avoir un équilibre des puissances, mais une communauté des puissances ; nom pas des rivalités organisées, mais une paix commune organisée)12 , ce qui avait de lui une des figures les plus connue du courant idéaliste américain. Wilson est allait encore plus loin lorsqu'il déclara que les Etats-Unis étaient faites pour montrer la voie aux nations du monde dans leurs marches vers sur les sentiers de la liberté, et que les Etats-Unis était chargée d'une mission de diffuser la paix et la démocratie, du fait de leurs exceptionnalisme qui leurs distinguent des pays du continent européen corrompue. Ainsi, en tenant un discours fondé sur le morale, et sur la revendication de la nécessité de changer le monde par leurs images, le président américain décida de faire avancer le projet de la constitution d'une organisation internationale, appelé la société des nations, chargée de préserver la paix et la sécurité internationale, ainsi que de garantir l'indépendance politique et économique aux petits et aux grands états.

Cependant, et malgré cela, l'idéalisme universel et wilsonien allaient échoués, et entraînés la réputation de ce courant dans ces grandes lignes ; car le refus du congrès de ratifier l'adhésion des Etats-Unis à la société des nations, ainsi que l'échec de cette organisation de réaliser les objectifs sur laquelle elle a été constituer, plus la domination d'un discours isolationniste durant l'ère entre les deux guerres (1919-1939) et enfin l'éclatement de la seconde guerre mondiale allaient aboutir à l'échec de la pensée wilsonienne sur l'harmonisation des relations internationales, et par conséquent de fournir après la fin de la deuxième guerre mondiale un espace ouvert devant la consécration d'une théorie moderne des relations internationales qui structure jusqu'à aujourd'hui l'action des Etats-Unis sur la scène internationale, il s'agit du courant réaliste moderne.

* 1- Charles Philippe David (La politique étrangère des Etats-Unis - page 73)

2- Charles Philippe David (La politique étrangère des Etats-Unis - page 74)

3- Association Thucydide (www.thucydide.com)

* 4- Charles Philippe David (La politique étrangère des Etats-Unis - page 76)

5.6- Association Thucydide (www.Thucydide.com)

* 7 - Aziz Hasbi (Théories des relations internationales - page 51)

8- Association Thucydide (www.thucydide.com)

* 9- Association Thucydide ( www.thcydide.com)

10- Association Thucydide ( www.thcydide.com)

11- Aziz Hasbi (Théories des relations internationales - page 59)

12- Aziz Hasbi (Théories des relations internationales - page 70)

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway